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 People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]

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Alexandre Callandra


Humain déchu, Villageois

Féminin Nombre de messages  : 32

Localisation  : NULLE PART.
Emploi/loisirs  : Rien qui te concerne.
Humeur  : A t'en mettre une ou deux.

Inscrit depuis le   : 16/08/2009
Alexandre Callandra
Humain déchu, Villageois


Feuille de personnage
Age: 14 ans.
Race: Humain déchu.
Arme / Pouvoir  : Ses petites mains et ses petits bras.

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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyLun 19 Avr 2010 - 22:34

On disait souvent d'Alexandre qu'il était trop irréfléchi et parlait sans s'occuper des conséquences que ses paroles parfois trop dures pouvaient entraîner. C'était vrai, il n'aurait pas pu le nier sans se mentir à lui-même, il n'était pas un modèle de délicatesse et parlait sans trop se préoccuper des ennuis qu'il aurait pu s'attirer. C'était son caractère, c'était ce qui le démarquait de ses frères, c'était ce qui faisait qu'il était lui, et pour rien au monde il n'aurait vendu cette capacité à 'parler ses pensées', comme le disaient ses amis. Il n'était pas le genre de personne à ne pas pouvoir mentir et à laquelle la vérité s'échappait de la bouche sans qu'il puisse rien faire, non, il était quelqu'un qui disait ce qu'il avait à dire sans détours. Si l'autre en face faisait quelque chose qui lui déplaisait, il lui faisait savoir avec un froncements de sourcils. Parce qu'il partait du principe qu'il n'y avait rien à gagner en se taisant et se soumettant, ces deux adjectifs ne pourraient jamais être employés pour le désigner, jamais. Il y veillait, c'était quelque qu'il prenait très au sérieux, et encore plus depuis que le pays avait été coupé en deux, et que dans ces rues où il avait fait ses premiers pas, il n'était plus le bienvenue et était regardé de travers. S'il se laissait écraser par la masse, il ne pourrait plus jamais se relever, et jamais il ne permettrait qu'on lui vole sa liberté, c'était ce qu'il avait de plus précieux avec ses proches. Ils étaient des humains, pas des animaux en cages, quoi que puisse en penser l'Esprit défiguré non loin de lui. Il tenait à son identité, qu'il ne renierait jamais, pas même dans ce monde où les gens comme lui n'étaient plus les bienvenus. Comme il le disait souvent à Leandre, attendre et baisser la tête ne ferait pas changer les choses, c'était en assénant un violent coup de poing sur la table qu'on se faisait entendre. S'il ne se laissait pas faire, alors oui, il s'attirait des ennuis avec ces personnes qui se croyaient mieux que lui, mais au moins, il avait la satisfaction et la fierté de ne pas avoir abandonné le combat, le sentiment de servir à quelque chose. Tous ses anciens amis étaient partis à l'Est vivre une vie meilleure, mais avec les personnes qui étaient devenues avec le temps ses nouveaux amis, il s'était juré de ne jamais laisser ce poison ronger le cœur et l'esprit de tous les humains qui étaient restés là où ils avaient toujours vécus. Tous les Esprits n'étaient pas mauvais, pour être amis avec deux d'entre eux, il savait que la guerre civile n'avait pas détruit tout semblant de cohésion et d'amitié entre les deux races pourtant si différentes. Alexandre ne détestait pas tous les Esprits, simplement ceux qui le regardaient de haut, croyant qu'à cause de son statut de Déchu, il n'était plus qu'une mauvaise herbe sur le sol qu'on aurait mieux fait d'écraser avant qu'elle ne se multiplie. Et bien oui, il aurait mieux valu l'écraser, car il avait bien l'intention de faire changer les choses, seul ou accompagné, il verrait bien, ce n'était pas l'absence de compagnons qui allait changer ses plans. Pour l'instant, il n'avait que quatorze ans, il aurait bien été en peine de 'changer les choses' comme il le disait, mais il attendait de vieillir, car plus le temps passerait, plus ses idées s'affirmeraient et auraient la chance de voir le jour. Il observerait le monde et la manière dont-il évoluerait, et ajusterait ses idées aux changements. Au final, elles viseraient toujours au même but, faire de cette déchirée une terre meilleure, et qu'on reconnaisse que les humains de l'Ouest avaient leur place et étaient des entités à par entière. Pourquoi faire ça alors qu'il y avait l'Est, où il aurait pu, lui et sa famille, vivre heureux sans avoir à se cacher ni à baisser les yeux?

La réponse était simple, parce qu'ils étaient toujours là. Parce qu'il était né à l'Ouest et avait toujours vécu dans cette maison, il ne voyait pas pourquoi lui et les siens auraient eu à bouger pour se retrouver dans une ville inconnue, dans laquelle il se serait perdue car aucune rue ne lui aurait été familière. L'Est, ce n'était pas sa vie, non, ce n'était pas ce qu'il désirait, et il était tout à fait satisfait de leur situation actuelle. De plus, même s'ils l'avaient voulu, ils n'auraient pas pu déménager, à cause de Jack, qui était un Esprit, et qui aurait eu bien du mal à trouver un travail convenable à l'Est. Jack...Pour parler franchement, Alexandre le détestait, et quand il était chez lui, il lui adressait le moins possible la parole. Tout chez cet homme l'insupportait, et en premier lieu le fait qu'il soit avec sa mère. Il essayait de remplacer leur père, mais personne ne pourrait jamais remplacer son véritable père, parti trois ans auparavant de la maison familiale. Il avait toujours travailler dur pour subvenir à leurs besoins à tous, gentil, il n'y avait aucune chance pour que cet Esprit réussisse à devenir pour lui autre chose qu'un parasite. La seule chose de bien que cet individu avait amené avec lui était son fils, avec qui il était rapidement devenu ami. Oui, vraiment, il se serait passé de ce nouveau 'père' qu'il n'appréciait pas. Et Leandre et Florian qui semblaient l'apprécier n'arrangeaient en rien cette haine qu'il entretenait à son égard. Bien, deux sur trois l'appréciait, il n'avait pas à se plaindre, c'était un bon score! Il pouvait très bien se passer de l'amour d'un troisième, ce n'est pas ça qui gâcherait sa vie.

En regardant les deux Esprits devant lui, il croisa le regard vide de celui qui se tenait courbé, et fronça les sourcils en l'entendant s'adresser à lui. Une religion, un principe inutile? Si Alexandre n'était pour sa part pas croyant, il n'aurait pas pour autant été critiqué la religion de sa race. C'était une question de respect, et si Alexandre avait des idées qui ne plaisaient pas et un comportement plutôt agressif parfois, il savait montrer du respect quand cela s'imposait. Et en l'occurrence, la religion n'était pas quelque chose sur lequel l'on avait le droit de médire ou de cracher. C'était un des piliers fondateurs de chaque civilisation, et beaucoup de règles, de principes et de morales provenaient de la religion. Il y a dix ans, il y a cinq-cent ans, elle avait toujours bénéficié d'un rôle très important dans les mœurs, et le jeune homme aux cheveux verts était persuadé que ça n'était pas prêt de changer. Le fait qu'il l'insulte de cette manière et lui dise que comprendre ne servait à rien l'énerva quelque peu, mais il n'en laissa rien paraître, se contentant de garder cette même expression passablement contrariée, les lèvres pincées et ses sourcils légèrement froncés au dessus de ses deux yeux verts. Il ne savait pas pourquoi, mais il sentait qu'il n'était pas le seul visé par ces propos irrespectueux. Et le scalpel pointé quelques secondes à peine plus tard en direction du blond ne fit que le conforter dans cette idée que chacune de ses paroles avaient pour but de provoquer son semblable à la cicatrice. Fou, il devait être fou, même lui aurait compris qu'il était tout sauf dans son intérêt de continuer sur cette pente glissante sur laquelle il pouvait trébucher et durement tomber à tout moment. Il ne comprenait pas ce que celui aux cheveux foncés essayait de prouver en faisant cela, mais ça ne le rassurait pas du tout. S'il avait été en sécurité ou plus fort physiquement que les deux autres, alors il n'aurait vu aucune objection à ce qu'ils se battent ici-même. Ce n'étaient pas les morts qui allaient leur demander des comptes, et il y avait fort à parier pour que personne ne passe par le cimetière durant ce laps de temps.

Mais il était plus faible, et le risque qu'il se fasse blesser sans même être visé était, maintenant qu'il s'en rendait compte, assez grand. Il savait pertinemment que cela ne plaisait pas à sa mère de ne pas savoir où il passait la majeure partie de ses journées, alors si en plus il revenait couvert d'écorchures, il était certain qu'elle ne le laisserait plus sortir avant d'avoir eu une fiche complète et détaillée de ses activités de la journée. Alexandre soupira discrètement, ne tenant guère à ce qu'un des deux autres non loin de lui ne l'entendent et qui savait, prennent mal cet innocent soupir. Il aimait bien sa mère, comme chaque enfant aime celle qui l'a mit au monde et l'a élevé, et il ne voulait pas l'inquiéter, mais...Il n'aimait pas qu'on le couve ni qu'on lui demande où il se rendait, il avait la désagréable impression qu'on ne lui faisait pas confiance, qu'il était susceptible de faire une bêtise à chaque seconde de sa vie. Il le concevait, il n'était pas un ange, mais il n'était pas un dangereux criminel non plus, et il savait se défendre. Ce n'était pas la peine de s'inquiéter pour lui comme on pouvait s'inquiéter pour ses frères. Leandre avait une santé fragile, Florian était un peu trop naïf, et Alexandre ne doutait pas qu'ils aient besoin d'être surveillés, eux, mais pas lui. Lui, il voulait être libre de ses mouvements et qu'on lui accorde la confiance non pas qu'on place en les adultes, mais celle qu'on place en un enfant responsable capable de veiller sur sa fratrie. Parce qu'objectivement, il en était capable, n'est-ce pas?


''Toi, là, l'Humain. Je me fiche pas mal de ce que tu penses, et crois moi quand je te dis que s'il y avait eu que toi et moi, tu serais pas debout à te tourner les pouces à l'heure qu'il est, mais je vais te dire ce que tu vas faire. Tu n'es jamais venu au cimetière aujourd'hui. Un taré va mourir, t'en entendras parler mais tu l'auras jamais vu. Y aura eu du bruit ici, et tu passais pas loin, mais t'as pas vu qui y était. Clair?''

Alexandre, de nouveau, avait été surpris par la voix à l'intonation agressive de l'Esprit aux cheveux blonds, et s'était tourné d'un mouvement vers lui, comme un petit que l'on aurait rappelé à l'ordre. Il se détestait de lui obéir de la sorte, mais il n'avait pas vraiment le choix s'il voulait sortir entier de ce cimetière avant la nuit. Oh, comme il aurait voulu lui mettre un coup de poing, lui hurler qu'il le détestait et qu'il n'était rien d'autre qu'un imbécile, le frapper jusqu'à ce qu'il se mette à saigner, de ce sang aussi noir que l'encre qu'était le leur, mais il devait se contenir, et serrer les poings en attendant de pouvoir partir et s'échapper à travers le labyrinthe des rues de Jiang-Zemin et la foule qui s'y amassait chaque jour. Il détestait les cimetières, ils n'étaient rien d'autre qu'un idiot lieu où l'on rassemblait les morts et où chacun pouvait faire étalage de sa tristesse aux yeux des autres. Ils le dégoûtait, et ce n'était pas prêt de changer aujourd'hui. Il se mordit la lèvre inférieur, regardant l'Esprit sans rien dire l'espace de quelques secondes, avant de finalement faire un petit mouvement de tête et se reculer de quelques pas, signifiant qu'il acceptait les conditions de l'autre. Il n'avait pas envie de parler, car il savait que s'il avait hausser la voix, elle aurait été animée par la colère. Et il se devait de faire profil bas le temps que les deux autres se calment et s'en aillent, ou s'entretuent. Et lui, il était la garanti du blond que ce dernier ne serait pas dénoncé et en aucun cas tenu responsable des dégâts qu'ils feraient ici. Si on l'interrogeait quelques jours plus tard car on l'avait vu marcher près du cimetière, il ne saurait rien, n'aurait rien vu, aurait juste entendu quelques bruits. Mais rien qui dénonce qui que ce soit.

Un forfait impuni, en somme. Ça ne le dérangeait pas que l'Esprit à la cicatrice ne soit pas arrêté, il se fichait de lui, autant que de l'autre, et de toutes les tombes qui s'étalaient devant ses yeux, grises et tristes comme la mort. Ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient ici, il avait compris son rôle et ne manquerait pas de le remplir et le suivre à la lettre si ça pouvait lui permettre de survivre et ne pas attirer d'ennuis à sa famille. Il était un témoin aveugle et muet. Ainsi soit-il.

[Je l'ai fait, je m'aime.XD]
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyMar 20 Avr 2010 - 13:11

La curiosité etait un vilain défaut.Voila quelque chose que l'on avait toujours répété a l'actuel médecin de Jiang-Zenmin lors de son enfance,qui avait dailleurs été brusquement écourtée.On lui avait sans cesse répeter de s'occuper de ses affaires,de ne pas se préoccupper de tel ou telle chose,de ne pas s'interesser de trop près a divers événements qui ne le concernaient pas...On lui avait toujours reproché cela.En réalité,après le fait qu'il avait toujours dénigré sa religion,Loic avait été le plus réprimandé sur sa curiosité.Car elle constituait son principal défaut,celui qui faisait de lui quelqu'un considéré comme un fou,et non comme le génie intellectuel qu'il etait en réalité.Curieux,c'etait son crédo,et il n'etait pas près de le laisser tomber.Il faut dire qu'un rien l'interessait.Il voulait tout savoir,tout comprendre,tout analyser.C'etait sans doute pour cela que sa religion ne l'interessait pas plus qu'une pierre au bord d'une route.Dailleurs,il aurait même trouvé la pierre mille fois plus interessante que les absurdes preceptes que l'on lui avait inculqué,quand il etait enfant.Il aurait voulut savoir pourquoi cette pierre se trouvait t-elle la.N'aurait t-elle pas dut être avec ses soeurs minérales,dans un champ de cailloux?Non,elle etait la,seule,sur une route censée être dégagée de tout obstacle.Hors,cette pierre,bien que petite,en constituait un.Et voila comment il entamait un véritable débat intérieur,entre lui même et lui même,ne cessant de se proposer des hyppothéses pour les réfuter,en en acceptant parfois quelques unes.Et au bout du compte,quand il avait son explication,il lui arrivait le plus souvent d'hocher la tête en emettant un grognement approbateur.C'etait comme ca qu'il marchait.Une fois l'analyse terminée,la pierre ne l'interessait plus,elle aurait put se faire couper en deux par un puissant choc qu'il n'aurait pas bronché.Ou peut être aurait t-il cherché a savoir d'ou venait le choc,mais cela etait souvent d'une simplicité évidente.C'etait a peu près la même chose qu'il s'etait passé avec sa religion,qu'il ne respectait plus aucunement a présent.On avait tenté de lui inculquer ces principes,communs a tout les Esprits.Il avait suivit cette voie,pendant un moment.Aussi dur que cela pouvait paraître a croire,il avait même été un fervent religieux dans sa famille,simplement par curiosité,pour savoir et decouvrir ce que la religion des Esprits avait a caché.Et au bout du compte,il n'avait rien trouvé.Il n'y avait pas d'interventions divines lors d'un accident.Il n'y avait aucune volonté qui commandait les êtres aux ailes noires.Il n'existait aucun châtiment pour un Esprit qui brandissait une arme quelconque.La religion n'etait au final pour Loic,qu'un tissu de mensonges abracadabrants,inventés probablement par quelqu'un soucieux de laisser sa marque dans le monde.Elle n'etait qu'une enorme arnaque,qui a présent,corrompait tout un peuple.Peut être que si Loic avait été un révolutionnaire ou un homme d'action,il aurait fait imposer sa théorie,et ainsi permit a son peuple d'Esprit d'être libérés d'un tel mensonge.Mais le fait est qu'il etait un scientifique,un médecin.Ce qui l'interessait,c'etait découvrir.Faire part de sa découverte,il avait depuis longtemps compris que cela serait des plus inutiles.La plupart des gens avaient leurs idées toutes faites,ils n'aimaient pas que quelqu'un de plus intelligent qu'eux vienne leur prouver le contraire.Voila pourquoi les gens comme lui,Loic Reynold,etaient souvent des personnes persecutés,et oppréssés.Des génies imcompris,en quelque sorte.Et même si toutes les preuves etaient du coté de la science,quand bien même tout serait a determiner que Loic avait raison,les choses ne changeaient pas.Car les gens etaient trop attachés a leurs principes.C'etait aussi pour ca que Loic se moquait bien de l'opinion des autres a son egard.Qu'ils se fassent berner,si ils le veulent.Avec la magie pratiquée par les Esprits comme seule preuve de leur religion,il ne les croiraient pas.La magie que son peuple pratiquait etait bel et bien réelle,elle.Mais de magie,elle n'avait au final que le nom.Après une étude approfondie du scientifique que Loic incarnait sur le phénoméne magique,si il ne pouvait pas dire comprendre la magie dans tout ses détails,il pouvait au moins affirmer une chose: elle n'etait en aucun cas liée a la religion.Pour preuve,il avait cessé de pratiquer cette même religion,et disposait encore de pouvoirs propres aux Esprits.Et ils n'avaient même pas diminués.Au contraire,Loic estimait que son potentiel magique etait supérieur a la moyenne.D'après ses études.Si il s'etait trompé,il aurait dut recconaître toutes ses erreurs.Mais il ne s'etait pas trompé,il ne pouvait pas s'être trompé.Après tout,il etait l'être le plus intelligent qu'il ai lui même jamais rencontré.Faire des erreurs ne pouvait pas lui arriver.Impossible.


Si il en aurait eu l'occasion,sans doute se serait t-il penché sur son propre cas.Loic,aussi intelligent et merveilleux psychologue qu'il pouvait être,n'avait jamais eu vraiment l'occasion de s'occupper de son propre mental.Sans doute parce qu'il etait déja arrivé a la conclusion qu'un esprit comme le sien etait impossible a analyser.Quand il était enfant,malgré ses prédispositions a une carriére intellectuelle flagrante,ses parents avaient insistés pour lui faire suivre une psycothérapie afin de pallier a d'eventuels défauts qu'il aurait put avoir dans son mental.Cette idée etait survenue après divers incidents qui avaient,ne mentont pas,toutes les raisons d'inquiéter ses parents.Surpris en train de disséquer le cadavre d'une souris encore vivante,en train de tenter d'analyser la psycologie de ses camarades de classes,ou mettant mal a l'aise ses parents en posant tout le temps diverses questions pour le moins insolites dans la bouche d'un petit garcon comme par exemple "Que penses tu de la magie en elle même?Est t-elle l'energie que nous utilisons naturellement,ou plutôt la capacité a manipuler l'energie que nous produisons?" et bien evidemment ce genre de questions amenait a s'interesser a l'autre point,qui amenait lui même a une autre question,et ainsi de suite.De ce fait,Loic avait suivit divers Psychologues dans plusieures scéances.Aux termes de la plupart d'entres elles,beaucoup de ces médecins mentaux avaient pliés leurs bagages et abandonné leur poste de psychologues.Deux d'entres eux s'etaient même retrouvés a l'asile,dans la clinique ou Loic travaillait a l'heure actuelle.A présent,c'etait lui qui jouait les psychologues avec ses anciens médecins.C'est donc dire a quel point l'esprit du jeune garcon de vingt ans pouvait être complexe.En fait,personne n'aurait put l'analyser.A moins de penser comme lui,sans être lui.Mais c'etait impossible.Personne ne pouvait penser comme lui,car chacun etait unique en son genre.Donc,son esprit etait bel et bien impossible a analyser,ou a sonder.Cela scellait en partie son destin,il resterait bien plus perturbé mentalement que la majorité de ses patients en quarantaine dans sa clinique.Mais il n'en avait cure.Après tout,tant qu'il gardait ses capacités mentales,tout irait bien.Jusqu'ici,il ne s'etait pas trompé.Tout allait bien.Il n'avait pas de vie sociale,n'existait qu'au travers d'experiences étranges,passait son temps a repousser les limites de la biologie et de la génétique,s'attirait souvent les foudres des autres pour son absence totale d'éthique et son manque de respect pour sa religion,mais tout allait très bien.A son point de vue.


''Toi, là, l'Humain. Je me fiche pas mal de ce que tu penses, et crois moi quand je te dis que s'il y avait eu que toi et moi, tu serais pas debout à te tourner les pouces à l'heure qu'il est, mais je vais te dire ce que tu vas faire. Tu n'es jamais venu au cimetière aujourd'hui. Un taré va mourir, t'en entendras parler mais tu l'auras jamais vu. Y aura eu du bruit ici, et tu passais pas loin, mais t'as pas vu qui y était. Clair?''

Il ne fallait pas être très intelligent pour comprendre tout le sens des paroles du blond.Le dernier des idiots l'aurait compris.Le dernier des idiots,alors quelqu'un d'aussi intelligent que le médecin Reynold...A peine l'Esprit a la balafre venait t-il d'ouvrir la bouche que Loic avait déja compris ce qu'il s'apprêtait a dire.Il suffisait de lire le language du corps.Quelque chose d'assez ardu,surtout que les yeux,élément éssentiel pour l'exercice de cet art si complexe qu'est la divination des actes des autres,les yeux du Balafré etaient aussi vides que les siens.Un exercice difficile,donc de savoir a quoi il pensait.Pour autant,tout le corps pouvait trahir les pensées des autres.Il suffisait donc de regarder plus attentitvement l'homme a la cicatrice,et ainsi,il devenait simple pour celui qui savait regarder,de comprendre ce qu'il avait l'intention de faire.Avant même qu'il ne finisse sa phrase,Loic avait saisi deux choses.De une,il avait considérablement énérvé Monsieur Cicatrice,et de ce fait,il encourait une réaction violente de la part de ce dernier a chacune de ses actions provocantes a son sujet.De deux,ils étaient trois.Un Esprit sur de lui,un autre en pleine observation,mais non dénué de capacités,et un dernier,humain,visibilement forte tête,mais pour autant innofensif dans une telle situation.Donc,il n'y avait pas besoin de réfléchir très longtemps pour comprendre ce que voulait la Balafre.Loic savait déja a l'avance que sa vie etait menacée.Ou tout du moins,que l'Esprit blond voulait s'en prendre a lui,et de facon physique,pour le blesser.A vrai dire,le médecin n'avait pas peur.Quand on était quelqu'un comme lui,la peur etait un sentiment anodin,quelque chose qui finissait par s'oublier avec le temps.Pour ne finalement devenir plus qu'une simple information,un signal dans le cerveau qu'il suffisait d'ignorer.Comme la douleur en fait.Il ne la sentait pas.Il ne pouvait pas avoir peur,ou du moins,pas aussi facilement.Comme il ne pouvait pas avoir mal.Pas aussi facilement.Pourquoi aurait t-il dût s'inquiéter dans ce cas?En tout cas,il n'y avait pas grand chose ou pas grande matiére a tergiverser.Dès que le Balafré déclara "un taré va mourir" Loic eu la confirmation évidente de ce qu'il savait déja.L'Esprit aux cheveux blonds et a la cicatrice voulait le tuer,ou au moins lui faire peur.Il faisait même déja peur au petit homme vert,a coté.Le médecin tourna lentement la tête vers ce petit humain.Un déchu,resté ici par choix probablement,ou parce qu'il y était obligé.Embarqué dans une telle situation.De ses yeux,ca devait ressembler a une dispute entre deux Esprits,un infidéle et un plus fidéle.Pour ceux de Loic,c'etait plus comme participer directement a une experience.Un peu comme si il s'etait rétréci a la taille d'un rat,pour constater de plus près les effets que ses paroles avaient eu sur la psychologie du rat le plus menacant.Oui,pour le médecin,tout ceci n'etait qu'une experience de plus.Et de ce fait,il n'aurait fichtrement aucun scrupule a faire subir a son cobaye toutes les pires tortures possibles.Un cadavre humain.Il avait déja mutilé ce genre dde cobaye.La plupart étaient encore entassés dans ce manoir abandonné,perdu dans la forêt a quelques kilométres de la capitale.Certains etaient morts,d'autres étaient encore en vie.La majorité n'etaient ni totalement vivants,ni totalement morts.Une saine limite entre les deux.Une limite dont l'Esprit a la balafre s'approchait dangereusement.Si il voulait être un cobaye,il le serait.Qu'il ne vienne pas se plaindre après,si jamais son visage ressemblerait a une motte de terre ensanglantée.Et qu'il ne reste plus que ce visage d'assez grand pour pouvoir être distingué a l'oeil nu.


Pas de pitié,aucune éthique.De toutes maniéres,il etait incapable de la ressentir.Loic bailla,purement et simplement,en ayant terminé avec son experience sur les troubles comportementaux des personnes ayants subit des traumatismes physiques importants.Il avait aussi achevé son étude du comportement d'un être humain faible dans une situation de crise.Tout concordait avec ses analyses,il n'avait plus besoin d'être ici.Et pourtant,il resterait la.Même si il etait théoriquement en danger,et même si il pouvait y avoir "du bruit" comme disait le Balafré,il resterait la.Pas par stupidité,non.Simplement parce qu'il aimait l'air du coin.Loic regarda l'humain aux cheveux verts reculer de quelques pas,sans vraiment s'éloigner.Il etait toujours la.Aveugle et muet,peut être,mais il etait toujours la.Loic lui jeta un regard.Sans ciller le moins du monde pendant quelques minutes,il le fixa avec ses yeux noirs et vides.Puis,il eu un unique battement de cils,avant de tracer un dessin au sol a l'aide de son scalpel.Un dessin représentant grossiérement le visage d'un homme avec une cicatrice au visage,et des cheveux clairs.Loic le contempla une minute,puis epousseta la poussiére avec sa main,transformant son dessin brouillon en une sorte de bouillasse de terre informe complétement désordonnée.Il y versa un peu de son sang noir,qui coulait encore faiblement de la plaie qu'il s'etait infligée lui même.SOn dessin etait a présent complétement hideux.Et c'etait ce que Loic comptait faire a l'original si jamais ce dernier s'en prenait a lui.Une totale absence de pitié.Il ne le tuerait pas,non.Ou en tout cas,pas complétement.Le médecin continua de fixer son étrange bouillie de terre et de sang noir,toujours sans le moindre sourcillement.Il pencha sa tête sur le coté,faisant ainsi craquer trois de ses vertêbres.Il était désormais beaucoup plus captivé par l'activité exercée par la terre pour absorber son sang.Les deux autres n'existaient plus
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Aleksei Astrehn


Esprit, Villageois

Masculin Nombre de messages  : 39

Localisation  : Loin de toi. Franchement, t'as pas envie de me trouver. Je te jure.
Emploi/loisirs  : Déchirer des humains, cogner des gêneurs, pourquoi pas te cogner, toi?
Humeur  : Qu'est-ce que tu crois? Mauvaise. Vas crever dans un caniveau, et fous-moi la paix.

Inscrit depuis le   : 18/08/2009
Aleksei Astrehn
Esprit, Villageois


Feuille de personnage
Age: 19 ans
Race: Esprit
Arme / Pouvoir  : Manipule le feu

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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyLun 10 Mai 2010 - 21:39

S'il y avait bien une chose que le jeune Astrehn ne pouvait supporter, avec la race décadente des Humains et leurs coutumes détestables, c'était bien le manque de respect à son égard. Et lorsque les deux étaient conjugués, l'envie irrépressible de détruire quelque chose faisait surface en lui, jusqu'au point d'en devenir étouffant. Un besoin, tout comme l'homme a besoin de manger, tout comme une rivière a besoin d'un océan, et un oiseau d'un grand et vaste ciel, de disposer de l'objet de sa colère. C'était bel et bien là que siégeait la différence, l'unique, la seule, entre les personnes que la société, d'un commun accord, disait 'normale' et les 'autres'. Ceux desquels vous ne vouliez pas approcher, ceux dont le sang et la violence étaient les plus fidèles compagnons. On ne lavait jamais vraiment ses mains de l'hémoglobine qui les avait un jour recouvertes, mais on pouvait s'en accommoder sans trop de problèmes. On le devait, on n'avait pas le choix. Voir une vie s'éteindre n'avait rien de navrant si vous ne connaissiez pas la pauvre et malheureuse victime. Ce sentiment que l'on ressentait lorsqu'on apprenait la mort subite d'une personne dans une sombre ruelle, un anonyme dont le nom même ne nous était en rien familier, ce n'était nullement de la compassion. C'était de la peur. Les larmes qui coulaient lors des enterrements trouvaient elles aussi leur essence dans la terreur, le fait de réaliser, de prendre conscience de faits dont nous aurions préféré rester ignorants. Peut-être mon tour viendra-t-il bientôt? Peut-être cela aurait-il pu être moi? Que ferais-je si cela m'arrivait? Je ne vivrais pas toujours. De telles pensées auxquelles il fallait faire face. Demain, quoi qu'on en dise, n'était jamais aussi beau qu'aujourd'hui. Et hier était plus laid encore que demain. Contradictoire? Certes un peu, nul n'aurait pu le nier. Mais la veille, il n'avait pas encore croisé ces gens. Sur le moment cela ne lui avait rien fait, mais à présent qu'il savait qu'au moment où lui même était chez lui, ils menaient eux leur petite vie tranquille le dégoutait. Et faisait d'hier une abominable journée. Quant au lendemain, le lendemain. Cette journée serait tout aussi affreuse à n'en point douter. Car soit il les tuait, ou au moins l'Esprit, surtout l'Esprit, et dans ce cas rien ne parviendrait à rendre une journée plus brillante que la précédente, ou il les laissait vivre, et dans ce cas, c'était le lendemain qu'il le regretterait. Il n'y avait guère qu'aujourd'hui qui vaille la peine d'être vécu; de cela au moins il n'était pas amené à douter. Il tentait vainement de se calmer, cherchant tout aussi vainement des raisons de ne pas carboniser sur place le cerveau, si cerveau il avait, de l'original aux cheveux sombres et au dos courbé. Cela aurait été une mort trop rapide, se répétait-il sans cesse; quel amusement aurait-il bien pu tirer de cela? Oh, mais rien la simple vue de ce dégénéré s'écroulant au sol, raide, mort, un liquide grisâtre mêlé à deux ou trois substances plus claires lui sortant des oreilles pour venir couler sur la terre, ses yeux vides ayant finalement une raison de l'être, puisqu'il ne le considérait pas comme un Esprit à part entière, un sang noir comme l'encre sortant de sa bouche, l'aurait pleinement satisfait, de ce qu'il en disait. Comme cela aurait été drôle, quel magnifique spectacle cela aurait fait! Quel souvenir d'une incomparable beauté, d'une beauté et d'une douceur sans égal! Et quel service il rendrait à ce pays, rendu moribond par les êtres comme lui, et ces elfes, et ces humains. Qui plus était, il n'était pas curieux de la vie des deux autres; il se fichait pas mal des raisons qui les avaient poussés à entrer dans ce cimetière, mais il savait laquelle aurait du les pousser à en sortir. Il s'agissait là de la seule donnée utile qu'il désirait avoir. La peur. Ne les effrayait-il pas? Il y avait cette limite dont on lui avait si souvent parlé, qui déterminait qui vivrait et qui mourrait. Les faibles et les forts, par exemple. Mais pas seulement. Certains ne possédaient aucune force et survivaient; du moment qu'ils savait prendre leurs jambes à leur coup lorsque le danger devenait trop grand, du moment qu'ils savaient courber l'échine devant ceux qui pourraient tout aussi bien être leur bourreau s'ils n'agissaient pas à leur guise, leur espérance de vie n'était pas écourtée. Ou tout du moins, se corrigea-t-il, pas trop. Mais il y avait ceux qui ne comprenaient rien à rien. Qui s'amusaient à mettre le pied au delà de cette fameuse ligne, pour se rendre compte d'eux-mêmes, au final, qu'il aurait été tout en leur intérêt de ne jamais le faire. Enfin, s'ils en avaient le temps. Le fou et l'Humain semblaient malheureusement faire partie de cette seconde catégorie, de ceux qui se complaisait dans le risque à outrance. Jusqu'à ce que mort s'en suive. La peur. Toujours et encore. A la fois bénédiction et malédiction. En être dépourvu était mauvais, Aleksei lui même avait de temps à autre peur. Rarement. Car, de manière générale, sa colère, sa furie détruisait toute trace d'effroi, ne laissant en lui qu'une rage ne demandant qu'à éclater au grand jour.

L'Humain aux cheveux vert avait peut-être compris, peut-être pas, qu'il était passé très près de la tombe ce jour là. Que le souffle glacé de la mort avait touché son visage et serré son cœur. Il ne savait pas s'il allait les tuer, il ne savait pas s'il devait même essayer, s'il le pourrait. Bien entendu, pas s'il pourrait les tuer, non; mais s'il pourrait supporter le long discours moralisateur de sa cousine. Eh bien, s'il les laissait à demi mort, cela conviendrait-il? Après tout, ils semblaient se plaire à dépasser les limites, à jouer avec le feu. Jouer avec le feu? Il eut envie de rire. Cela tombait bien car, lui aussi. Mais dans le sens propre du terme. Les flammes de l'enfer dont parlait la religion des humains les dévoreraient tous un jour, si l'on e,n croyait leurs stupides écrits. Et l'errance éternelle de celui qui avait renié sa religion et sa race se ferait sans doute sur un chemin de charbon ardent. Ah, ce qu'il avait envie de les brûler... Il en mourait d'envie ou, pour continuer sur ses magnifique jeux de mots, il en brûlait. N'était-ce pas fabuleux, de voir la chair se consumer sous vos yeux, de voir les autres, impuissants, autour de vous, ne sachant que faire, observant le silence de peur de s'attirer vos foudres? La puissance. On était toujours puissant, lorsqu'on inspirait la peur dans le regard des autres. On l'était lorsque, quand on se contemplait dans le miroir coloré qu'était l'iris d'une tierce personne, on ne voyait qu'un monstre contre lequel on ne pouvait rien. Les choses étaient ainsi, ainsi allait la vie. Une nouvelle fois, il porta, par réflexe, un tic qui ne le quitterait désormais plus, sa main à sa cicatrice. Quelles créatures méprisables lui faisaient face... Le dégout se mêlait à la colère, se disputant la place dominante sur son visage. Finalement, pensa-t-il, elles devaient être arrivées ex æquo. Répugnant. Voilà le mot qu'il cherchait. Répugnant, repoussant, affreux, désagréable, rebutant, immonde, nauséabond, nuisible. Chacun de ces mots trouvaient ici un tout autre sens, plus profond, lui correspondant mieux que tout autre. A moins que ce ne soit pas encore suffisant? Il mordit le bout de l'ongle de son pouce. Quel adjectif, quel adjectif leur conviendrait le mieux? Il avait beau chercher, rien ne lui venait. Insupportable? C'était plus que cela encore. Fatigué de ce petit exercice mental, il abandonna: rien ne pourrait jamais qualifier l'horreur de cet être, l'Esprit, à part son nom. Qu'il ne connaissait d'ailleurs pas, et dont il se fichait proprement et dans les règles de l'art. Ses yeux fixaient le vide, mais il regardait malgré tout à présent l'Humain. Qui ne devait pas s'en douter, étant donné qu'il n'avait pas, cette fois ci, daigné tourner la tête dans sa direction. Le blond n'avait pas besoin de cela; il voyait tout aussi bien sans le faire. A moins qu'il ne sente son regard posé sur lui? Un regard dur et haineux. Rempli de promesses de mort prochaine et de souffrances à venir.

Il n'y avait que si peu d'Humains, à l'ouest de la frontière d'Illea. Certes, trop déjà, ce qui n'empêchait toutefois pas le nombre d'être bien peu élevé. Là où il vivait, bien que non loin de la capitale, nul humain; et il ne s'en portait que mieux. Néanmoins, il avait un grand mal à se faire une idée d'eux, une idée précise qui n'inclurait pas de biais de représentativité. Aleksei était loin, très loin d'être stupide comme certains se seraient plus à le penser. Tous ces êtres abominables n'étaient pas construits sur l'exact même modèle et, s'ils étaient tous meilleurs sous terre que dessus, il y en avait de plus insupportables que d'autres. Ceux qui reniaient, du plus profond d'eux mêmes, leur race, pouvaient avoir la vie sauve. Accepter leur supériorité, somme toute, et se garantir une vie correcte faute d'être bonne. Mais il y en avait d'autres qui s'y refusaient. Et d'autres qui s'en fichaient. Ce n'était là qu'une des nombreuses différences. Vous n'alliez pas dire que tous les chiens avaient la même valeur, pas vrai? Ou qu'ils se ressemblaient tous. Eh bien, il en allait de même pour les horribles êtres humains. Pendant longtemps, le bourgeois avait fréquenté de grandes écoles et, quoi que faisant invariablement partie des élèves les plus dissipés, qu'il ne faisait jamais bon croiser au détour d'un couloir, il avait également toujours été des meilleurs. Peut-être pas le premier, il n'aurait pas eu cette prétention; mais il n'en restait pas moins qu'il figurait en tête de liste, à chaque fois. Et ce qu'il avait appris là bas était justement que l'on ne pouvait jamais rien apprendre, assis à fixer quelque chose, à établir des thèses, antithèses et synthèses; on faisait des généralités, elles étaient faussées par même un ou deux éléments, que l'on qualifiait alors d'exceptions, et on devait tout recommencer. D'un autre côté, faire du cas par cas n'était pas la solution. Ce n'était pas même envisageable. Alors il se contentait de dire que les Humains étaient dégoutants, sans chercher de véritables raisons, étant donné qu'elles n'auraient pas été applicable à tous. En revanche, tous avaient une raison d'être détestables et détestés; tout le monde en avait, et plus d'une. Ce n'était qu'après, lorsqu'il s'en sentait l'envie, devant un Humain en particulier, qu'il cherchait ces fameuses raisons. Pourquoi détestait-il donc cet idiot aux cheveux verts, si ce n'était par principe? Son insolence. La couleur de ses yeux. L'expression révoltée de son visage et les idées qui allaient sans l'ombre d'un doute avec. Et le moment où Aleksei se tenait cette réflexion fut celui que choisit l'Humain pour reculer de quelques pas.

Autrement dit, réponse positive. Il ne verrait rien, ne dirait rien. Ce n'était certes pas comme s'il avait réellement eu d'autre choix que d'acquiescer; s'il tenait à la vie, cette vie qui ne tenait qu'à un fil qu'il était en mesure de couper d'un souple mouvement du poignet, alors il s'agissait bel et bien là de la seule option qui lui restât. Un sourire étira derechef ses lèvres. Allait-il le tuer, ou lui laisserait-il la vie sauve? Il fallait, songea-t-il, partir du principe que cela ne changerait pas grand chose quant à l'espérance de vie si ridiculement courte de ce prétendu Esprit au sang si noir, si semblable au sien. Lorsque quelqu'un utilisait des armes au moins avait-il généralement la décence, ou l'intelligence, de se cacher. Agir ainsi au grand jour, devant une multitude d'orbes d'apparence aveugles et inexpressifs mais voyant jusqu'au dernier détail de son visage revenait à un suicide. Les autorités elles-mêmes ne diraient sans doute rien, feindraient de ne pas voir. Auraient malencontreusement tourné à l'intersection précédente. On ne pouvait rien contre un phénomène de foule ou, tout du moins, une personne comme le fou mal habillé aurait été incapable d'inverser la tendance allant bien sûr, à son désavantage. Aleksei savait qu'il existait divers moyens de se sortir de mauvaises situations comme celles-ci; les gens étaient plus forts parce qu'ils étaient plusieurs, et plus le nombre était grand plus ils se sentaient invincible. Parmi eux toujours, une personne plus que les autres se faisait remarquer. Le blond à la cicatrice avait déduit que les autres le suivraient. On pouvait alors détourner la haine de cette personne et donc des autres vers un autre problème. Ou casser leur cohésion mais, là, c'était légèrement, pour parler par euphémismes, plus compliqué. Mais pour cela, en plus de diverses connaissances, il fallait être un très beau parleur, capable d'agir, de trouver des arguments, de se faire écouter –ce qui n'était pas forcément une mince affaire- et posséder un grand charisme. Ressentir pleinement tout et savoir le faire partager aux autres. Autrement dit, l'autre espèce de taré était un mort en sursit sur cette terre, quoi qu'il fasse. S'il ne mourait pas en ces lieux, il était certain que ce serait ailleurs, mais incessamment sous peu. Très peu.

Ah, il ne savait pas. Mais il pouvait bien s'amuser un peu?

Baissant son regard, sans que ses yeux bougèrent toutefois, tout occupé qu'il était à chercher si le sang et la matière cervicale couleraient mieux vers la droite ou vers la gauche, si le pouce se briserait en plus de morceau que l'auriculaire, combien de dents devraient tomber avant qu'ils puissent jouer aux osselets avec, il aperçut un graffiti sans queue ni tête sur le sol, que l'original s'empressa d'effacer. Après avoir exprimé une vague, très vague curiosité, il s'en désintéressa. Les œuvres des handicapés n'étaient pas faites pour être comprises...

''Tu vois, l'Humain, tu as un peu de sens commun. Ce n'est pas désagréable alors, disons que je vais essayer de te supporter. Pour cette fois. Au moins, tu n'es pas complètement idiot... ''

Aleksei s'entraînait souvent. Il était fort, plus encore si l'on prenait en compte la colère sourde à tout appel de pitié et de merci qui brûlait en lui. Ses aptitudes physiques étaient meilleures que celles de son interlocuteur.

''Tu ne pars pas?'' Dit-il, moqueur, s'adressant cette fois à l'Esprit penché sur les restes de son 'chef-d'œuvre'. ''Tant mieux. Je ne sais pas quelle heure il est, et je ne dois pas rentrer trop tard mais je n'aime pas bâcler les choses... J'espère au moins avoir le temps de finir, hm? Au pire, ce n'est pas comme si tu allais vivre longtemps dans ce monde, non plus, sans ou avec moi, ça risque pas de changer...''

Il envoya son pied dans la tête de l'autre, penché vers son dessin. C'était vrai, perfectionniste dans l'âme, bâcler les choses était pour lui inenvisageable. Et au pire, au pire des cas, s'il était pressé par le temps alors, au moins partirait-il avec la certitude que l'espérance de vie de l'autre ne se compterait plus qu'en mois. Ou en semaines. Tout au plus.
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Alexandre Callandra


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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 6 Juin 2010 - 1:03

Alexandre n'avait pas pour habitude d'obéir aveuglement à ce qu'on lui demandait de faire, encore moins si la dite demande était formulée à la manière d'un ordre et exprimée sur un ton dur et sévère. Il avait cet esprit de contradiction qui lui susurrait à chaque fois de faire le contraire de ce qu'on lui disait de faire, uniquement pour voir le visage de celui qui lui parlait s'il faisait le contraire. C'était amusant, vraiment, et il ne s'en lassait jamais, que les 'victimes' soient ses frères, ses parents, ou ses amis. Il aimait surprendre, et il pensait que tout le monde, avec le temps, avait du le remarquer. Était-ce sa faute s'il détestait plus que tout être prévisible? La pensée que quelqu'un puisse deviner ce qu'il allait dire ou faire l'horripilait au possible, et il faisait pour que ça n'arrive jamais. Il trouvait gênant, voir même déplacé qu'on puisse lire en lui comme dans un livre ouvert, il avait l'impression que l'on violait son droit d'intimité en pénétrant en quelque sorte dans ses pensées. C'était une des raisons pour lesquelles, d'ailleurs, il se méfiait des Esprits et leur magie; Il était certain qu'un Esprit bien entraîné pouvait lire dans les pensées des autres sans en avoir l'air. Un de ses amis lui avait confirmé cette hypothèse en lui assurant, l'air plus que convaincu, qu'il connaissait une personne qui arrivait à faire ce genre de magie, et pouvait sans aucun mal voyager à travers les pensées de son interlocuteur. Plus que gênant, le jeune humain trouvait cela effrayant, même s'il ne l'aurait jamais avoué à haute voix. Alexandre avait sa fierté, et s'il en était, une fierté assez grande et développée. Il était fier de sa race, il était fier de ce qu'il était, de ce qu'il avait fait, et défendrait jusqu'au bout ses valeurs et ce qui était juste à ses yeux. Il était un meneur, quelqu'un qui préférait agir plutôt que parler, et qui voulait faire bouger les choses. Si le pays ne lui plaisait pas tel qu'il était, il tenterait de le changer, même s'il devait mourir pour ça et que son projet n'arrivait finalement jamais à terme. Quand on essaye pas, on n'obtient rien. Fais ce que tu fois, advienne que pourra. Le jeune homme aux grands yeux verts marchait selon ces deux principes, et même s'il avait voulu changer, il ne pensait pas qu'il aurait pu y parvenir. Ça aurait été trop simple, si l'on avait pu changer sa personnalité en fonction des évènements, non? Et puis, il s'aimait bien tel qu'il était. Quand il voyait un Esprit ou un Neko rabaisser un Humain dans les rues de la grande Jiang-Zemin, il sentait bouillonner en lui la colère, et il voulait aller frapper cet Esprit ou ce Neko pour avoir osé toucher à cet humain. Ils étaient chez eux, chez eux! Alexandre était né dans cette partie du Royaume, il avait toujours habité là, aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir. Pouvait-on lui reprocher d'être un étranger sur des terres qu'il avait foulé bien avant ces êtres à oreilles de chats? Non, il ne le pensait pas. Et comme une réunification des Royaumes n'entraînerait que l'asservissement de la race la plus faible, à savoir les Humains, il pensait qu'il fallait faire changer les choses. Ses amis pensaient la même chose, et en grandissant, Alexandre était persuadé qu'il pourrait s'entraîner à parler et rassembler de plus en plus de personnes qui serait pour renverser le pouvoir actuellement en place, et qui n'apportait rien de bon à la population. Il voulait qu'à l'Ouest, les Humains soient reconnus comme des citoyens à part entière, et si pour cela il fallait renverser la Princesse, alors il essayerait. Il ne s'occuperait pas de l'Est, il se fichait de cette partie d'Illea gouvernée par un Roi qui, de toute façon, finirait pas se faire renverser à son tour. Les lois, il fallait changer les lois, et il se jurait qu'il tenterait de les changer, aussi longtemps qu'il serait en vie. Il se rendait compte qu'en pensant de cette manière, il aurait des problèmes, mais il n'en avait strictement rien à faire. Il était le genre de personne à mourir pour ses convictions, il n'était pas quelqu'un qui reculait juste car la situation était dangereuse.

Oui, vraiment, il n'était pas du genre à faire ce qu'on lui disait de faire s'il ne le voulait pas. Et pourtant, il venait de reculer, sans prononcer un mot, comme l'Esprit à la cicatrice lui avait explicitement dit de faire. Il se détestait pour avoir fait ça, mais, se mordant la lèvre inférieure jusqu'à presque s'en faire saigner, il se dit que c'était uniquement pour pouvoir rester en vie et rentrer indemne chez lui ce soir. Il n'aimait pas ce blond qui arborait un air supérieur, et il n'aimait pas non plus celui qui se tenait courbé et dessinait à présent dans la poussière du sol, il les détestait, et s'il l'avait peu, il les aurait réduit à l'état de poussière, ici-même, au milieu de ses corps qui se décomposaient sans un regard, en dessous des froides tombes de marbre et de pierre. Mais étant d'une puissance moindre comparé à la leur, il fallait qu'il se taise et baisse la tête pour ne pas être blessé durant l'affrontement. Chose difficile quand on connaissait le jeune homme, qui détestait plus que tout se soumettre. Présentement, il se sentait pareil à un animal en cage, et il fallait qu'il serre fort ses poings pour ne pas hurler tout ce qu'il pensait. Se taire, il fallait qu'il se taise...C'était ce qu'il se répétait en boucle depuis plusieurs minutes, laissant son regard se promener le long des pierres tombales et du sol qui séparaient les petits édifices grisâtres. Il ne verrait rien, et ne dirait rien, c'était le marché qu'il avait accepté en reculant. Il lui convenait bien, car de toute manière, il n'aurait rien dit. Il ne voulait pas se mêler des affaires des deux Esprits, et si l'un d'eux mourrait aujourd'hui en cet endroit, il feignerait de ne pas savoir ce qui s'était passé. Il était probable que même les troupes chargées de la sécurité, si elles découvraient le véritable motif du meurtre, annonceraient officiellement un mensonge pour rassurer les habitants de la grande capitale. Les Esprits et leur Religion, de ce qu'Alexandre avait compris, mieux valait ne pas s'y frotter.


''Tu vois, l'Humain, tu as un peu de sens commun. Ce n'est pas désagréable alors, disons que je vais essayer de te supporter. Pour cette fois. Au moins, tu n'es pas complètement idiot... ''

Alexandre releva son regard vers l'Esprit en entendant ces paroles, posant ses yeux sur le visage de ce dernier. Cette cicatrice était vraiment horrible, la douleur avait du être immense sur le moment, et la cicatrisation lente et pénible. Il se demanda, l'espace d'un instant, comment le blond avait pu se faire pareille blessure, mais toutes les solutions qui lui venaient à l'esprit étaient soit fort peu probables, soit bien détestables. C'était le feu qui avait du ravagé son visage et le laissé ainsi marqué à vie, alors peut-être sa maison avait-elle prit feu et n'avait-il pas réussi à se sortir à temps des flammes. Beaucoup de maisons avaient brûlées durant la guerre civile, et même la sienne n'avait pas fait exception. Alors logiquement, c'était fort possible que ce soit également le cas du blond aux yeux foncés. Mais sans qu'il sache pourquoi, il en doutait. Un incendie dans quel endroit, alors? Une explosion? Il avait tout l'air d'être quelqu'un de similaire à lui, quelqu'un qui ne respectait pas toutes les règles éthiques établies par la société, et qui n'hésitait pas à se faire remarquer, dans le mauvais sens du terme. Mais sûrement quelqu'un qui osait plus, car il était considéré comme un, citoyen à part dans cette société devenue farouchement raciste. C'était incroyable comme deux années de guerre avait réduit à néant des siècles et des siècles de paix et d'entente entre deux races. C'était là la preuve que cette société dont on vantait la solidité pouvait s'écrouler à n'importe quel moment sous le coup d'une simple impulsion. Elle avait de toute façon actuellement perdue la moitié de ses piliers fondateurs. Quel malheur. C'était pitoyable, vraiment.

''Tu ne pars pas? Tant mieux. Je ne sais pas quelle heure il est, et je ne dois pas rentrer trop tard mais je n'aime pas bâcler les choses... J'espère au moins avoir le temps de finir, hm? Au pire, ce n'est pas comme si tu allais vivre longtemps dans ce monde, non plus, sans ou avec moi, ça risque pas de changer...''

Alexandre ouvrit sensiblement ses yeux en voyant le blond envoyer avec toute la délicatesse qui devait le caractériser son pied dans la tête de l'autre, qui observait son dessin. Voilà que le combat commençait, l'humain aux cheveux en bataille était curieux de voir comment le brun allait réagir. Tant qu'il ne se faisait pas toucher par des attaques perdues, il se fichait de ce qu'allait devenir les deux jeunes hommes qui lui faisaient face. Ils pouvaient se massacrer, ça lui était bien égal. Tant qu'ils ne le touchaient pas, tout lui était égal.
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 6 Juin 2010 - 12:06

Passionant.C'était tout ce qui venait a l'esprit du médecin en contemplant la terre du cimetiére absorber avec tant de facilité son propre sang.C'était passionant de voir a quel point le sang pouvait contenir des nutriments pour le sol.Le sang était riche en matiére de composition purement chimique.En faire une boisson commercialisée aurait put rapporter très gros,car il devait y'avoir dans le contenu sanguin suffisamment de nutriments pour redonner beaucoup d'energie a celui qui le boirait.La légende sur les Vampires ne pouvait pas réellement exister,il y'avait forcément une explication scientifique a cela.Il y'avait une explication scientifique pour tout.Rien n'était totalement injustifié.Si on n'avait pas d'explication pour un phénoméne qui semblait transcender les limites de la réalité,cela ne pouvait dire qu'une chose: que l'on n'avait pas assez cherché.Loic lui,cherchait sans relâche.Il menait plusieures enquêtes pour percer a jour les secrets de choses qui ne pouvaient pas être expliquées par le commun des mortels.Par exemple,la mort.Au dela de la mort,qu'est ce qu'il y'avait?Loic ne croyait pas en Dieu.Il ne croyait en aucune religion que ce soit,et pour lui,après la vie,il n'y avait rien.Les Esprits,les humains et les Nekos,et même les Elfes,finissaient par mourir.Et après?Plus rien.Pas de dieu pour acceuillir ceux qui ont été sages au paradis.Pas de divinité aveugle qui s'apprêtait a juger les nouveaux venus dans son royaume.Rien de tout cela.Après la mort,Loic était persuadé qu'il n'y avait rien.Mais il n'en avait toutefois pas la preuve.C'est pour ça qu'un jour,il faudrait tenter l'experience.Mourir pendant quelques secondes lui paraissait une bonne idée,sur le coup.Comme ça,il pourrait profiter de ces quelques secondes pour vraiment faire l'êtat des lieux.Savoir si oui ou non,après la mort il n'y avait rien.Si il ne l'avait pas encore fait,en réalité,c'était simplement parce qu'il était déja certain de connaître le resultat.Il était certain qu'une fois ces onzes secondes écoulées,il rapporterait dans son carnet de bord des faits tout a fait compréhensibles.Après la mort,il n'y avait rien.Il avait été vérifié lui même,il n'y avait rien.Mieux vallait donc rester en vie le plus longtemps possible.Cette éventualité là lui paraissait autrement plus réjouissante.Loic préférait passer le reste de sa vie dans une coquille vide,avec pour manger seul objectif,plutôt que de simplement mourir et que tout s'arrête.Mourir,integrer un corps plus fort,plus neuf.Les simples d'esprits pouvaient parler de réincarnation.Ca n'était pas totalement faux,ce procédé de "réincarnation" pouvait être effectivement une grande partie de la recherce du médecin de Jiang-Zenmin,mais il refusait ce terme,qui s'appuyait trop sur la religion pour désigner ses recherches scientifiques.Il préférait parler de "prolongement de vie".Oui,prolonger la vie était plus que possible,ça Loic en était persuadé.Que ce soit sur un lit d'hopital permettrait déja d'avancer un peu en la matiére.Si il pouvait aussi trouver le moyen d'améliorer le corps exterieur pendant que l'on maintenait le patient en vie,alors il estimerait avoir fait un pas de géant dans une vie.Améliorer le corps pouvait vouloir dire des milliers de possibilités.Alors certes,comme il n'aurait pas encore trouvé le moyen de maintenir un cerveau et un esprit en parfait êtat de marche,la personne voyant sa vie prolongée n'aurait guére plus d'instinct qu'un animal sauvage.Mais n'était-ce déja pas merveilleux?Un animal,l'animal de son choix.Le patient pouvait devenir un oiseau,si on lui greffait correctement des ailes.Il pouvait devenir plus fort,plus resistant si l'on améliorait son corps de la bonne maniére.Quoi qu'on en dise,Loic trouvait que cette perspective d'avenir pouvait convenir a beaucoup de monde.Il connaissait tellement de personnes qui auraient préférés naître dans le corps d'un animal.Tellement de personnes qui recherchaient des gardes du corps invulnérables.Et aussi certaines personnes qui recherchaient a acquérir des armes biologiques.Même experimentales.Alors oui,trouver le moyen de prolonger un Esprit aux portes de la mort permettrait une formidable avancée dans beaucoup de domaines.C'était tellement plus faciles de prendre un Esprit déja conçu par l'assemblage de protéines que formait la vie,plutôt que de tenter d'en créer un de toutes piéces.De toutes maniéres,inssufler la vie n'était pas dans les Projets de Loic.Pas l'inssufler de toutes piéces.Avant de penser a pouvoir créer une vie,il fallait déja réussir a comprendre comment la prolonger.Une fois cela effectué,il envisageait éventuellement de comprendre comment on pourrait donner la vie a un corps de chair entiérement concu par lui même,de maniére a en faire quelque chose d'utile.Cette perspective le réjouissait tout autant.


Et c'était en fixant du sang noir absorbé par la terre qu'il en venait a penser a tout cela.Non,Loic n'était décidément pas quelqu'un de normal.Personne de normal n'aurait put penser,en voyant du sable absorber les nutriments de l'hémoglobine,que le sang pouvait servir de carburant pour des créatures mortes et vivantes a la fois.Personne n'aurait sûrement pensé que le sang pouvait contenir la clé d'une jeunesse plus longue,et aurait fait un rapprochement avec la légende des Vampires.Les Vampires buvaient du sang,et avaient ainsi la jeunesse eternelle.Pourquoi?Parce que le sang contenait des nutriments essentiels,qui pouvaient peut être prolonger leur jeunesse.Sans doute la "jeunesse eternelle" avait été une pure invention de ceux qui ont commencé a faire véhiculer la légende,mais il était sûr que c'était différent d'une simple "invention".C'était sûrement une "éxagération".Après avoir constaté qu'un homme buvant du sang pendant longtemps vieillisait plus lentement qu'un homme normal,les croyants et la religion se seraient sûrement empressés de désigner là un acte magique,et la naissance d'un Vampire.Ridicule.Tout simplement ridicule.Si il était en vie,ce n'était pas parce qu'il était d'une autre race que celles communément admises dans le monde.C'était juste parce qu'il buvait du sang,et que grâce a cela,son métabolisme avait réussi a tenir le coup porté par les années passées.Voilà,explication donnée.Et il avait même un semblant de preuve,en voyant le sang se faire naturellement absorber.Oui,c'était vraiment passionant a voir.Loic ne s'étonnait plus de voir comment regarder un événement provoqué contre nature pouvait apporter des déductions scientifiques majeures.Il ne s'en étonnait plus parce que ca lui était arrivé si souvent qu'a présent,il en était presque blasé en apparence.Même si intérieurement,il bouillionait littéralement de trouver une telle découverte,découverte qu'il s'empresserait de tester une fois dans son laboratoire avec tout ses instruments lui servant a percer les mystéres de la vie.Il voulait tout savoir,tout découvrir.SOn objectif ultime n'était pas vraiment de vaincre la mort,mais plus de savoir pourquoi les êtres étaient t-ils vivants,et pourquoi fallaient t-ils qu'ils meurent un jour.Aucun dieu ne pouvait faire cela,il y'avait forcément une explication logique au fait qu'ils soient en vie,et qu'ils doivent mourir.Pourquoi eux devraient t-ils mourir,quand des choses autour restaient immuables?Une montagne ne pouvait pas mourir par le temps,du moins,pas aussi facilement qu'un humain....Tient?Mais elle pouvait mourir tout de même,c'était assez étrange...Le temps tuait tout et n'importe quoi,c'était un fait.Mais alors,pourquoi la planéte existait t-elle encore?Elle finirait par disparaître,elle aussi.Le temps la tuerait.Donc,il était logiquement impossible,rigoureusement impossible d'être immortel.Rien ne l'était?Pourquoi?Une question qui méritait une reflexion particuliérement approfondie.Lorsque Loic découvriras le secret de l'immortalité,il verrait bien de toutes maniéres.Une fois que le temps n'aurait plus d'effet sur lui,il pourrait rester en vie,regarder ce qu'il se passerait autour de lui,pouvoir enfin noter tout les comportements humains et des autres races,et surtout,voir si la fin du monde finirait par arriver.Oui,une fois ce stade atteint,il pourrait enfin trouver la réponse a toutes ces questions auxquelles il n'arrivait pas a donner de réponse pour l'instant.Il suffirait alors de patience.De patience et encore de patience.Il ne doutait pas que l'immortalité,c'était particuliérement long.Mais il s'en fichait.Mieux vallait attendre en vie,que pourrir mort.C'était son point de vue,et personne n'aurait put lui en faire changer.Même si il connaissait pas mal de personnes qui auraient voulut le voir mort.


Comme cet Esprit,rencontré un jour dans un cimetiére.Tient,cela faisait longtemps qu'il n'avait plus pensé a lui,dailleurs.Ou était t-il,en ce moment?Que faisait t-il?Cela n'importait pas au médecin,mais il se demandait quand même,par simple curiosité,pourquoi rien n'avait découlé de cette rencontre.Pourtant,il était sûr que l'autre était en colére.Particuliérement en colére.Pourquoi ne l'avait t-il pas frappé?Mystére.En tout cas,Loic s'en était sorti.Logique,non?Il s'en était forcément sorti,puisqu'il n'avait aucun souvenir de cette rencontre,et qu'elle avait déja eu lieu il y'a....Il y'a combien de temps,déja?Longtemps.Assez longtemps,puisque Loic venait de s'en resouvenir,a l'instant.Dailleurs,ou était t-il,a l'instant?Dans un cimetiére,non?Logique,il venait de faire couler son sang sur le sol,un sol qui se trouvait dans un cimetiére.Oui,c'était logique,il était dans un cimetiére.En compagnie d'un autre Esprit et d'un Humain.La situation lui rapellait fortement celle qu'il avait vécu autrefois avec un autre Esprit,et un autre humain.Etrange,tient.Ces deux là ressemblaient tout de même fortement aux deux autres de ses souvenirs.Enfin,peu importe.Plus important,Loic avait senti sa tête quitter son emplacement habituel.D'habitude,sa tête était au milieu de ses épaules.Pourquoi d'un seul coup était t-elle déportée vers la gauche.Loic aurait certainement put creuser la question un moment,si la réponse ne s'était pas imposée d'elle même.Un pied avait prit la place au centre de ses épaules.Un pied tentait d'empiéter sur le territoire ou devait se trouver sa tête.Il n'avait pas le droit d'être là.On ne mettait pas des pieds là ou il y'aurait dut y'avoir des têtes.Sinon,on ne pourrait plus voir.En plus,quitte a mettre quelque chose a cet endroit,autant y placer un bras ou une jambe.Cela aurait eu plus d'allonge qu'un simple pied.Enfin,peu importe.Ce pied était un envahisseur,il fallait le repousser.C'est sans doute pour cela que Loic l'empoigna,avec une force qu'il n'aurait jamais laissé transparaître exterieurement,et enfonça purement et simplement le scalpel qu'il tenait dans son autre main,directement dans la plante du pied envahisseur.Là.Il y perdait peut être un scalpel,mais au moins,l'autre avait une belle épine dans le pied,maintenant.Le médecin relâcha ensuite le pied,pour se relever lentement,et remettre sa tête au bon endroit.Il regardait l'entrée du cimetiére.Sans doute devrait t-il partir,a un moment.Ou a un autre.Peut être devait t-il découvrir l'identité de ce pied,maintenant?Oui,c'était loin d'être une mauvaise idée.Le médecin se retourna.Un Esprit devant lui.Un Esprit avec un couteau planté dans la plante de son pied.C'était une scéne assez étrange pour quelqu'un qui serait passé par là,mais Loic avait eu l'occasion de voir bien pire que cela dans sa vie.A coté,un humain.Cheveux verts.Pas interessant,il ne faisait que regarder l'Esprit balafré avec son "épine" dans le pied,et l'autre Esprit,qui faisait craquer son cou pour s'assurer de bien le remettre en place.Loic ne savait plus vraiment ce qu'il se passait.Sans doute aurait t-il compris,si il s'était donné la peine de reflechir.Mais cela ne l'interessait en rien.Aucun besoin de reflechir.Voilà pourquoi il se raccroupit de nouveau,et reccomença a tracer des signes sur le sable avec un autre scalpel sorti de sa manche.A présent,il fallait voir si le sol pouvait aussi absorber les nutriments contenus dans des potions que le médecin transportait sur lui.Dabord,creuser un trou.Un petit trou.Creuser.Dans le sol.Ou dans la chair,peut être.
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Aleksei Astrehn


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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyMer 7 Juil 2010 - 15:41

Il réfléchissait bien trop; voilà la conclusion, plus ou moins déplaisante, à laquelle le jeune homme blond venait d'aboutir. Ce n'était pas une mauvaise chose d'être capable de prévoir les conséquences de ses actes, si l'on aurait mieux fait de faire et ou tel choix mais, définitivement, il était tout aussi nocif d'y passer trop de temps. Cela gâchait le plaisir en plus de le retarder, et n'avait pas même le mérite de le faire durer. Qui plus était, cela le rendait malade. Malade de penser que les deux personnes près de lui avaient jusqu'ici vécu une petite vie tranquille et sans problèmes. Ou tout du moins, sans véritable problème, sans ce qu'ils avaient mérité. Pour l'un par le simple fait d'être né sous une mauvaise étoile, de deux parents humains. Et pour l'autre, d'avoir ainsi bafoué lois et traditions comme s'il ne c'était agit là que d'une fine branche qui ne ferait guère de bruit en heurtant le sol. Grossière erreur; ce genre de choses finissait inéluctablement par se savoir, et là, là seulement, on pouvait regretter amèrement de s'être trompé de la sorte. Aleksei se plaisait à croire que le dégénéré ne pouvait réfléchir correctement; parce que si au contraire, il en était capable, alors cela signifiait forcément qu'il le faisait, plus qu'en âme et conscience, en y ayant longuement pensé. Pesé le pour et le contre. Et avoir interprété de travers les résultats, avoir tout mélangé. Le pauvre n'aurait pas une vie bien longue; quel âge avait-il? Vingt, peut-être plus. Il aurait été prêt à parier que ce fou n'aurait pas la trentaine lors de sa mort; s'il ne le tuait pas plus simplement ici. Cela aurait quelque chose de cathartique, de voir son sang d'encre couler sur le sol. Si un peu du sien s'y mêlait, quelle importance? Il avait la certitude d'être le plus fort des trois à présent. Pas le plus grand, pas le plus étrange, peut-être pas celui qui attirait le plus l'attention. A peine aurait-il pu s'avancer quant à dire qui était le plus dangereux mentalement parlant. Lui au moins, se dit-il, était sain d'esprit. Et ce, quoi que les autres aient pu en dire ou en penser sans l'exprimer à haute voix. Cela se voyait dans leur attitude, dans leur manière de lui adresser la parole. Dans leurs faits et gestes à son égard. Il n'était pas fou. Juste dégouté des horreurs, des immondices que pouvait produire ce monde. Peu de personne méritaient de vivre à ses yeux, mais cela n'impliquait pas que toutes méritaient de mourir. Il se fichait de la plupart des gens, ne les voyant pas même, son regard passant à travers eux comme à travers du cristal ou une fenêtre de verre ouverte sur l'extérieur. Un extérieur bien laid ici, entre les stèles artistiquement sculptées et les monuments aux morts. L'humain aux cheveux verts ne prenait pas de risques; c'était tout à son honneur. Comme quoi, le manque de logique n'était pas un critère inhérent à tous les représentants de sa race. Voilà qui était rassurant, dans une certaine mesure. Toutefois il se posait une question à son sujet. Pas que l'avis des faibles l'intéressât de quelque manière que ce fut, il ne fallait guère s'y méprendre. Plutôt que la vision d'une personne moins concernée par la scène était une curiosité, amusante. De ce qu'il pensait, qui se ferait négligemment couper en lambeau sanguinolent de peau par son adversaire? Ah, songea le jeune Astrehn un instant, il devrait faire en sorte que l'on puisse le reconnaître, tout de même. Sans quoi cela perdrait tout son intérêt. De même, le message devait être clair et explicite, sans sous-entendus. Juste des mots, qui resteraient gravé dans le cœur des autres traitres d'Esprits. Qui sèmeraient la peur en eux et les pousserait à se dénoncer ou, pourquoi pas, se suicider. Ou fuir vers l'Est d'Illea. Ils devaient être bien moins regardant de ce genre de faits, là bas. Sans doute cela serait-il passé inaperçu? Penser à ces rues bondées d'Humains suffisait à lui donner envie de vomir. Et de tout faire exploser. Oh, comme cela serait drôle, comme cela serait agréable, de les voir courir dans la panique, de faire écraser par leurs propres congénères pour se frayer un chemin hors des flammes, se faire pousser, briser, et pleurer sur leur vie qu'ils savaient perdue avant même d'avoir emprunté le sillon ensanglanté bordé de charognes aux fragrances nauséabondes que creusait la grande Faucheuse derrière elle, ne laissant que des cadavres fumants puis froids, à demi dévorés par les vers. Une nouvelle fois, sa main se porta sur la partie ravagée de son visage. On aurait beau dire, on aurait beau faire, jamais il n'en serait venu à regretter la moindre seconde du drame. Et la perspective de recommencer suffisait à faire fleurir un sourire sadique et dérangé qui, étrangement, semblait se trouver tout à fait à sa place sur ce visage dur aux yeux sombres et vides.

Ce qu'il pouvait mourir d'envie de le tuer. Son regard se posa derechef sur l'Humain, presque déçu de sa chance. N'aurait-il pas pu le croiser un autre jour? Ainsi, il aurait pu le renvoyer lui aussi à ce Dieu dont ils parlaient tant. De guerre lasse, il secoua imperceptiblement la tête. Rien ne garantissait qu'ils ne se revoient jamais. Rien ne garantissait que l'autre monstruosité ne s'enfuirait pas, utilisant le peu de matière grise qui devait lui rester, ou tout simplement le si peu qu'il ai jamais eu, et qu'il ne pourrait pas s'occuper du plus jeune. Cela l'aurait mis dans une humeur massacrante; et justement, n'y avait-il pas quelqu'un à massacrer? Cela ne l'aurait guère dérangé de tuer les deux, mais la vague impression qu'il ne le pourrait s'était emparée de lui plus tôt. Il se devait de faire un choix et, bien que ce fut un véritable crève-cœur, ce dernier s'était de suite porté vers l'original. Aleksei était si froid qu'on aurait pu le penser sans sentiments; rien de plus faux au monde. La preuve, après tout, n'éprouvait-il pas une grande déception à la simple idée de devoir laisser une erreur de la nature rentrer chez elle, retrouver ses pairs, alors qu'il aurait pu débarrasser le monde de cette tâche immonde qui le défigurait, lui qui aurait pu être tellement moins laid sans eux? Si, bien entendu. Il pouvait ressentir des choses, contrairement au fou qui dessinait dans les graviers du cimetière. Alors non, il n'était point fou. Il était un Esprit, il avait de la logique, et pour peu qu'il se donne la peine de les expliquer, ses raisonnements étaient on ne pouvait plus compréhensibles et sensés. On ne les approuvait pas. Les trouvais amoraux. Mais sensés. Un monstre? Sans l'ombre d'un doute. De toute manière c'était ainsi qu'il désirait qu'on le voie. Que ces deux personnes le voient. La peur s'insinuait doucement dans les veines, poison silencieux qui vous serrait la gorge. Jusqu'à vous en étouffer, jusqu'à vous en immobiliser. Ne plus pouvoir mettre un pied devant l'autre. Et que vous en mouriez.

Le bourgeois se demanda si l'homme comptait se défendre ou se laisser frapper. Les deux options lui plaisaient. Après tout, l'une comme l'autre étaient pleines de promesses de mort ou, au moins, de sang. Il n'avait pas pensé obtenir si vite une réponse à son questionnement intérieur et, bien qu'il se soit quelque peu douté qu'il recevrait quelque coups, mais pas un comme cela. Lorsqu'il sentit quelque chose se planter dans son pied, il ne cria toutefois pas. Ne desserra pas les lèvres. Pas un son ne sortit de sa gorge, rien. Rien du tout. Il sentait la douleur, très clairement, vive et froide. Rouge. Il ne ferma pas les yeux, ne laissa rien transparaitre. Et pourtant. Pourtant. Il avait mal, aucun doute là dessus. Il baissa son regard vers son pied. L'autre idiot ne l'avait pas manqué. Il se mordit la langue, désireux de rester de marbre. De sembler plus invincible que jamais, de sembler invulnérable. Il avait toujours été doué pour cela; cacher sa douleur. Pour ce faire, il lui suffisait de penser, de se souvenir. Se rappeler exactement ce qu'il avait ressentit. Le côté gauche de son visage, son bras, le haut de son dos même; et la douleur qui avait semblé se propager dans tout son corps. Des émotions, des sensations qui ne s'oubliaient pas. Tous les matins, comme pour s'en assurer, le miroir lui renvoyait son reflet qui semblait lui hurler, moqueur, que rien ne pourrait jamais le tuer. A moins que ce ne fut son sourire qui lui donnait cet aspect? Chaque détail était encore bien présent et, devinait-il, le serait toujours. Avant, cela lui avait fait peur. Dorénavant, il avait envie d'en rire. Qu'était cette lame, comparée au reste? Autant tenter de démontrer qu'une guêpe était plus dangereuse qu'une épée; c'était peine perdue. Il inspira et, se baissant, retira le scalpel d'un coup sec. Le laisser dedans n'aurait pas été une bonne idée à l'évidence. Il n'aurait fait que s'enfoncer plus, et chaque millimètre qu'il se frayait à travers la chair déclenchait une vague de douleur tout sauf plaisante. Le chemin inverse ne fut pas plus agréable mais il aurait bien du l'enlever un jour. Et il n'aurait jamais, ô grand jamais, fait l'immense plaisir de crier à cette espèce de cinglé. Il se contenta d'une grimace équivoque. Car certes il avait vécu pire, certes. Mais cela restait douloureux. Quand il rentrerait chez lui, songea le blond, il ferait appeler un médecin. Un traitement, des soins, et il n'y paraitrait plus. Il devrait en revanche éviter de le poser au sol durant ce laps de temps. Cruel handicap. Impossible qui plus était de le cacher à ses amis ou sa cousine. Encore elle. Ce fut une décision définitive; elle s'arrogeait le droit de lui faire le moindre commentaire et elle allait faire une rencontre inopinée et brutale avec le mur d'en face. Il ne voulait rien savoir. Rien entendre. Aleksei se reposa donc sur sa jambe droite plutôt que la gauche; il n'était pas idiot, de loin s'en fallait. Faire empirer l'état des choses n'aurait pas été la plus intelligente de ses actions.

Tout cela parce qu'un fou s'était donné le droit d'utiliser des armes. Et comme si cela ne suffisait pas, de le blesser, lui, avec. C'était un affront, une honte. Un crime qui méritait punition. Et durant ces occasions là, Aleksei voulait bien se faire à la fois victime juge et bourreau. La sentence serait très claire. A la hauteur de ses actes. Quand il voulait frapper quelqu'un, le jeune homme était incapable de s'en retenir. Pour quelles raisons l'aurait-il fait, de toute façon? Il en était toujours allé ainsi, ce comportement lui ayant valu bien des déboires. Comburant. Combustible. Après un rapide coup d'œil circulaire, une sorte de sourire, étrange et déformé par la colère, étira ses lèvres. Du sang sur le sol. Il lança la lame, qui alla se planter au loin, dans le sol, sans doute derrière une tombe. Toujours était-il qu'elle était hors de vue. Il l'avait fait saigner? Oh, vraiment? Quel dommage, quelle peine! La colère qui le consumait de l'intérieur en permanence ressortait sous formes de flammes. De belles et haute flammes rouges orangées, brûlante. Un cimetière était certes majoritairement de pierre grise et froide. Mais la pierre chauffait. De même que poser la main sur du métal chauffé à blanc n'était pas une bonne idée, le même principe s'appliquait ici. Sans parler des fleurs. Les végétaux brûlaient bien, le saviez-vous? Il laissa fuser un rire, court, un rien sardonique, avant de ne jeter son dévolu sur une pierre tombale, juste à côté de l'humain, à demi recouvertes de chrysanthèmes, qui ne tardèrent pas à prendre feu.

« Ça, tu n'aurais pas dû. Ja-mais. Vous savez comment on fait du feu? Hm, bien sûr, que vous savez. Vous n'êtes pas si idiots que ça, hein? Dit-il, s'adressant autant à l'Humain qu'au dégénéré. Comburant, chaleur, combustible. Ça s'arrête quand il n'y en a plus. »

Il jeta un nouveau coup d'œil en arrière, vers l'humain et le brasier, d'où sortait une fumée noire. Du monde allait finir par remarquer, ce n'était qu'une question de temps. Le tout, était d'avoir disparu avant. Après une brève estimation du temps que l'on mettrait pou noter, réagir, le temps de se déplacer, de trouver l'origine exacte du feu, il reposa son regard vers le taré.

« Her, à votre avis. Combien de temps avant que ton corps se transforme en cendres fumantes? »

Il avait appuyé sur ces derniers mots, détachant bien chaque syllabe, menaçant. Le tuer, il n'en était guère certain. On ne souffrait plus, dans le repos, sommeil éternel qu'était la mort, et il l'avait lui-même, par le passé, trouvée plus désirable que tout au monde. Mais il savait d'expérience à quel point une brûlure était douloureuse. Peut-être, sans doute, sûrement même, qu'une personne compétente aurait pu se charger des cicatrices. De la magie et des connaissances médicales, les deux portés à un certain niveau, l'aurait permis, à priori. Lui avait gardé la sienne. N'avait jamais cherché à l'estomper. Alors, se dit-il, bras droit, ou bras gauche? A sa dernière question, il entendait bien obtenir une réponse. Rapidement, ou ils verraient d'eux-même. Ce n'était pas si peu qui risquait de l'émouvoir. Plus maintenant.
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Alexandre Callandra


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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 25 Juil 2010 - 4:18

Alexandre serra les poings, son regard vert fixement dirigé vers les milliers de petites roches qui s'étalaient sous ses pieds, tentant de garder son calme. Ce n'était certainement ni l'endroit ni le moment de laisser ses nerfs céder à la colère et crier et tapant des pieds contre le sol. Le jeune homme aux cheveux en bataille le savait pertinemment, et pourtant, il ne parvenait pas à calmer ce grondement sourd qui se faisait plus fort en lui plus les minutes passaient, chacune un minuscule grain de sable aux milles jumelles, coincé dans un sablier géant. Ces deux types qui se battaient, devant lui, il les détestait. Et d'une haine légitime, encore, ce n'était pas comme s'il n'avait aucune raison de darder sur le sol ce regard furieux. Ses parents lui avaient maintes fois répété-et continuaient d'ailleurs de lui répéter, ce qu'il trouvait à la longue assez agaçant, ce n'était pas en clamant dix fois par jour que le soleil se coucherait ce soir à l'Est qu'il se coucherait effectivement à l'Est le dit soir- qu'il ne devait pas haïr et persécuter quelqu'un sans raison, que la bonne entente était la pierre angulaire d'une société parfaite, et que celui qui manquait aux bonnes mœurs était une personne qui méritait autant de coups de fouet qu'il en avait donné aux autres. A ça, Alexandre ne pouvait que hocher docilement la tête, n'ayant aucune envie d'entrer dans une grande confrontation d'opinions avec sa mère et l'Esprit qui partageait le lit de cette dernière. Respecter les autres, ne pas haïr sans raison, ne pas juger uniquement à la race ou l'apparence? La société dans laquelle ils vivaient tous à présent était loin de réunir tous ces idéaux! Dans les rues de la grande Jiang-Zemin, d'Esidir, ou toute autre ville ou village de n'importe lequel des deux côtés du Royaume, c'étaient les préjugés et les haines raciales qui guidaient la conduite des habitants. Pitoyable, vraiment pitoyable. Et dire que c'est ce même pays, qui auparavant avait réussi ce qu'aucun autre n'avait pu réaliser, qui contenait un tel taux de racisme...Autrefois, les Esprits et les Humains s'entendaient à merveille, partageaient les mêmes rues et les mêmes villes, à quelques exceptions près, se parlaient en êtres égaux et sans différences. La seule raison pour laquelle il y avait si peu de couples mixtes était le trop grand écart d'années entre les deux espérances de vie, qui empêchait toute union de se dérouler correctement et paisiblement à long terme. C'était une chose compréhensible, qui n'avait rien d'étonnante, et Alexandre comprenait tout à fait qu'un Humain et un Esprit ne puisse construire un futur ensemble, c'était tout bonnement impossible, à moins de ne souhaiter voir son conjoint mourir et vieillir trois fois plus vite que vous. Oui, il était un temps où les leçons de morales de ses parents prenaient tout leur sens, un temps dans lequel elles auraient presque été toutes vraies, et auraient eu leur place. Mais deux années de guerre avaient suffit à deux races ayant pourtant vécues en parfaite harmonie des siècles durant pour se déchirer et se mépriser, leurs regards amicaux maintenant transformés en regards de marbres dans lesquels l'on pouvait voir brûler une haine réveillée après des siècles et des siècles d'engourdissement. Il les détestait, il les détestait...Ces deux Esprits devant lui, ces deux Souverains incapables qui dirigeaient Illea, que l'on aurait mieux fait d'abattre à la naissance, tous, il les détestait tous. Alexandre n'était pas un idéaliste qui combattait pour des causes perdues et courait après des chimères, il était quelqu'un de terre à terre, qui savait exactement ce qu'il voulait, et faisait tout pour avoir ce qu'il désirait. Ce pour quoi il se battrait en tant qu'adulte était tout à fait réalisable, et personne ne l'empêcherait de tenter de réaliser cet objectif qu'il s'était fixé, sinon en lui ôtant la vie. Le jeune homme aux cheveux verts n'était pas peureux, loin de là, et n'importe qui le connaissant un minimum aurait pu appuyer ces dires. Il allait au bout de ses idées, ne reculant que lorsque cela s'avérait nécessaire, et n'abandonnait jamais le navire, pas avant d'avoir cherché de toutes ses forces un moyen de le sauver de l'eau. Et quand bien même le navire coulait sans qu'il puisse rien faire pour le sauver, il allait à la recherche d'un nouveau navire, et recommençait le même tour de manège, seul le cheval sur lequel il était assis différant à chaque tour.

En voyant le scalpel s'enfoncer dans le pied de l'Esprit aux cheveux blonds, les yeux d'Alexandre prirent des proportions démesurées, alors qu'il fixait les deux autres, éberlué et horrifié à la fois. Et cette fois-ci, il ne fit rien pour chasser cette importune expression de son visage, sa main venant d'elle-même se placer devant sa bouche. Oh mon Dieu, oh mon Dieu...Mais que venait-il, ce cinglé, là-bas, juste à quelques pas de lui? Toute sa colère et sa frustration s'envolèrent, et il prit avec précaution un pas en arrière, désireux de s'éloigner le plus possible des deux autres, qui allaient finir par se massacrer, et au sens propre du terme. Un Esprit venait d'utiliser une arme, et pour avoir vécu toute sa vie aux côtés de ces hommes aux yeux vides, Alexandre se rendait compte plus que quiconque les conséquences que cela allait engendrer. La Religion, plus que dans tous les autres peuples qui vivaient à Illea, était importante pour les Esprits. Tous n'étaient pas croyants, mais tous respectaient les lois et principes établis par cette dernière. Ne pas utiliser d'armes était une des plus connue, et il n'y avait pas un seul Illéen qui ne sache pas que si un Esprit en utilisait une, il était banni de la société dans laquelle il avait jusqu'à présent grandit, reclu, maltraité, battu par ses camarades. Alexandre avait en particulier entendu une histoire qui l'avait choqué lorsqu'il était plus jeune, une histoire à propos d'un Esprit qui aurait utilisé et caché des armes dans sa maison, et qui aurait ensuite été lapidé devant tous les villageois en guise de punition. Lapidé. Pour avoir touché une arme. La mort pour avoir désobéit à la plus grande règle de leur Religion et que tous appliquaient sans exception aucune. C'était un châtiment bien dur, mais qui semblait s'appliquer à quiconque désobéissait. L'humain aux cheveux verts croisa ses bras sur son torse, jetant un regard anxieux à l'endroit par où le scalpel avait, tel un éclair, disparu de son champ de vision. S'il s'était au début dit que cette dispute allait se transformer en simple bagarre de rue, et qu'une fois qu'ils auraient terminés, dix minutes plus tard, il aurait pu quitter le cimetière et tranquillement rentrer chez lui, il se rendait à présent compte à quel point il s'était trompé. Et bien que courageux, il ne pouvait empêcher son cœur de battre plus vite que d'ordinaire, et ses mains de trembler légèrement. Oh que non, il n'était ni lâche, ni peureux. Mais la pensée qu'il ne pourrait peut-être pas quitter cet endroit vivant avait traversée son esprit, et pour parler franchement, l'effrayait beaucoup. Si seulement cet imbécile aux cheveux foncés n'avait pas utilisé d'armes, tout aurait pu ne pas dégénérer. Mais il avait fallut qu'il fasse son intéressant et lève son scalpel sur le blond, s'assurant ainsi une fin bien peu enviable, le mettant également en danger par la même occasion. Quel idiot, crétin, cinglé, débile...Ce type qui dessinait à terre ne devait pas avoir dans son crâne une seule once d'intelligence. Sinon, il n'aurait pas fait ce qu'il venait de faire. Il était évident que le blond était dix fois plus fort que lui. Même lui l'admettait sans aucune 'mais'. Il était fort, et effrayant. Le provoquer ainsi était quasiment un synonyme de mort, aux yeux d'Alexandre. Seul un idiot attardé aurait continué comme il l'avait fait.

Alexandre fronça ses fins sourcils en entendant le rire du blond, et s'écarta rapidement de la pierre tombale à sa droite en s'apercevant que les fleurs qui la décoraient venaient de soudainement prendre feu. C'était exactement pour cette raison que le Déchu détestait les pouvoirs que ces êtres aux ailes noirs possédaient et que les humains ne pouvaient que leur envier. Alexandre entendit à peine le blond parler, ses yeux fixement posés sur les fleurs, qui rendaient leur dernier soupir dans un sinistre crépitement. La fumée, noire, s'élevait elle bien haut dans le ciel, annonciatrice de tout le mal que cet Esprit aux yeux bruns allait faire en ce lieu de paix. Les passants allaient la remarquer, il n'y avait aucun doute là-dessus. Ils allaient certainement accourir ici dans peu de temps, et c'était maintenant ce qui inquiétait Alexandre plus que le sort de celui qui devait de tout évidence être profondément masochiste. Si on les trouvait ici, on allait automatiquement l'accabler de tous les torts, lui, l'humain Déchu, celui qui n'avait rien à faire ici, celui qui n'était pas à sa place et aurait mieux fait de disparaître. C'était tellement évident que cela semblait inutile de le préciser. Il serait arrêté, et ce serait le début d'une longue suite d'ennuis pour lui et sa famille. Or, attirer des ennuis à sa famille était la dernière chose qu'il désirait. Prenant un nouveau pas sur le côté, il jeta un coup d'œil circulaire autour de lui, tendant bien l'oreille au cas où des bruits de pas se feraient déjà entendre. Pour l'instant, tout était silencieux, mais il y avait fort à parier pour que cela ne le reste pas longtemps. Alexandre poussa un discret soupir, serrant ses poings jusqu'à s'en faire mal. Il espérait pouvoir s'échapper sans être vu par ceux qui viendraient constater les dégâts, il n'avait réellement aucune envie de se retrouver embarqué dans une affaire dans laquelle il n'y était strictement pour rien. La question du blond nécessitant toutefois une réponse, et bien qu'elle soit plus dirigée vers l'autre que vers lui, il se décida néanmoins à élever la voix. Une voix qui avait perdu de son assurance, mais qui n'en restait pas moins forte et qui ne tremblait pas. Montrer qu'il avait peur? Plutôt mourir. Montrer ses faiblesses, c'était mettre un pied dans sa propre tombe. N'importe quel idiot le savait.

« Peu de temps. Tu comptes le brûler en entier, ou juste lui brûler un bras? »

Alexandre décroisa ensuite ses bras, posant ses mains sur ses hanches, les sourcils froncés, bien droit. Sa peur, il la cacherait au plus profond de lui-même, et ne la ferait pas ressortir. Il ne pouvait pas se faire discret, de toute façon, l'Esprit avait des yeux derrière la tête. S'il tentait une fuite, il le verrait immédiatement. Non, vraiment, discuter était encore moins dangereux, s'enfuir et jouer au sourd étant impossible.

Déportant légèrement son regard sur la droite, Alexandre contempla les fleurs, amas informe de cendres, crier une dernière fois, cette fumée noire emportant avec elle leur vie.

S'il ne faisait pas ce qui lui était dicté, il allait finir comme ça. Et il préférait éviter de subir pareil sort.


[Bwark.~]
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 25 Juil 2010 - 14:31

Il n'était pas quelqu'un qui combattait pour sa propre survie.Tout les êtres vivants luttaient pour leur vie dans ce monde,et quoi qu'on dise,le désir de survivre sera toujours plus fort que tout.Parce que quoi qu'on dise également,chacun avait peur de mourir.Peur que tout s'arrête,de l'inconnu qui se trouvait après la mort.La mort marquait un passage définitif dans l'au dela?Peut être,rien n'était sûr.La mort n'était elle que la toute derniére limite a l'energie que l'on possédait dans notre corps?Peut être,également.La vie et la mort avaient beau n'être scientifiquement que des assemblages et des désassemblages de divers protéines et particules énérgétiques,ces deux facteurs n'en restaient pas moins des pensées bien présentes dans le coeur des gens.Quoi de plus normal,après tout?La vie était tout ce que quelqu'un posséde.Si il la perdait,il perdait tout.La mort était l'exact opposé,c'était le synonime de tout perdre,le synonime de la fin de son existence quel qu'elle soit.Si il y'avait une vie après la mort,la chose aurait sûrement déja été prouvée.Loic n'y croyait pas,en tout cas.Scientifiquement parlant,il était complétement impossible qu'il y'ai quelque chose après la mort,il était impensable de croire qu'une fois la vie terminée,on continuait de vivre encore un peu.Non,c'était faux,complétement faux.Quand on mourrait,on mourrait,et Loic le savait.Il comptait bien trouver quelque chose d'autre.Quelque chose de beaucoup plus acceptable.Pour lui,la vie était bien évidemment précieuse.Mais pas pour les mêmes raisons que les autres.Loic se fichait complétement de mourir,complétement.Tout ce qui lui importait,c'était de savoir tout les secrets de ce monde,alors il pourrait mourir.Peut être transmettrait t-il son savoir a quelqu'un avant cela.Mais le fait est qu'il ne pouvait pas mourir avant d'avoir tout compris,tout analyser pour enfin tout comprendre.Si il comprennait tout,il était persuadé que le secret de vivre bien plus longtemps serait a la portée du premier imbécile venu.Vivre eternellement était possible,oui.La vie en elle même n'était qu'une facette de la nature plus mise en avant que d'autres.La vie n'était qu'une simple combinaison de protéines.Un mélange chimique,qu'il était parfaitement possible de reproduire.Il le savait,il y était déja arrivé.Le probléme,c'est qu'il manquait encore quelques recherches.Il parvenait a faire durer le corps,mais l'esprit,l'intelligence de l'être décédé n'existait plus.La créature donnée n'était qu'un tas de chair sans aucune intelligence,rien que des besoins instinctifs,comme des animaux.Loic aurait considéré cela comme une perte de temps dans l'êtat normal des choses.Un esprit après tout,ne servait a rien pour la majorité des personnes vivantes.Beaucoup de gens dans ce monde ne se servaient jamais de leur intelligence,elles ne se servaient que d'instincts primitifs et primaires,de pulsions que leur milligramme de cerveau leur envoyait quand il en ressentait le besoin.La majorité des personnes de ce monde ne reflechissait pas,et Loic ne parlait pas seulement des animaux,il englobait aussi les êtres humains,les Esprits les Elfes et les Nekos avec.Très peu d'élu parmis ces peuples savaient correctement refléchir,la plupart n'étant qu'un gros tas de crétins sans la moindre pensée rationnelle.Et parmis tout ces peuples,le plus idiot était celui des Esprits.Loic detestait sa propre race,pour des raisons très simples.Elle était peut être la race d'Illea qui possédait le plus grand potentiel intellectuel,mais elle restait celle avec l'esprit le moins ouvert.Il suffisait de voir leur stupide religion.Que pouvait t-il arriver si un Esprit utilisait une arme?Si personne de materiel n'intervenait?Si le Dieu de la religion des Esprits existait vraiment,il devrait lui même punir le fautif.Hors,Loic se servait d'armes depuis qu'il était tout petit,ne serait-ce que pour disséquer des animaux ou prélever des échantillons sur des corps d'êtres soi disant civilisés.Depuis plus de vingt ans qu'il existait,il n'avait jamais eu a subir de châtiment divin,de quelconque punition d'une entité supérieure.La preuve était faite,le Dieu n'existait pas.Si Loic mourrait,il mourrait,il n'y aurait rien du tout après la vie.Il n'y a rien après la vie,il n'y a que la vie,et après,plus rien.Pas d'enfer ou de paradis,encore moins de royaume divin.Loic n'y croyait pas,pas le moins du monde.Pour lui,un Dieu n'était rien d'autre qu'un moyen comme un autre utilisé par un élu plus intelligent que les autres,utilisé afin de contrôler sans problémes tout les brebis stupides de sa race.Les Esprits n'avaient pas du tout l'esprit ouvert,si il pouvait dire.Si c'était le cas,il leur aurait suffit d'ouvrir les yeux pour constater que quelqu'un ne respectant pas la religion ne subissait aucun châtiment.La religion des Esprits n'était qu'un grand rideau de fumée pour le médecin de Jiang Zenmin.Comme toutes les autres dailleurs.Mais au moins,les autres croyances ne brident pas bêtement leurs fidéles.


En tout cas,Loic ne ressentait,et ne ressentirait sans doute jamais,aucune culpabilité a utiliser une quelconque arme qu'il avait sur lui.Scalpel,aucun probléme.Epée,fouet,massue,tout ce genre de choses,il ne savait peut être pas s'en servir,mais il aurait put le faire si jamais il en ressentait le besoin.Il n'avait aucun probléme avec ça.Bien au contraire,cela le soulageait même.Ainsi,il prouvait qu'il n'était pas un de ces brebis stupides qui croyaient en leur dieu encore plus stupide.Les Esprits ne voyaient pas avec le coeur,ils voyaient grâce a une formation oculaire très spéciale,en relation avec leur constitution corporelle.Un petit chef d'oeuvre de la nature,oui.Certes,ces dons étaient diminués par une puissance physique réduite par rapport aux autres races existantes.Le don de voler,par exemple.Les Esprits avaient des ailes,mais pour être a même de s'en servir,l'évolution avait doté les êtres au regard vide d'une masse osseuse plus légére,et donc plus fragile,ce qui faisait de la race de Loic,une race physiquement plus faible que les autres peuples.Mais qu'importe.Après tout,cela était remplacé par un systéme de vision bien plus performant qu'eux,cela était compensé par la capacité a utiliser une energie encore mystérieuse pour la science et a s'en servir pour utiliser ce que les simples d'esprits avaient qualifié de "magie".La magie était réelle,Loic devait le recconaître.Il pouvait lui même s'en servir après tout.Preuve faite.Mais elle ne pouvait pas être "magique".De l'avis du médecin,il était fort probable que la magie ne soit en fait qu'une des nombreuses facultés accordées a une espéce au cours de l'évolution.Les Esprits étaient sur le plan de l'évolution,extrêmements en avance,ne serait-ce que par le témoignage de leur éspérance de vie bien plus longue.Il était fort possible que la magie ne soit au final qu'une simple forme d'energie qui permettait de rallonger sa durée de vie.Ou au contraire de la raccourcir.Un Esprit n'usant pas de magie au cours de sa vie pouvait t-il atteindre les 600 ans que vivait un Elfe?Cela était fort possible.Il faudras que Loic vérifie cela un jour.C'était facile.Il suffisait de prendre un enfant né dans sa clinique,de montrer un cadavre de bébé a la place en prétendant que la mére avait fait une fausse-couche.Et voilà,un cobaye parfait,une famille certes triste,mais pas du tout gênante,et tout le monde serait content.Il faudrait juste attendre qu'un couple d'Esprits se présente au service maternité.Une fois cela fait,il pourrait s'adonner a son petit manége.Mais pour l'instant,il avait autre chose en tête.Il ne savait pas trop pourquoi,mais son sujet de préoccupation actuelle concernait la combustion des éléments naturels et non-naturels.Pourquoi la combustion?Est ce qu'il venait de voir quelque chose qui ordonnait a son cerveau d'analyser les propriétés de la chaleur,du combustible et du comburant?Peut être,c'est fort possible.Loic passe beaucoup de temps ailleurs que dans la réalité,mentalement parlant.Il est souvent constamment plongé dans ses pensées,a se demander comment résoudre tel probléme,comment répondre a telle question.Ce qui se passe autour de lui n'a en général aucune importance a ce moment là,sauf si il s'agit de quelque chose d'intriguant.Auquel cas,son esprit faisait immédiatement le lien avec son cerveau,et lui demandait d'analyser le phénoméne s'étant déroulé devant lui.Mais en régle générale,plus rien ne se passait devant les yeux de Loic,ou rien qu'il n'ai déja compris antérieurement.De ce fait,il ne faisait jamais vraiment attention a son entourage,trop perdu dans ses pensées pour cela.Rajouté cela au fait que Loic ne pouvait plus ressentir la douleur,a force de s'être trop imposé a lui même des expériences plus que douteuses,et on pouvait conclure que Loic Reynold pouvait parfaitement entrer dans une transe impossible a briser.C'était même son êtat naturel le plus fréquent dans le quotidien,dailleurs.Enfin bref,la combustion donc.Pourquoi la combustion?Loic savait déja tout ce qu'il y'a a savoir sur ce sujet là,d'après lui.Ce n'était pas très complexe,non plus.Peut être y avait t-il un danger a proximité?Loic avait beau ne pas ressentir la douleur,il était tout de même vulnérable aux dégats physiques.On lui coupait un bras,le bras n'allait pas repousser.Même si il ne sentirait rien,il ne pourrait plus se servir de son bras.Il faudrait éviter ce genre de choses,il ne pouvait décemment pas se priver de ce type de faculté.C'était trop important pour un médecin tel que lui.


« Her, à votre avis. Combien de temps avant que ton corps se transforme en cendres fumantes? »

Une question,qui provenait de l'Esprit a la balafre.Oui,il y'avait un Esprit a la balafre,non loin de Loic,ce devait être encore ce fou qui pensait pouvoir faire quelque chose pour asseoir sa domination.Il était comme un enfant.Il faisait du bruit,et ne savait rien de ce qui allait lui arriver.Il n'avait pas peur de déclencher quelque chose,mais aurait peur si jamais le quelque chose lui arrivait.En attendant,Loic se souvenait lui avoir planté une lame dans le pied.C'était étonnant que cet Esprit ai toujours le même visage après avoir subit une telle douleur.Loic ne la ressentait plus,mais pour avoir déja planté mille et une fois le même genre de scalpel dans le même genre d'endroit,il savait que la réaction passive n'était pas du tout a la mode parmis ses "victimes".Sans doute ce type a la cicatrice préférait montrer qu'il n'avait pas peur,ni mal.Ou plutôt,il préférait faire croire qu'il n'avait ni peur ni mal,se disant sans doute avec espoir que si il conservait ce genre d'attitude,personne ne perdrait de respect pour lui.Illusion,pure illusion.Personne n'avait de respect pour lui.Aux yeux de Loic,cet Esprit n'était qu'un simplet colérique qui se prenait pour le chef dans le cimetiére dans l'êtat actuel des choses.Aux yeux du petit humain vert a coté,les deux Esprits ne devaient représenter qu'une menace,il devait donc les detester,mais ne pas agir simplement par peur.Ou par prudence.Mais pas par respect,en tout cas.Loic n'avait pas peur.Il savait que de toutes façons,il ressortirait indemne de l'événement.Peut être brûlé au quatriéme degré,peut être avec un bras cassé et des cicatrices plein le visage,mais il n'aurait pas mal,et ne subirait aucun dommage irréparable.Il pouvait se guérir lui même.Ce n'était pas comme si c'était la premiére fois qu'il était gravement bléssé non plus,après tout.Mais pour l'heure,il y'avait une question.Loic devait y répondre.L'humain prit les devants pendant que Loic réfléchissait.


« Peu de temps. Tu comptes le brûler en entier, ou juste lui brûler un bras? »

Le médecin pencha doucement sa tête sur le coté,regardant les végétaux brûler au loin.Il s'avança vers ces derniers,avant de tout simplement arracher une branche en flamme du petit brasier qui se déroulait sous ses yeux,et de la fixer de son regard vide.Comme si la branche ne brûlait pas,n'était pas chaude.Il ne sentait aucunement la chaleur,même si sa main rougeoyait a vut d'oeil,Loic agissait comme si il tenait un simple morceau de bois,et non une branche en pleine combustion.Il agita ensuite la branche devant lui,pour finir par la reposer la où elle se trouvait auparavant,propageant ainsi les flammes plus qu'elles ne l'étaient auparavant.Puis,il regarda sa main,sans douleur mais marquée par la brûlure.Il ne sentait rien.Un passage sous son propre bistouri,et sa main serait a nouveau comme avant de saisir cette branche.Mais c'était juste un signe externe.Loic ne ressentait aucune brûlure,ni aucune douleur.Il avait juste les doigts un peu engourdi,mais cela passerait d'ici quelques secondes,il le savait.Ce n'était pas la premiére fois.Le médecin se retourna vers le balafré,remettant sa tête en place avec l'aide de ses deux mains,l'une d'entre elle brûlée par les flammes.Son visage était toujours aussi inexpressif.


"Un corps d'Esprit met moins de temps a brûler qu'un corps d'Humain en raison des plumes présentes sur les ailes,qui agissent comme un bon comburant,un peu comme les végétaux.La chair en elle même ne peut pas entrer en combustion,en revanche elle peut être brûlée comme ma main l'est actuellement.Toutefois,les flammes peuvent "s'accrocher" au corps et les vêtements peuvent agir également comme un comburant,provoquant ainsi l'apparition de brûlures sur tout le corps et entraînant probablement la mort.Néanmoins,pour se transformer en cendres,il faudrait un temps considérable.Je n'ai pas de réponses précises,mais il faut beaucoup,beaucoup de temps avant qu'un corps ne brûle totalement et ne se change en cendre.Plus d'une heure,selon la force de la flamme."

Puis,il s'accroupit de nouveau avant d'user de sa propre magie sur un autre scalpel présent dans sa manche.Il pouvait se permettre d'en sacrifier un autre.Ce n'est pas comme si il n'en portait qu'une dizaine,non plus.Il utilisa un sort de feu sur la lame du scalepl,faisant ainsi rougeoyer le métal,pour qu'ensuite il se mette doucement a fondre,faisant tomber des goutelletes de métal fondu sur le sol.Il ne se donna pas la peine de reposer son regard sur l'Esprit cicatrice.Après tout,il le voyait tout aussi bien de là.


"Un corps comme le mien devrait avoir le même genre de réaction.Plus proche de fondre que de la véritable combustion.Cela réponds a ta question?"
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Aleksei Astrehn


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Aleksei Astrehn
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 11:37

Le monde entier était stupide et ne valait, dans les faits, pas grand chose, se disait souvent Aleksei. Même s'il mettait, pour une malheureuse fois dans sa vie, ce qui constituait tout de même un effort considérable, ses si nombreux préjugés sur les Humains de côté, cela n'aurait pas changé la donne finale ou, en tout cas, très peu, imperceptiblement. Avec ou sans eux, les gens auraient toujours montré une grande difficulté à réfléchir correctement, de son point de vue. Particulièrement prompts à raconter le plus strict n'importe quoi dès lors qu'ils jugeaient que cela s'imposait ou que, pire, ils croyaient réellement à la probité de leurs affirmations ô combien erronées, les écouter déblatérer sur des sujets qu'ils ne maîtrisaient de tout évidence pas, et ne maîtriseraient jamais, ne faisait pas partie des passe-temps favoris du jeune homme. Il n'avait lui-même pas la science infuse, et ignorait par conséquent certaines choses. Mais tout de même moins que les autres, il n'aurait pas voulu se voiler la face. Se complaire dans son ignorance était typique des idiots; ceux-ci pensaient qu'ils le faisaient exprès, qu'ils auraient eu les facultés mentales pour y parvenir mais qu'ils n'en avaient guère envie, allaient jusqu'à s'en persuader au plus profond d'eux-mêmes. Ils auraient, songeait alors le bourgeois, mieux fait d'accepter leur propre infériorité, au lieu de se débattre dans le fond du panier, ou dans un labyrinthe dont ils ne verraient jamais le bout. On ne pouvait pas toucher les étoiles en levant les bras au ciel, et leurs tentatives de devenir un peu moins pathétiques étaient tout aussi ridicules que cette dernière comparaison. Il était donc extrêmement difficile de s'attirer le respect du blond, évidemment. Car par principe déjà, il ne désirait absolument pas le faire; et ensuite, il ne saluait que les prouesses de dialectiques les plus impressionnantes, les discours les mieux menés, les connaissances les plus absolues. En somme donc, ce qu'il considérait comme lui étant supérieur. Et cela devait pouvoir se compter sur les doigts d'une main. Dans la mesure où il détestait proprement qu'on le dépasse en quoi que ce fut, on pouvait facilement comprendre ses réticences à accorder cette immense faveur à quelqu'un. Au lieu de cela, il tenterait de le dépasser. Et ce n'était qu'une fois qu'il était sûr et certain, que la moindre parcelle de doute quant au fait qu'il pourrait encore surpasser cette tierce personne s'était écroulée, qu'il s'avouait vaincu. En d'autres termes, cela prenait un temps infini. En revanche reconnaître que quelqu'un s'élevait vaguement au dessus de la masse compacte de ses pairs, sans s'avancer en le pensant meilleur que sa propre personne, cela pouvait, de temps à autre, arriver. La conduite prudente de l'Humain par exemple, sans quoi il aurait baissé les yeux et supplié à genoux qu'il le laisse partir, lui offre la vie sauve. Le gamin au cheveux verts ne semblait pas décidé à trop bouger, mais devait avoir une envie folle de partir, de prendre ses jambes à son cou et s'en aller le plus loin possible, autant que ses jambes et son pauvre souffle le lui auraient permis. Pour autant il ne cédait pas à cela, ne bougeant pas d'un pouce. Aleksei savait parfaitement que lorsque l'on avait peur, on se laissait dicter sa conduite par son instinct. Qui se résumait le plus fréquemment à nous hurler dans les oreilles de mettre de la distance entre soit-même et le danger. Cela fonctionnait parfois; mais ici, ce n'aurait pas été une bonne idée. Pas que la perspective d'avoir un public le rendit particulièrement heureux ou quoi que ce fut du même acabit; il n'était pas pervers à ce point. En revanche cela ferait un bon exemple, et lui retirerait toute envie, aussi passagère fut-elle, d'être insolent si leurs chemins venaient à se recroiser un beau jour. Le destin était joueur, et la douleur de ce monde se sentait facilement seule; il lui fallait toujours trouver de nouveaux camarades. Certains, de par leur condition, leur race aussi, étaient tout à fait prédisposés à souffrir toute leur vie durant. Enfin. Les gens, dans leur sempiternelle bêtise, ne comprenaient pas lorsqu'on leur expliquait les choses. Ils pensaient pouvoir s'en sortir malgré tout, évaluaient mal, si tant était qu'ils évaluent un tant soit peu, la situation et le danger, et commettaient d'irréparables erreurs. Lui, dans sa grande mansuétude, comptait bien, faute de tuer s'il manquait de temps, bien amocher le dégénéré qui lui faisait face, en guise, justement, d'exemple. Comme les enfants préféraient les livres couverts d'illustrations plutôt que de lettres, et que l'Humain était indubitablement un enfant au yeux aveugles du jeune Astrehn, alors il lui ferait une fleur en lui en offrant une magnifique. Il avait une envie mortelle de rire. Cela se passait ainsi chez lui; il s'énervait, s'énervait, jusqu'à ce qu'au final, il ne puisse plus le supporter et se mette à rire nerveusement. Puis à frapper tout ce qui bougeait sans distinction aucune. Idiot, idiot, cet idiot. Idiot. Tout idiot qu'il était, il avait dû trouver amusante l'idée de le provoquer. Idiot, idiot. Il allait le regretter. La médecine pouvait faire autant de miracles qu'elle désirait, cela ne changerait rien au sort de ce pauvre homme.

Il doutait sérieusement que l'on puisse faire grand chose pour un bras calciné. Lui-même avait été gravement brûlé et parlait donc en connaissance de cause; sa chair avait été touchée, et le temps que la peau avait mis pour recouvrir la plaie purulente avait été interminable. Et encore. Elle n'avait repoussé que de cette hideuse manière, plissée, foncée, sur son visage et son épaule, ainsi que toute l'omoplate gauche. Certes oui, de talentueux médecins pouvaient probablement être capables de faire se reproduire les cellules à une plus grande vitesse, ce genre de choses. Mais ils étaient tout aussi impuissants que le reste du monde face à des nerfs sectionnés, une hémorragie interne non localisable, des blessures dépassant l'entendement. Si ce n'avait pas été le cas, les Esprits auraient tout simplement éliminés les Humains à une vitesse foudroyante. Ils n'étaient pas invincibles. Tous égaux devant la mort et la souffrance. Tous. Le blond gardait d'ailleurs son pied légèrement au dessus du sol, à peine un ou deux centimètres, ne tenant pas plus que de raison à sentir la douleur l'envahir et remonter le long de sa colonne vertébrale. Cela faisait déjà bien plus que le lancer suffisamment en le laissant ainsi, ce n'était pas pour aggraver les choses. Ses chaussures, en prime, seraient complètement fichues. Il pourrait toujours en prendre d'autres certes, mais tout de même.

Son regard passait successivement de l'un à l'autre de ses interlocuteurs, sans que cela laissât une quelque trace sur son visage, ses yeux parfaitement immobiles. Lorsqu'il regardait le plus jeune, il apercevait également la fumée s'élever en volutes sombres vers le ciel, messagère d'un funeste message, mais n'allant atteindre aucun Dieu. Où qu'il aille et quoi qu'il fasse, l'original n'aurait jamais d'endroit pour reposer en paix. Il mourrait dans l'année tout au plus. Qu'il n'espère pas accomplir de grandes choses, en un laps de temps limité. Renoncer aux armes ne lui aurait rien apporté; le passé nous poursuivait toujours, refaisait surface aux moments où l'on s'y attendait le moins, venait jouer avec nous ou se jouer de nous. Il nous rattrapait. Et finissait toujours par nous tuer.

Eh, ce n'était pas pour rien qu'on racontait que sa vie défilait devant ses yeux avant de mourir.

« Peu de temps. Tu comptes le brûler en entier, ou juste lui brûler un bras? »

Un sourire de mauvaise augure fleurit sur les lèvres de l'Esprit. Oh. Bonne question, songea-t-il. Au moins avait-il daigné répondre, faisant preuve d'encore un peu de sens commun. Bien qu'il aie reculé encore quelque peu, il se tenait droit et son visage était dur. Était-ce un masque? Il connaissait ce comportement pour l'avoir adopté tant et tant de fois, particulièrement avant son 'accident'. Petit, lorsqu'une personne faisant deux fois sa taille lui faisait des misères pour avoir frappé son frère ou sa sœur, il arborait fièrement cette expression à mi chemin entre la haine pure et refoulée et l'impassibilité totale. Il ne savait si c'était le cas pour l'autre, honnêtement. Peut-être n'était-il pas si effrayé, après tout. Tenter de s'abaisser à penser comme un humain était, en plus d'être dégradant, à limite du possible. De par cette réponse, la question n'ayant pas été tout à fait innocente en elle-même, il tenta de savoir ce que pensait véritablement l'Humain. Le surestimait-il, le sous-estimait-il? Difficile à dire. Sans doute avait-il plus ou moins su trouver la juste mesure. En revanche il avait de l'audace. Beaucoup et même trop quand, en l'occurrence, la moindre parole pouvait lui couter un œil. C'était risqué. Un mot de travers et il pouvait décider que son cas était plus urgent que celui de l'autre monstruosité. Surtout dans un tel état, énervé. Chaque phrase venait attiser le feu de sa colère. Et en temps voulu, elle exploserait. Il aurait fallu, se dit-il, qu'il se contienne un minimum s'il ne voulait pas d'ennuis par la suite. Détruire le cimetière aurait été fort amusant mais de toute évidence, pas au goût de tous. Se contenir. Dieux, cela n'avait jamais été dans ses plans, pourtant. Quel dommage, dommage, dommage. Quel crétin, quel dommage, quelle journée, quel dommage. Ces mots passaient en boucle dans sa tête . Avant qu'il ai eu l'occasion de donner une réponse à son tout nouveau 'compagnon de jeux', l'autre prit la parole, après s'être avancé et avoir attrapé un morceau des plantes ou, tout du moins, ce qu'il en restait. Il n'entendit pas le début de ses paroles, trop pris par ses propres pensées au sujet de l'étrangeté de la situation. Il ne fallait pas jouer avec le feu, disait-on aux enfants.

"La chair en elle même ne peut pas entrer en combustion, en revanche elle peut être brûlée comme ma main l'est actuellement. Toutefois, les flammes peuvent "s'accrocher" au corps et les vêtements peuvent agir également comme un comburant, provoquant ainsi l'apparition de brûlures sur tout le corps et entraînant probablement la mort. Néanmoins, pour se transformer en cendres, il faudrait un temps considérable. Je n'ai pas de réponses précises, mais il faut beaucoup,beaucoup de temps avant qu'un corps ne brûle totalement et ne se change en cendre. Plus d'une heure, selon la force de la flamme."

Il ne jugea pas nécessaire de le stopper durant sa longue logorrhée. Il se contenta d'écouter, un vague sourire méprisant sur les lèvres. Que croyait-il dire, ainsi? Les flammes ne s'accrochaient à strictement rien. La manière dont cela fonctionnait était des plus simples au monde: les vêtements, il était vrai, brûlaient en premier, là n'était pas le problème. Là où l'explication devenait bancale, et il en savait quelque chose, c'était lorsqu'il parlait de juste causer des brûlures. Il ne l'arrêta pas, se contentant présentement de le corriger mentalement; il lui ferait sa remarque plus tard. Après tout, bien qu'il manque totalement d'un brin de logique et d'instinct de survie, il semblait renseigné sur le sujet. Mal, certes, mais renseigné. Si la température était suffisamment élevée, la peau se craquèlerait avant de permettre aux flammes de faire une douce rencontre avec une couche de graisse. Là encore, on aurait pu croire que le malade mental en était dépourvu, mais ç'aurait été faire fausse route. Même le plus maigre des prisonniers en possédait encore une, aussi fine soit-elle. Avec elle, la chair et les organes; et c'était là que cela devenait intéressant. Diablement. Le corps étant principalement constitué d'eau, le comburant serait normalement vite venu à manquer; enfin, la dite personne à ce stade serait à priori déjà morte depuis un moment alors, ce n'était pas vraiment un souci. Mais contrairement à ce qu'aurait pu affirmer l'opinion générale, le corps aurait pu continuer à brûler encore longtemps. En effet, la graisse était exothermique. Et à partir de ce moment là, tout allait très bien. Comme l'autre semblait connaître ce genre de situations... Au moins partiellement.

Il n'avait toutefois rien à redire au niveau de la durée; il n'aurait pas le temps de contempler l'achèvement de son œuvre d'art, de l'une des pièces maîtresses de sa collection. Quel dommage, dommage... Oh, se dit-il, il ne désirait pas avoir d'ennuis, vraiment. Il ne tenait, contrairement aux apparences, pas plus que de raison à inquiéter tout son monde. Qui devait déjà s'en ronger les ongles... L'autre baragouina un vague commentaire sur la fusion, qui arracha un nouveau sourire moqueur à Aleksei. La fusion était le passage de l'état solide à l'état liquide... Il se représenta un tache sanguinolente sur le sol. Un spectacle insolite, pour sûr...

« Pas mal, commença-t-il. Pas mal mais pas suffisant. Du moment qu'elle est brûlée, ta chair, je me fous complètement du fait qu'elle entre en combustion ou pas... Parce que tu sais quoi? Déjà, la graisse, c'est exothermique. Deux mille cinq cent. Deux mille cinq cent degrés, et je l'enflamme. Le truc utile, c'est que... »

Il marqua une pause, un sourire narquois grandissant sur ses lèvres fines. Aleksei avait reçu une éducation extrêmement poussée, et était bien loin d'être un idiot fini. Quant à tout ce qui touchait au feu, il le considérait comme étant son propre domaine. La lune régnait sur la nuit. Eh bien lui, il régnait sur les flammes brûlantes et rouges léchant cruellement la peau de ses ennemis. L'original avait partiellement raison; mais partiellement signifiait bel et bien qu'il y avait aussi une part de faux.

« Tant que la température sera supérieure à vingt-quatre degrés, elle continuera à cramer. Et je doute que des Esprits d'ici t'aident, si tu vois ce que je dire.. Alors, si tu as l'impression que ça s'appelle 's'accrocher' et juste cramer tes espèces de loques, eh ben t'as un sérieux grain. »

Il savait qu'il avait raison. Ses affirmations étaient fondées et certaines. Il tourna la tête vers l'humain, se demandant s'il avait tout suivi. Pas que ce soit important, une nouvelle fois. Mais il posait la question malgré tout.

« Enfin, pas que je doute qu'il te manque une case ou deux. Et pour te répondre, l'Humain, j'hésite... Je connais des tas de gens qui aimeraient beaucoup s'en débarrasser. A coup de pierres. »

Mais qui, qui lancerait la première? Un bras, un doigt? Une jambe, la tête. Droite ou gauche, gauche ou droite? Il serait mort. Si ce n'était de sa main ce serait de celles de ses pairs. Une abomination en moins sur la surface de la terre... Faisait-il preuve de générosité en en laissant aux autres, ou assouvissait-il son envie dévorante de le réduire en poussière? La décision n'était pas si simple. Ah, dommage, dommage, tout était tellement, tellement dommage...

[HS: j'ai eu beau relire la fiche de Loic, je vois nulle part qu'il était atteint d'une insensibilité congénitale à la douleur... D'ailleurs, tiens, une belle citation rien que pour toi:
'L'insensibilité congénitale à la douleur (ICD) avec anhidrose est une maladie génétique de transmission autosomique récessive. Sa symptomatologie initiale associe une insensibilité à la douleur, des épisodes fébriles répétés et inexpliqués et un retard mental.'
Aha. Bon, je dis ça je dis rien, hein... Parce que c'est vrai que c'est pas le cas pour l'intégralité des 60 cas répertoriés dans le monde. Mais bon, en gros, si la prochaine fois je dis qu'Aleksei peut se transformer en géant vert de quatre mètres de haut et détruire toute la ville en un clin d'œil grâce à sa magie surpuissante, je n'accepterais pas de remarque. Na. Pas dans la fiche? Et alors, c'est pas graaaaaaave...==
Tant que j'y suis, Leandre est atteint de possession, Annahita est bipolaire, Vincent perd parfois la mémoire, et Sasha est daltonien... Hm.==]
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Alexandre Callandra


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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 12 Sep 2010 - 3:28

Alexandre était inquiet, et cette inquiétude grandissait plus les minutes passaient, lui serrant douloureusement le cœur et l'estomac. Il était plus ou moins habitué à être entraîné, que ce soit de son propre chef ou par la faute de ses amis, dans des situations passablement embêtantes et dangereuses, mais jamais il n'avait vécu jusqu'ici de situations qui puissent réellement lui coûter la vie. Étant enfant, il avait prit l'habitude, plutôt que se rapprocher de ses frères, de fuir la maison familiale devenue à ses yeux synonyme de prison, et de parcourir les petites ruelles de son village natale, en compagnie de ses amis. Quand sa mère avait été contrainte de se faire soigner et quitter la maison où ils vivaient tous les cinq, peu après ses huit ans, l'ambiance qui jusque là avait été joyeuse s'était transformée en journée d'enterrement, et il n'avait pu supporter ce soudain éloignement de ses deux parents. Avec sa mère à l'hôpital, proprement incapable de venir leur rendre visite, et son père, toujours dehors à travailler pour qu'ils puissent s'en sortir aussi bien qu'auparavant, il s'était senti comme exclu, comme s'il n'avait soudainement plus eu sa place dans cette maison dans laquelle il avait grandit de si nombreuses années. Lorsqu'il racontait ce qui était arrivé à sa famille, il ne cherchait pas à ce que l'on s'apitoie sur son sort, après tout, il y avait certainement des centaine et des centaine d'autres personnes bien plus malheureuses que lui, avec une situation familiale et financière plus que déplorables. Il ne le niait pas, pas plus qu'il ne prétendait être le jeune homme le plus malchanceux au monde. Simplement que sa vie n'avait pas été un modèle de calme et de douceur. Il ne savait pas si les deux Esprits en face de lui avaient eu plus de chance que lui dans leur vie, et honnêtement, ça ne l'intéressait pas, d'un point de vue général, plus que cela. Mais comme chacun le savait, faute d'intéresser les autres, notre passé nous permettait de justifier certaines de nos actions et nos habitudes. Une personne qui battait ses enfants serait automatiquement mieux comprise si l'on savait que dans son enfance, elle avait elle-même été battue par ses parents. Quelqu'un qui méprisait les Esprits ou les Elfes était mieux compris si l'on apprenait que sa famille avait été massacrée par l'un des ces deux clans. Dans ce monde, tout ce que l'on fait, tout ce que l'on entreprend, tout est jugé et jaugé par ceux qui vous entourent, et il nous est impossible d'avancer sans l'accord de toutes ces personnes. Alexandre avait jugé sa mère pour s'être remise en couple, avait jugé son Père pour s'être enfuit de la maison alors que lui, Leandre et Florian étaient encore trop jeunes pour comprendre pourquoi, il jugeait ses frères pour accepter aussi facilement un étranger dans leur maison. Le jeune homme aux cheveux verts n'était pas différent des autres, et il ne se jugeait en aucun cas mieux ou plus mauvais qu'eux. Si quelqu'un faisait quelque chose qui le dérangeait, il lui faisait savoir, ni plus ni moins. C'était à partir de là que se faisait la différence entre les plus forts et les plus faibles. Ceux qui étaient déterminés et savaient ce qu'ils voulaient ne se courbaient pas sous le poids des espérances et des regards inquisiteurs. Ils continuaient leur chemin, fixant fermement leur objectif, ne le perdant pas un instant des yeux afin de pouvoir l'attraper une fois le moment venu. Il ne fallait jamais écouter les critiques des autres, elles n'étaient faites que pour vous déstabiliser et vous faire baisser les bras. Alexandre se rendait compte que certaines personnes n'étaient pas assez fortes pour ne porter aucune attention à ce qu'on disait d'elles. Influençables, malléables, manipulables. Elles n'avaient pas le potentiel ni le courage nécessaire pour arriver au bout de leurs rêves, de leurs convictions, et avaient constamment le besoin d'être approuvées dans leurs choix. Alexandre ne méprisait ni ne détestait ce genre de personnes, elles n'y pouvaient rien, si elles étaient ainsi. On pouvait entraîner notre corps et le rendre plus résistant, mais on ne pouvait décemment pas faire la même chose avec notre personnalité. Chassez la naturel, il revient au galop, comme l'approuvait ce vieil adage qu'il avait tant de fois entendu de la bouche de ses parents ou ses amis. On pouvait prétendre être fort, on pouvait faire semblant de ne pas se soucier de ce que disaient les autres à notre sujet, mais à la fin, ce qu'on ressentait réellement finissait toujours par ressortir d'une manière ou d'une autre. Et on ne pouvait pas en vouloir à quelqu'un d'être ce qu'il était, non?

En tout cas, ce n'était pas pour plaire à Alexandre, ce vieil adage. La tension entre les deux Esprits était quasiment palpable, et l'humain aux grands yeux verts avait un peu plus peur à chaque seconde de laisser sa vie dans cette stupide dispute entre deux inconnus dont-il n'avait jusqu'à présent jamais vu les visages. Il ne désirait qu'une seule chose, c'était pouvoir se retirer et tranquillement retourner chez lui, mais il doutait fortement que l'Esprit aux cheveux blonds le laisse partir. Il faisait de son mieux pour ne pas laisser filtrer son inquiétude à travers ses expressions faciles ou le ton de sa voix, mais la chose devenait de plus en plus difficile au fur et à mesure des réparties des deux autres. Super, le blond menaçait de brûler l'autre et le laisser pour mort...Il synthétisait, mais c'était tout à fait le sens des paroles de l'homme à la cicatrice. Ses mains toujours posées sur ses hanches, son expression égale, il fit de son mieux pour ne pas reculer avec une exclamation dégoûtée quand celui aux cheveux noirs vint arracher une branche des fleurs qui avaient pratiquement finies de succomber au feu, comme si elle n'avait été qu'une simple brindille d'herbe. Alexandre faillit pester à voix haute, mais se retint juste à temps, songeant qu'attirer l'attention sur lui n'aurait pas été du meilleur effet. Il se devait de faire profil bas, il le savait, et ce même si c'était loin de lui plaire. Ce type qui avait la tête d'un mort vivant était complètement cinglé, et il n'avait pas du tout envie d'être à côté de lui, ou même à quelques mètres de lui. De plus, c'était vers lui que la colère de l'autre était dirigée, et ça ne l'arrangeait pas, qu'il vienne faire ses tours de magie à deux sous et ses répliques sans aucun sens près de lui. Alexandre avait avec précaution reculé jusqu'à ce que son dos ne cogne la froide pierre d'une tombe, le forçant à s'arrêter. Il s'arrêta donc là, son regard passant du blond à celui au scalpel, attentif à ce qui allait ensuite se produire. Il tentait tant bien que mal de laisser accroché à ses traits ce masque d'indifférence, mais c'était vraiment compliqué, en l'état des choses. Il poussa un très discret soupir, ne baissant pas sa garde. C'est à ce moment précis que les deux adversaires décidèrent de se lancer dans un grand débat qui portait sur 'fondons nous ou transformons nous en cendres après avoir entièrement brûlé?'. C'est en tout cas ce qu'Alexandre, graaaand expert dans le domaine de la physique, de la chimie, toutes ces autres choses franchement utiles à notre vie de tous les jours, avait compris de leur conversation. L'humain Déchu n'avait pas tenté à un seul instant de les suivre dans ce qu'ils disaient, jugeant cela inutile et perdu d'avance. On ne lui avait pas dispensé de cours particuliers, à lui. Il n'avait pas été dans de grandes écoles, et ne possédait pas une intelligence supérieure à la moyenne. Ce que ça pouvait être barbant, ce genre de discussion...Il n'en laissa toutefois rien paraître, se méfiant de la réaction qu'aurait pu avoir le blond face à un bâillement ou une paire d'yeux levée vers le ciel un un geste suggestif de l'ennuie. Savait-on jamais...Avec ce balafré, Alexandre se méfiait de tout.

Car il le pensait, justement, capable de tout.


« Enfin, pas que je doute qu'il te manque une case ou deux. Et pour te répondre, l'Humain, j'hésite... Je connais des tas de gens qui aimeraient beaucoup s'en débarrasser. A coup de pierres. »

L'aîné des Callandra releva brusquement la tête, posant son regard vert sur l'Esprit aux cheveux blonds, qui venait de lui adresser la parole. A coup de pierres? C'était donc ainsi qu'ils réglaient leurs comptes, entre eux? Pas que ça l'étonnait, il s'y était même presque attendu. Mais l'entendre le dire lui faisait une drôle d'impression, comme si on venait de lui dire que ces fantômes dont on entendait parler aux quatre coins du pays existaient réellement. On en entend parler, beaucoup y croient, mais tant qu'ils restent une légende que personne ne peut confirmer, ça ne fait d'effet à personne. Enfin...Il avait entendu dire à de nombreuses reprises que les règlements de compte entre Esprits au niveau de la Religion étaient relativement violents, aussi ne fut-il pas réellement surpris outre mesure. Quoi qu'il arriverait à l'homme aux cheveux foncés, il l'aurait de toute manière bien cherché. Avait-on idée de provoquer quelqu'un d'aussi dangereux de la sorte? Il ne fallait pas venir se plaindre par la suite s'il nous arrivait quelques bricoles. Quoi que, quelque bricoles...S'il lui arrivait quelque chose, il était fort probable qu'il ne puisse même plus pouvoir raconter ce qui lui était arrivé. Il fallait être bien fou, pour se jeter de cette manière dans la gueule du loup.

Ou ne pas tenir à la vie, au choix. C'était une façon comme une autre d'en finir avec la vie, bien qu'assez douloureuse tout de même; Il existait des moyens plus doux, pour mourir. Mais si cette façon de mourir plaisait à l'autre...Il faisait ce qu'il voulait. Il n'était pas là pour le juger.


« Vous allez le lapider, toi et d'autres? » demanda finalement Alexandre, sa bouche se tordant sans qu'il le veuille en un petit rictus perplexe.

Il ne quitta pas le blond des yeux, jetant parfois un vague coup d'œil à celui au scalpel. Des villageois curieux allaient bientôt arriver, il le savait. Et il n'avait qu'une seule envie, partir avant de s'attirer plus de problèmes. S'en attirer à lui était une chose, mais à sa famille...Décidément, il ne fallait pas qu'on le voit ici, sinon, il était dans de sales draps. Comme s'il n'était déjà pas assez mal vu dans le voisinage comme ça...Ce n'était pas pour ajouter à sa longue liste de défauts la mention 'saccageur de cimetières'. Il s'en passait bien, merci.


[Bon, là par contre, je n'aime pas mon poste. Ne me demandons pas la lune.XDD]
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyMar 14 Sep 2010 - 20:34

De l'indifférence mêlée à de l'agacement.

Voilà ce qui pouvait bien résumer les sentiments éprouvés par Loic a cet instant précis. Il était indifférent au monde qui l'entourait, et il était agaçé par le papillonements d'insectes autour de lui. Par ce bourdonnement incessant dans son oreille. Il n'avait rien autour de lui. Rien qui vaille la peine d'être étudié. Parce qu'au final, il savait déja tout ce qu'il y'avait a savoir. Loic n'était pas stupide, très très loin de là. De l'assemblée réunie dans ce cimetiére, il ne faisait nul doute qu'il était le plus intelligent des trois. Quoi qu'en pense l'Esprit a la cicatrice et le petit humain vert, Loic savait que c'était la vérité. Aucun des deux n'aurait put comprendre la moitié des choses qu'il se produisait. L'Esprit balafré était obtu et borné, il voulait paraître intelligent sans l'être réellement. Et pour ce faire, il essayait de paraître fort. Fort, il pouvait l'être, Loic ne remettait pas cela en cause. C'était souvent les personnes les plus simples d'esprits qui étaient fortes dans ce monde, avait t-il déja remarqué il y'a quelques années de cela. Un esprit simple ne pouvait trouver la puissance qui lui manquait que dans la force pure et simple. Qu'elle soit physique, magique où d'une toute autre nature, il n'en avait cure. Elle ne pouvait en tout cas, pas être intellectuelle. C'était logique, et mathématique comme raisonnement. On ne pouvait pas être bon partout, a moins d'être un génie. Et un génie, il n'en naissait un que fondamentalement rarement. Les chances d'en recontrer un en se promenant dans un cimetiére a la recherche de quelque chose d'incogru a analyser étaient proches du zéro. Jamais un génie ne se serait attardé en voyant Loic Reynold arriver. Il n'y avait pas a tergiverser la dessus, de toutes maniéres. Loic avait bien compris qu'aucun des trois personnages présents actuellements n'était quelqu'un de doué partout. Par conséquent, il devait appliquer la loi naturelle selective pour tout les trois. A savoir: on ne pouvait pas être bon partout, car il n'y avait pas assez de temps pour qu'on le devienne. A part les génie nés, chaque personne était égale devant un domaine précis. Tout le monde commençait au bas de l'échelle dans tout les domaines que ce soit. Certains avaient simplement plus d'aptitudes a grimper cette echelle plus rapidement. Loic, pour prendre un exemple simple, était doué en anatomie et en recherche scientifique. C'est pour cela qu'aujourdhui, il était le médecin le plus doué de la Capitale, probablement. Oh, il ne prétendait pas vraiment a ce titre, mais logiquement c'était la vérité. Il était chef de la clinique principale, et seul un docteur fondamentalement doué pouvait atteindre ce statut. Même si il ne donnait pas véritablement les ordres, il était recconnu comme le plus doué de tout son lieu de travail. Le plus doué, et aussi le plus fou. Mais cela n'était qu'un détail, après tout. En tout cas, il était plus doué que les deux autres. Plus doué dans tout les domaines intellectuels. Loic savait qu'il était l'un des Esprits les plus brillants de la ville, voire même de tout l'Illea Ouest. Il savait que ses connaissances et son talent pour rafistoler des personnes était trop important pour qu'on le laisse mourir, même si il était peut être plus dangereux de le laisser vivant. C'était quelqu'un qui voulait savoir absolument tout et n'importe quoi sur n'importe quel sujet. Et de ce fait, quelqu'un qui ne possédait absolument aucune éthique. Il n'allait peut être pas chercher des cobayes pour ses experiences dans la rue au hasard, mais quand on lui amenait un cadavre, on avait interêt a vérifier que le cadavre en était bien un. Si jamais le décés était une erreur, le pauvre n'aurait alors plus aucune chance de survie si on le confiait au docteur Reynold. La clinique était remplie de divers cadavre anonymes, tous entassés a la morgue. Des personnes sans famille, orphelines a cause de la guerre. Qui n'auraient jamais de funérailles. Autant qu'elles servent a quelque chose, dans ce cas. Si Loic progressait dans son étude sur les phénoménes post-mortem nul doute que plus de vies pourraient être sauvées. Oh, personellement il n'en avait cure, de savoir combien de vie il pourrait sauver. Il voulait juste posséder le plus de connaissances possible. Tout savoir, tout percer a jour, jusqu'a l'ultime mystére qui était de savoir ce qu'il y'avait, avec précision, après la mort. En attendant de mourir, il se devait de maîtriser absolument tout les autres mystéres. Il y'en avait eu certains au cours de la rencontre avec l'humain vert et l'Esprit blond. Mais a présent, il n'y en avait plus. Loic avait tout percé, tout deviné. Et quoi que puisse en dire les deux autres jeunes gens, le médecin savait qu'il avait raison. Même si il était toujours possible que ce ne soit pas le cas, Loic ne voudrait rien savoir de plus. Pour lui, l'erreur était impossible. Il ne pouvait pas se tromper. Maintenant qu'il était convaincu de l'êtat mental des deux autres, rien ne pourrait le faire changer d'avis. Rien du tout. Même pas un joli petit incendie. Au contraire, cela confirmerait la plupart de ses théories, d'ailleurs.


Lorsque le balafré entama une sorte de petit exposé sur la physique a propos de la combustion, Loic aurait sans doute rit, si jamais le rire n'avait pas été définitivement supprimé de ses reflexes mentaux. Le balafré avait, semblait t-il, une certaine connaissance dans les flammes qu'il produisait a l'aide de magie. C'était bien normal, au fond. Il devait maîtriser de maniére suffisante l'élément brûleur, et par conséquent, il devait être un minimu renseigné sur le sujet. Seulement voilà, il ne l'était pas autant qu'un médecin diplômé et expert dans la dissection des cadavres en tout genre. Ca n'était pas possible. C'était physiquement impossible. C'était comme dire qu'un type qui observait les étoiles avec un telescope toutes les nuits depuis sa chambre était plus calé en astronomie que le spécialiste des constellations qui logeait au château de la princesse. C'était ridicule. Et dailleurs, c'était d'autant plus démontré dans les paroles du balafré. Certes, la plupart de ce qu'il disait était plus ou moins vrai, Loic ne cherchait pas a contredire la dessus. Simplement, il oubliait une chose très importante: il s'agissait de flammes produites par un phénoméne surnaturel. Produites par de la magie. De ce simple fait partait ensuite des miliards d'autres possibilités. La temperatûre de la flamme dépendait de la puissance magique détenue par l'Esprit a la cicatrice, la resistance a l'attaque de feu dépendait de la défense magique de Loic, bien plus que sa resistance naturelle aux flammes. Et puis surtout, le balafré n'avait pas demandé combien de temps il fallait avant que Loic ne brûle ou ne fonde, ou a quelle temperature il fallait la maintenir pour qu'elle continue de brûler. Il avait demandé combien de temps faudrait t-il pour qu'un corps soit réduit en cendres. Et a cette question, Loic y avait répondu, et de maniére particuliérement claire. Si le balafré éspérait, et c'était sans doute le cas, embrouiller le médecin en étalant tout ce qu'il avait appris dans des livres sur le sujet, il se trompait lourdemment. Parce qu'il était fort possible que ce soit Loic qui ai écrit les dit livres, déja, et surtout parce que Loic faisait toujours un soigneux tri dans son mental de tout ce qu'il pouvait bien lui arriver au cours des derniers mois. En l'occurence, la question sur le fait de réduire en cendres. Bien entendu, l'Esprit blond avait dit cela métaphoriquement. Il ne voulait pas vraiment savoir la réponse a cette question. Néanmoins, Loic y avait répondu, car il connaissait la réponse, et qu'il ne pouvait pas laisser un esprit simple se poser ce genre de question. Pas par altruisme ou par soucis de faire une bonne action, simplement qu'il connaissait la réponse, et qu'il voulait le prouver. Il l'avait fait, et a présent, probablement a cause d'un complexe d'infériorité mentale, le balafré désirait prouver qu'il s'y connaissait un tant soi peu dans le sujet des flammes. Loic, de son coté, n'avait plus rien a faire ici. Il avait beaucoup mieux a faire que de s'occupper d'un Esprit magicien de feu, qui voulait se prouver quelque chose à lui même. Si il avait un probléme d'infériorité, il n'avait qu'a aller consulter un psychiâtre spécialisé. Même si c'était le cas de Loic, il était fort probable pour qu'après une séance, le balafré ne soit tout simplement plus en mesure d'user de la magie du feu. Il devrait se trouver quelqu'un d'autre, plutôt que d'essayer de se rattrapper en étalant le peu de savoir qu'il devait posséder. Loic avait mieux a faire que de lui prouver qu'il avait tort, tout simplement. Pour lui prouver ce genre de choses, rien de plus simple. Il suffisait de souffler ses flammes par un coup de vent, ou alors de tout simplement les éteindre avec de l'eau assez froide. Même si les flammes ne s'arrêtaient pas de brûler tant que la temperatûre restait au dessus d'un certain degrés, verser de l'eau dessus l'éteindrait purement et simplement. Une certaine quantité d'eau supprimait une certaine quantité de feu, c'était un principe simple et élémentaire. Même si l'autre Esprit pouvait sans doute maintenir la flamme assez longtemps, malgré de l'eau versée réguliérement, Loic doutait qu'il en soit capable pendant très longtemps. Un peu d'eau, et toute sa combustion partirait a l'eau. Et Loic savait se servir de l'eau. Pas a grand niveau, certes, après tout il n'était pas magicien confirmé, mais... Suffisamment pour sauver sa peau, en tout cas. Et de toutes maniéres, les brûlures ne lui causeraient rien. Parce qu'au final, la douleur n'était plus qu'une simple information supplémentaire dans son immense cerveau.



« Enfin, pas que je doute qu'il te manque une case ou deux. Et pour te répondre, l'Humain, j'hésite... Je connais des tas de gens qui aimeraient beaucoup s'en débarrasser. A coup de pierres. »

Le médecin pencha doucement sa tête sur le coté, en entendant cette remarque de la part du blond. A coup de pierres. Oui, Loic savait pertinemment qu'a cause de son manque total de respect envers toute religion, il était fondamentalement mal vut par les autres personnes, spécialement par les autres Esprits. Il le savait, combien de fois dans sa jeunesse avait t-il été victime de ces pierres dont parlait le balafré? Oui, il connaissait ce genre de situation, et d'humiliation. C'est principalement pour cela qu'il ne sortait que rarement de sa clinique, et qu'il faisait toujours au mieux pour ne pas entrer dans des conflits impliquants des membres de sa race. En l'occurence, il n'avait rien fait de spécial au début. Simplement avait t-il été curieux. Mais de toutes maniéres, qu'il soit mal vut ou qu'il soit sur une quelconque liste noire d'un groupe de fanatique religieux, ça ne l'interessait pas. Il n'avait pas le droit de mourir, alors il ne mourrait pas. Que ce soit a coup de pierre, de feu, de glace ou de sable, il ne mourrait tout simplement pas a cause de son infidélité religieuse. Si il mourrait un jour, ça serait a cause de ces innombrables modifications génétiques sur son propre corps, comme par exemple celle qui avait supprimé définitivement les divers nerfs censés transmettre la douleur a son cerveau. Nul doute qu'a cause de cela, son espérance de vie était très diminuée par rapport aux autres esprits, oui. Mais il s'en fichait. 300 ans pour découvrir tout les mystéres de ce monde, c'était trop de marge quand on s'apellait Loic Reynold.


« Vous allez le lapider, toi et d'autres? »

Loic pencha sa tête sur le coté. Le lapider ne reviendrait a rien. Loic ne sentirait pas les pierres contre sa peau, par plus qu'il ne sentirait les flammes. Il y'aurait évidemment des dommages collatéraux sur son corps, comme des brûlures ou des blessures, mais ses connaissances médicales et sa magie spécialement étudiée pour les soins, comme pour la cautérisation par les flammes où l'absorption d'oxygêne autour d'une blessure afin d'éviter l'infection instantanée, tout ceci lui permettrait de survivre comme il l'avait toujours fait jusqu'au aujourdhui. Il ne mourrait pas. Pas encore. Il n'avait pas besoin de le faire dans l'immédiat. Le médecin se tourna vers la porte par laquelle il était entré. Il devrait bientôt repartir. Si le jour se levait et qu'on le voyait dans un endroit pareil, en compagnie d'un humain et d'un balafré, nul doute qu'on pourrait encore lui en vouloir d'avoir fait des activités illégales pendant sa sortie. Il n'avait pas besoin d'ennuis supplémentaires. Ca n'était pas parce qu'il était indispensable qu'il pouvait échapper aux diverses sanctions. Il ne fallait pas être priver de médicaments pendant une semaine, cela aurait été très difficilement supportable pour son organisme. Enfin, Loic se retourna ensuite vers la cicatrice ambulante, penchant doucement sa tête sur le coté, et cligna deux fois de ses énormes yeux. Cela faisait plusieures fois qu'il penchait sa tête sur le coté. A présent, elle devait être en dessous de la position horizontale par rapport a son cou. De toutes maniéres, il ne le ressentait pas. Elle aurait put être a la verticale inversé, il n'aurait ressenti tout au plus qu'un léger malaise dans le crane, dut au retournement de la position habituelle. En aucun cas de la douleur. Ou a très faible dose.


"Cela brûlera mes vêtements avant moi, tout dépends de la puissance de la flamme. De toutes maniéres, je ne brûlerais pas dans l'immédiat. Je sais aussi me servir de la magie pour me défendre. Même si je sors d'ici couvert de brûlure, je resterais vivant. Et par conséquent, en êtat de me soigner par la suite."

Il ne préféra pas entrer dans les détails, cela serait beaucoup trop complexe pour les esprits simples en face de lui. Se soigner de brûlures aussi graves serait difficile, mais loin d'être impossible. Guérir les brûlures requérait du savoir faire, de la connaissance médicale et un médecin de talent. Il possédait et était tout cela, et bien plus encore. Les brûlures auraient disparut d'ici deux a trois jours. Une semaine, tout au plus. Et peu importait le reste, tant que Loic était vivant, il reviendrait toujours en êtat. Tant qu'il était vivant, il pouvait toujours revenir comme il l'était avant de se faire blesser, sauf par quelque chose d'irreversible. Une brûlure n'était pas irreversible. Même la cicatrice que portait le blond aurait put être éffacé si jamais Loic s'en était occuppé. La brûlure n'était pas un os brisé, ou un membre en moins. C'était parfaitement réparable. Donc, il n'y avait aucun lieu de s'inquiéter. Aucun.


"Le temps est venu. Je dois rentrer chez moi. As-tu d'autres questions, avant que je ne parte?"

Il avait dit cela d'un ton tout a fait sérieux, comme le professeur particulier qui s'apprête a laisser son éléve simplet. Loic ne voulait pas rester, mais il ne pouvait pas laisser l'autre Esprit se poser des questions, uniquement parce que Loic méprisait les questions que se posait les autres. C'était quelque chose de mental, une sorte de tic. Il ne pouvait rien faire contre ça, ou en tout cas ne le voulait pas inconsciemment. De toutes maniéres, il s'en irait d'ici peu. Il n'avait pas le droit de se montrer au grand jour. C'était trop dangereux pour lui, et surtout pour les autres.


[Je n'ai jamais dit que Loic était doté d'une Insensibilité Congénitale a la douleur, juste qu'il a subit trop d'opérations pour encore la ressentir...Enfin, je vois pas pourquoi je dis ça, ca ne sera jamais valable, de toutes façons.ç_ç

Sinon j'aime bien mon post.... Comme quoi tout arrive.ô__o]
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Aleksei Astrehn


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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyJeu 7 Oct 2010 - 19:14

'Mon père, il est faiseur de miracles'. Aleksei se rappelait très bien cette phrase; il ne savait plus si c'était la première ou la dixième fois qu'il avait été convoqué pour violence sur autrui mais, honnêtement, là n'était pas la question pour lui. Lorsque cet idiot avait prononcé ces mots, c'était son arrêt de mort qu'il avait signé, avec un aplomb qui méritait d'ailleurs de belles félicitations, vraiment. Il saluait la performance. Mais en revanche, pas les propos en eux-mêmes. Ce n'était pas de sa faute; il n'avait jamais supporté ces personnes qui passaient leur temps à se vanter de ce que leurs amis, leur famille faisaient. Qu'importait? Ce n'était pas eux. Il ne s'agissait là que d'une habile manipulation pour gagner le respect de ses camarades, si facilement influençables quand ils étaient jeunes. Et peut-être pour avoir de quoi se respecter soit-même. Quoi qu'il en fut, cela tenait autant du ridicule que du détestable; surtout, s'était-il dit alors, quand son père n'était que docteur. Miracles? Où voyaient-ils des miracles? Le blond n'avait jamais prétendu que le monde ne fut que science et calcul. Il y avait certes une part de cela, mais pas que. La magie pouvait en effet sembler étrange et admirable pour ces stupides Humains sans cervelle, vénérant une entité inexistante ou, s'il adoptait leur illogique point de vue, si inconscient de leur sort, ou si fier, et à tort, de ses créations, qu'il ne leur avait donné absolument aucun moyen de se défendre ou de se soigner. Il gageait que, dans les faits, rien ne prouvait que l'utilisation de ces pouvoirs ne leur aie pas été accordée par les Divinités qu'ils vénéraient. Fort bien. Or, si l'on ne parvenait à démonter une théorie avec des arguments, eux, fiables et convaincants, elle était considérée comme véritable ou, faute d'être totalement crédible, au moins envisageable. Les êtres avec lesquels ils avaient autrefois eu l'immonde habitude de cohabiter n'étaient pas faits pour comprendre cela; ou pour comprendre quoi que ce fut, ceci dit en passant. Il comprenait par conséquent, sans approuver pour autant, qu'il confère à la magie cette appellation. Mais un Esprit, vraiment, ce n'était plus possible. La raison était très simple mais non moins inspirée; si l'on prenait pour acquis que quelque chose était fait de la main des Dieux eux-mêmes, nos paroles dépassaient la mesure de nos pensées. Car en effet, cela signifiait très clairement que ce dit événement n'avait aucune limite imposée que le bon vouloir des prétendus Éternels. On pouvait tenter de se rattraper en élucubrant sur combien nous leur étions inférieurs et combien ils pouvaient cesser d'accorder leur aide à telle ou telle personne sans que nous soyons aptes à en comprendre les motivations profondes. Sans avoir pour autant le droit de douter, attention, qu'elles existaient bien. En d'autres termes, on se surestimait plus que largement. Connaître ses limites était un précieux atout à ne négliger sous aucun prétexte. Aucun. On avait le devoir de savoir jusqu'où l'on était capable d'aller. Et s'il y avait encore une autre catégorie de gens que le bourgeois haïssait proprement, les fanatiques imputant tout aux Dieux mis à part, c'étaient bel et bien ces gens qui se prenaient pour des Dieux. Ils étaient pire que la lie de cette société et ne valaient guère mieux qu'un ramassis d'ordures puantes. Le regard posé sur le dégénéré qu'il avait en face de lui, le visage d'Aleksei se tordit en une moue désapprobatrice, le dégout autant que la colère peint sur les traits de son visage. Que abomination de la nature... Pourquoi ne pas en finir plus vite? Lui épargner des souffrances inutiles? Il ne passera pas l'année, se dit-il. Il ne passera pas l'année et n'aura guère plus l'occasion d'aller trainer sa carcasse blessée et brûlée nulle part. Quand il parlait de personnes se substituant à leurs Dieux, voilà qui aurait fait une parfait exemple. Image même de la dégradation de ce monde, le fou avait gouté à la puissance, avait rencontré sur son chemin un certain nombre de faibles. Le regard des autres changeait un homme. Il était en grande partie responsable de ce que vous étiez, aussi incassable et forte votre volonté eût-elle été. Le simple fait qu'aucune inquiétude ne s'insinue dans ses veines était plus que représentatif de cette caste; oh, je suis le meilleur. Je suis un génie, je suis fort et je suis intelligent. Vous avez l'air dangereux mais, méfiez vous! Je le suis plus que vous. Tellement plus! Parce que je suis un génie. Je ne cours aucun risques. Je sais me défendre. Un fétu de paille sur le grand feu de ma vie ne fera que l'alimenter! Venez donc l'agrandir et le raviver de votre propre chair! Oui, bien sûr. Cela fonctionnait dès lors que l'on avait au moins à moitié raison; jusqu'au jour où l'on tombait sur plus fort que soit, ou que le bois, trop humide ou trop épais, trop de branchages, ne finissent par couvrir la fumée et éteindre cette flammèche que vous pensiez brasier violent, et incendiaire et brûlant.

Mieux valait avoir pris le temps de douter et de remettre en question avant de provoquer colère et indignation. Ou l'on risquait de voir brûler ses ailes en carton...

Ce qui aurait indubitablement été le cas de cet original. Il était peut-être fort, mais quelque chose dans son cerveau le rendait malade. Le rendait contraire à tout ce qui aurait pu exister. Tant que l'on était capable de justifier ses raisonnements, les gens nous pardonnaient, adhéraient à nos principes ou non, mais nous laissaient mener notre vie, incapables qu'ils étaient de nous contredire et de casser nos paroles. Aleksei en savait quelque chose; la dialectique à elle seule lui avait permis de se tirer de bien des mauvais pas. Car il savait expliquer, utiliser des mots simples mais percutants quand cela s'imposait. Il avait le désir de faire savoir. De faire ressentir. Non point accepter; être rejeté n'avait jamais été une de ses peurs. Quoi qu'il eût pu se produire, le jeune Astrehn serait parvenu à rallier du monde à sa cause; plus que l'on aurait pu le soupçonner sans doute. Il le savait aussi sûrement que ce sol était pourri d'ossements. Il porta son regard sur l'Humain, désireux de lui régler son compte. Pour le féliciter toutefois de sa bonne conduite, s'il faisait exception de ce regard qu'il ne supportait plus, il lui aurait bien laissé la vie sauve. La fumée continuait de s'élever en volutes sombres vers le ciel. Tic, tac, tic, tac... Le temps passait, toujours, encore. Et bientôt, bientôt. Il ne fallait pas s'en faire; quelques minutes. Tout au plus. L'Humain ne vivrait guère vieux. Ceci était d'autant plus vrai pour l'autre affreuse chose. Ils avaient perdu leur place dans ce monde, et chercher quelque endroit, quelque sentiment d'appartenance serait vain; rejetés, renvoyés, détestés, pestiférés. Qu'importait l'endroit ou les gens. Tout était toujours rigoureusement pareil. Ils mourraient.

« Vous allez le lapider, toi et d'autres? »

Pertinente question. Et la perplexité se lisait sur son visage tandis qu'il prononçait ces quelques paroles. Ce qu'il aimait par dessus tout, c'était brûler. L'odeur de la chair s'envolant en fumée, la cendre sans visage, l'absence de traces... C'était magnifique. Contempler l'œuvre des flammes léchant quelque surface le plongeait dans un état de grande fascination. De colère aussi. Ce feu qui n'obéissait à personne, montant toujours plus haut, toujours, encore, et ne s'arrêtant qu'une fois sa victime détruite, disparue, réduite à l'état peu enviable de grains grisâtres prêts à s'éparpiller au premier coup de vent. Au premier souffle, vestiges fragiles et éphémères de ce qui avait pourtant été un meuble, une maison, une personne. Pour autant, il lui semblait que l'usage des pierres était ici de mise. La douleur était, paraissait-il, intenable. On suppliait d'être achevé et, lentement, notre souhait se réalisait. Le sang s'échappait de nos blessures mais n'expiait pas le crime perpétré. Cela n'excusait rien. Et faisait office d'exemple à toute une population. Alors, la réponse était limpide. Claire comme du cristal.

« Moi, d'autres... Un gamin le ferait si on lui demandait. A coups de pierres, oui. La-pi-dé. Sans que personne ne soit puni. Pas mal, non? »

La police n'avait en effet jamais tenté d'empêcher quoi que ce fut dès lors que l'incident touchait aux armes et à la religion. Car cette dernière était juste au dessus de la loi. Au dessus du reste. De tout le reste. Aleksei n'était pas un pratiquant forcené; cette réalité n'en était pas moins vraie pour lui pour autant.

"Cela brûlera mes vêtements avant moi, tout dépends de la puissance de la flamme. De toutes maniéres, je ne brûlerais pas dans l'immédiat. Je sais aussi me servir de la magie pour me défendre. Même si je sors d'ici couvert de brûlure, je resterais vivant. Et par conséquent, en êtat de me soigner par la suite."

Il n'y avait aucun mur à proximité. Aucun. Et il s'en félicitait d'ailleurs; sans quoi, il se serait cogné la tête contre les pierres jusqu'à ce que la douleur lui confère la certitude qu'il ne rêvait pas. A moins qu'il n'écrase celle de cet abruti arriéré? Cette perspective avait quelque chose de follement distrayant, quelque part. Réponse: si, il brûlerait. Il ne donnait pas cher de ces vêtements fins, que le dérangé semblait absolument tenir à inclure dans l'équation. La magie pour se défendre? Que comptait donc t-il faire? Faire tomber des trombes d'eau de nulle part, créer une averse? Il n'avait pas comprit correctement le principe du feu et de la combustion, aussi le blond se permettait-il de douter fortement de ses compétences en ce qui concernait l'eau... Il n'y avait pas même de nuages noirs au dessus d'eux, aussi loin que les murs du cimetière et les toits, hauts, de la ville, le laissait voir. Ses lèvres s'étirèrent en un sourire mauvais; eh bien quoi? L'eau ne devait pas être ce qu'il avait en tête. Et son assurance tranquille avait quelque chose d'à la fois intriguant et consternant. Certes, il était possible de priver une flamme d'oxygène: mais il suffisait qu'elle s'étende à plus de l'espace que pouvait recouvrir deux mains, et le tour était joué. La puissance de l'autre était la seule inconnue au problème posé; les mathématiques n'avaient jamais été ce qui lui avait posé le plus de soucis. Puis il se reprit aussi vite, corrigeant ses propos; non, il y avait peut-être deux inconnues, dans la mesure où il ne savait pas jusqu'à quel point l'autre avait perdu des cases. A quel point l'engrenage était rouillé et ensablé.

Il renonça à l'idée d'expliquer; c'était peine perdue. S'il sortait couvert de brûlures? Cesser de s'obstiner était la meilleure des options, de temps à autre, lorsque l'on se trompait. Ne venait-il pas de lui expliquer que s'il avait la moindre 'brulure', justement, il continuerait de flamber comme une bougie jusqu'à ce qu'il éteigne la flamme? Que la douleur minerait ses capacités physiques (et que Loïc n'est PAS DOUE EN MAGIE, de toute façon... Soigner des trucs graves, il peut pas le faire avec la magie, il peut savoir comment faire, c'est tout... Personne de puissant voudraitle sopigner s'il utilise des armes...==**), réduirait proportionnellement au temps qui passerait inexorablement ses possibilités de guérison? Qu'il se serait évanoui bien avant d'avoir trouvé une quantité d'eau suffisante? Qu'il suffisait qu'un organe tel que le cœur, tel qu'un poumon, soit touché pour qu'il y reste? L'ignorait-il? Était-il si stupide? Ah, voilà donc d'où venait ce calme apparent! Il ne savait rien des dangers qui l'entouraient. Triste, mais bien vrai. Il se demanda si l'Humain aurait compris, mais ne souhaitait pas s'abaisser à le prendre à témoin. Cela l'aurait pourtant rassuré de savoir qu'au moins une personne en ce bas monde comprenait un minimum les notions de base. Mais allez savoir. Demandez-vous à un chien d'exécuter et comprendre autre chose que des ordres précis? Bien sûr que non. La situation ici n'était en rien différente.

"Le temps est venu. Je dois rentrer chez moi. As-tu d'autres questions, avant que je ne parte?"

Rentrer? Aleksei sentit la colère affluer et, comme toujours, fut incapable de la retenir. Il ne partirait pas avait que lui ne l'aie décidé. Il était le plus fort. Le plus intelligent ou, tout du moins, entre un Humain stupide et un fou, le seul qui puisse raisonner clairement. Ses pensées étaient brouillées par un voile rouge; fort bien, qu'il en soit ainsi. Cela ne changeait rien à la donne.

Parce qu'au final, au final, lui seul...

« Rentrer? T'es con, t'es vraiment trop con... Et t'as rien compris à ce que j'ai dit, faut croire. Je pense pas que ce soit la peine de t'expliquer pourquoi t'en crèverais... Tu comprendrais rien, dit-il avec raison, de toute évidence. Tout le monde reste là. Tout le monde. »

Coup d'œil à l'Humain, tournant sa tête vers lui l'espace d'un bref instant, histoire d'être certain que le message soit clairement passé.

« Personne n'est encore venu nous déranger, pas besoin de se presser... »

Il avait dit cette dernière phrase d'un ton menaçant et suffisamment éloquent. S'ils avaient su! Ils n'auraient jamais mis les pieds dans ce cimetière. Jamais. Parce qu'au final, il était possible qu'ils n'en ressortent plus jamais. Parce qu'au final, au final...

[HS: lis au moins les parties en rouge, Aeon, histoire que je sois sûre et certaine que tu comprends un traitre mot de ce que je te raconte...^^*
Loïc est intelligent, non? Alors il va falloir m'expliquer pourquoi y a des tas de facteurs qu'il prend pas en cause. Essaie d'y répondre avec une argumentation crédible, qui persuade et convainque, et qui parte autrement qu'en ad hominem. Ca fonctionne pas, ça, c'est pas parce que c'est Aleksei qui les dit ou pense que c'est moins vrai. Je t'ai déjà expliqué le cas de la douleur, je reviens pas dessus, même si question incohérence du coup, tu bats des records.==]
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Alexandre Callandra


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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 14 Nov 2010 - 19:03

On parlait souvent, de ce côté-ci de la frontière, de l'indignité de la race Humaine. Alexandre avait d'ores et déjà entendu beaucoup de choses déplaisantes à l'égard de la race dont-il faisait parti, mais ne blâmait en aucun cas ceux qui critiquaient les Humains. Ne faisaient-ils pas la même chose avec les Esprits, tout à l'Est du pays? Non, décidément, même si c'était humiliant et énervant au plus haut point, il n'aurait jamais pu se permettre de leur dire qu'ils avaient torts. De leur point de vue à eux, nourrit par toutes les atrocités commises durant la Guerre Civile, cet opinion n'était en tout cas pas à remettre en cause. Pas plus que celui des Humains à l'Est. Dans le conflit qui avait majoritairement opposé les Humains et les Esprits, il y avait eu des morts de chaque côté, des familles endeuillées dans les deux camps: Les Humains avaient pillés et tués, et les Esprits avaient fait de même. A la violence l'on avait répondu par la violence, ce langage primaire si simple à utiliser qu'il revenait bien trop souvent dans la vie quotidienne. Alexandre se disait parfois qu'au fond, il avait eu énormément de chance de ne perdre personne durant le conflit. Combien de ses voisins avaient perdu un fils, une mère, un soeur, un père? Et ils n'avaient pas tous été à ce moment là uniquement des Humains ou des Esprits. C'était atroce de se dire que du jour au lendemain, vos amis peuvent devenir vos ennemis, vos voisins peuvent venir vous agresser durant votre sommeil, tout ça à cause d'une bête histoire de Souverains. Les plus solides amitiés avaient été brisées par la faute de cette haine qui puisait sa source dans l'ancienne histoire de ce pays. Le jeune homme aux yeux verts détestait cette Guerre plus que tout au monde. Elle avait transformé sa vie, et dans le pire sens qui soit. Certes, ce n'était pas comme si vivre à l'Ouest en étant un Humain était synonyme d'Enfer, loin de là. Si un nombre conséquent de passants vous fixait en fronçant les sourcils lorsque vous vous promeniez dans la rue, les trottoirs ne vous étaient pas pour autant interdits, et personne ne vous sautait dessus en vous insultant, dans le but avoué de débarrasser le pays de votre indésirable présence. Si la Guerre avait détruit la bonne relation d'entente entre les Humains et les Esprits, elle n'avait pas, et Dieu merci, ôté aux peuples toute notion de civilité. Que serait la vie en ce moment-même, sinon! Seulement, comme vous n'étiez pas les bienvenus dans cette partie du pays, vous aviez beau en apparence avoir les mêmes droits que les autorisés, il n'en était en réalité rien. Vous pouviez continuer à travailler, à vivre, mais si un quelconque malheur frappait la ville, vous en seriez automatiquement désigné comme responsable. Un meurtre, n'importe quoi de ce genre...C'était forcément un Humain qui l'avait perpétré. Et la Justice ne vous gracierait pas, adopterait, si toutefois les preuves n'étaient pas aussi solides que le vent bien évidemment, nous n'étions pas dans une dictature, l'avis du peuple. Rien ne vous sauverait le cas échéant. C'était pour cette raison que les Déchus avaient tout intérêt de se tenir à carreau et faire profil bas dans la société. Ils seraient les premiers à être montrés du doigt, et ça, ils le savaient parfaitement. Une situation horrible pour Alexandre, qui n'avait jamais été un petit garçon sage et qui ne se faisait jamais remarquer. Au naturel d'une nature relativement rebelle, lorsqu'il se sentait méprisé ou 'emprisonné', il avait immédiatement envie de tordre les barreaux qui l'empêchaient d'avancer. Sa mère semblait sans arrête inquiète pour lui, lui demandant toujours où il se rendait, à quelle heure il comptait rentrer, ce qu'il comptait faire et avec qui...Il la comprenait, d'un certain côté. Il s'en voulait de l'inquiéter ainsi, mais...Il n'allait pas se transformer en Leandre uniquement à cause de ça. Ce n'était pas comme s'il en était capable, de toute façon. On pouvait lui répéter cent fois de se tenir tranquille et de ne pas faire de chahut, il y aurait toujours un moment où cette promesse s'envolerait et qu'il dépasserait les limites du raisonnable. Et il n'y pouvait rien, c'était ainsi, il était comme ça. Il admettait sans mal qu'il n'était pas un cadeau, mais il fallait faire avec. En plus, ce n'était pas même lui qui avait déclenché la situation dans laquelle il se trouvait embarqué de force. Il n'avait fait que se promener dans le cimetière-d'accord, il ne détruirait plus les fleurs des tombes, promis...-, et ce type aux cheveux noirs et à l'air complètement décalé avait sciemment provoqué son semblable à la balafre. C'était impossible qu'il ai ignoré qu'un tel geste mette l'autre dans une colère noire. Il n'avait déjà pas l'air bien aimable et conciliant, alors si en plus il utilisait une arme devant lui...Alexandre aurait bien demandé à Jack si les Esprits étaient tout aussi violents entre eux en ce qui concernait la religion et ses fondements, mais il n'avait vraiment pas envie de lui adresser la parole. Tant pis; Il demanderait à un de ses amis, cela reviendrait au même. Si toutefois il sortait d'ici vivant, ce dont il, depuis déjà quelques minutes, commençait à sérieusement douter.

Dos à la tombe qui lui semblait étrangement chaude, le jeune homme aux yeux verts se demanda combien de temps cela allait encore durer. Il était anxieux, et ne demandait qu'à pouvoir tirer sa révérence et vite s'en retourner chez lui. Il n'avait aucune envie qu'on l'aperçoive ici, car tous les dégâts lui seraient automatiquement mis sur le dos. Mince, lui qui n'avait rien fait, pour une fois! Il savait à présent ce que ressentait l'élève injustement soupçonné d'avoir copié sur son voisin. Et quand le voisin en question était un cancre et qu'il était tout de même puni bien que tout le monde le sache, ce sentiment était amplifié. Il n'avait rien à voir dans le conflit qui opposaient les deux Esprits, pourquoi ne le laissait-il pas tout simplement partir? A moins que peut-être il ne veuille lui régler son compte par la suite? Cette simple pensée réussit à faire frémir Alexandre, qui se sentit plus mal que jamais. D'accord. Peut-être était-il provocateur et pensait-il que la meilleure façon de régler un conflit passait par les poings. Peut-être était-il effronté et ne faisait-il pas tout le temps attention à ce qu'il disait. Peu-être était-il parfois vantard. Insupportable. Tout ce que l'on voulait. Il pouvait posséder tous ces défauts et bien plus, mais il n'était pas stupide et intrépide au point de croire pouvoir tenir tête à un Esprit de quelques années son aîné, et qui semblait de plus avoir une parfaite connaissance de la magie du Feu. Il l'aurait envoyé valser comme une vulgaire mouche, et Alexandre n'aurait pas eu le temps de répliquer qu'il aurait déjà été transformé en rôti, ni plus ni moins. Il ne faisait pas le poids contre le blond à la cicatrice, et le savait parfaitement. C'était pour cette raison qu'il était si anxieux à l'idée que l'autre puisse vouloir lui faire du mal, car le cas échéant, il n'aurait pas pu s'en sortir. Quelle plaie, mais quelle plaie! Il détestait être impuissant, à la merci de son potentiel adversaire.

C'était tellement humiliant. Tellement embêtant. Il détestait vraiment ça plus que tout.

« Moi, d'autres... Un gamin le ferait si on lui demandait. A coups de pierres, oui. La-pi-dé. Sans que personne ne soit puni. Pas mal, non? »

Oh oui, c'était génial. L'idée qu'un meurtre puisse ne pas être pris en charge et laissé en suspend, sans que les coupables ne soient punis, effrayait le jeune homme aux cheveux en bataille. Il se rendait compte maintenant plus que n'importe quand que si un Esprit utilisait une arme, il serait laissé pour mort dans un coin d'une ville, dans une rue, livré aux caprices des éléments, et que personne ne s'inquiéterait de savoir qui avait fait ça. Ils se diraient sans doute tous:'Oh, s'il est dans cet état, c'est qu'il a du utiliser une arme. Bien fait pour lui'. Et Alexandre le comprenait, même s'il n'en saisissait certainement pas toutes les subtilités ni toute l'importance. Les Esprits savaient ce qui leur arriveraient s'ils utilisaient une arme et que cela venait à se savoir. Celui qui prenait entre ses mains un couteau avec l'intention de nuire à autrui savait pertinemment ce qui l'attendait au bout du chemin. C'était comme mettre sa main dans la gueule du chien en étant conscient qu'il refermerait ses crocs sur notre chair de toute ses forces. Il était donc compréhensible dans un sens que ces règlements de compte ne soient pas considérés et pris en charge comme de véritables meurtres. Il y aurait eu tant de personnes à arrêter, de plus. Mais d'un autre côté...Que ressentaient les pères, les mères, les frères, les sœurs, les fils, les filles de ceux qui étaient ainsi abattus? On aurait pas été faire avaler au jeune humain que toutes ces personnes s'en fichaient et considéraient ce travail de punition comme nécessaire et mérité. C'était impossible, impossible.

Il n'était pas un Esprit, et ne se rendait pas bien compte de l'importance de la religion, ou du moins de ses principes dans la vie de ce peuple aux yeux vides d'expression. Mais tout de même...C'était barbare et violent.

Levant soudainement la tête lorsque le type aux cheveux noirs parla de s'en aller, Alexandre déporta son regard vers le blond aux yeux marrons, inquiet de la réaction de ce dernier, qui ne se fit pas attendre. Un regard éloquent, et des paroles sifflantes d'où transpirait clairement la menace. Alexandre n'était pas fou, il ne bougerait pas. Il n'avait pas envie de se faire attaquer, car nul doute sur le fait que s'il avait décidé de se mouvoir malgré l'interdiction de l'Esprit à la cicatrice, il lui serait arrivé de forts déplaisantes choses. Et merci bien, il avait l'intention de rentrer chez lui en un seul morceau, avec le moins d'égratignures possibles. Il y avait assez de Leandre à être malade en permanence; Il refusait que le médecin se déplace pour lui. Il était assez fort pour tenir tout seul. Il n'avait besoin ni de soutien, ni de béquilles. Il marchait sans aide.

« Je ne suis pas fou, fit-il en restant sagement collé contre la tombe, je ne vais pas bouger. »

Évidemment. Même s'il mourrait d'envie de frapper cet imbécile qui se croyait tout permit, il n'était pas encore suicidaire. Le moindre faux mouvement pouvait lui valoir la mort, et il tenait trop à sa vie pour agir inconsciemment. Après...A voir la manière dont l'autre s'était tourné vers la sortie, il n'aurait pas parié sur le fait qu'il obéisse et reste. Peut-être allait-il partir malgré tout? Ça n'aurait guère étonné Alexandre, même s'il espérait ardemment qu'il n'en fasse rien. Il n'avait pas envie que le blond retourne toute sa colère contre lui. C'était comme lancer le lapin contre le Kitsune; La pauvre petite bête poilue n'avait aucune chance de s'en sortir. Et bien présentement, c'était exactement la même chose; Il aurait pu se débattre, il n'aurait pas pu pour autant se dégager du piège dans lequel il avait malencontreusement marché. Et ça, il tenait à l'éviter. Il n'avait pas envie de rendre l'âme. Pas maintenant. Il était encore trop jeune, il avait trop de projets en tête. Quand viendrait son heure, il accepterait la mort avec dignité. Uniquement quand viendrait son heure et que tout serait achevé. C'était tout.

[Et moi, euh...J'ai posté?XDDDDDDD]
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 14 Nov 2010 - 19:58

[Malgré ma folle envie de tout boycotter, je vais quand même répondre avec la contradiction vivante.XD

Encore que vivante, ça reste à prouver.-__ô]

Si il était bien une chose que Loic adorait étudier sans aucune limite, c'était le comportement des autres personnes. Le comportement en soi n'avait absolument rien d'ennuyant, loin de là. C'était plutôt les sujets qui avaient tendance à le devenir en réalité, mais en soi, le comportement était une source inépuisable de diverses informations que Loic ne demandait qu'a assimiler. Tout ce qui l'interessait dans la vie, c'était d'augmenter son savoir, et par conséquent d'augmenter sa puissance. C'était évident, non? Le savoir était synonime de puissance, c'est tout. Un idiot ne deviendrait jamais quelqu'un. Tout les rois étaient des personnages intelligents. Sinon ils se faisaient déstituer tôt ou tard, par quelqu'un de plus intelligent. La dynastie des Della'Morte avait bien été établie sous un coup d'êtat, dans les souvenirs de Loic. L'histoire n'était pas sa spécialité, mais il avait étudié et analysé tout de même chaque parcelle de l'histoire repertoriée jusqu'aux jours d'aujourdhui. Peut être dans le but de savoir les erreurs du passé, et de ne pas les reproduire. Ou alors de le faire par curiosité. Loic était très curieux, c'était un fait. Peut être avait t-il dailleurs étudié l'histoire aussi pour cela, en fait. Le fait est que la famille Della'Morte n'était pas la famille royale originelle, mais que chacun la considérait comme tel. Ils avaient autrefois prit le pouvoir par la force. Mais jamais ils n'auraient put le faire sans posséder plus de savoir que le dirigeant actuel. Une guerre ne se remportait pas avec la force des bras, c'était la maniére de s'en servir qui importait le plus. Et également le fait de ne pas reproduire des erreurs dans le passé, évidemment. Et la prise en compte des nombreux paramétres autour de nous. Loic avait parfaitement compris cela. C'était aussi une des raisons qui le poussait à tout analyser, tout comprendre tout questionner. Et quand il avait ses réponses, il rangeait ces derniéres dans un recoin de son immense cerveau, jusqu'a ce qu'il en ai besoin. Ce qui n'était pas si fréquent en réalité. Il ne comptait plus les diverses connaissances qu'il avait assimilées, et qui ne lui servaient absolument jamais. Par exemple, celles inculquées par la religion. Il avait tout appris, connaissait chaque priére à son hyppothétique Dieu sur le bout des doigts, connaissait tout les divers événements qui s'étaient déroulés dans l'histoire des croyances du peuple Esprit... De tout les peuples même, car la religion Spirituelle n'était pas la seule qu'il avait analysée dans ses moindres détails, seulement la premiére. Il connaissait parfaitement tout les rites religieux de n'importe quelle religion de ce pays. Et ne s'en servait jamais, parce que c'était inutile. Il avait déja prouvé que les Dieux n'existaient pas, qu'ils n'étaient que le produit d'un être soucieux de laisser sa marque dans l'histoire. Pour Loic, les croyances n'étaient que le besoin de suivre un enseigmement dicté par une autre personne. Le phénoméne des foules, qui suivaient un simple precepte comme des moutons. Il connaissait bien cette sorte de syndrôme, chaque personne sur cette terre l'avait. Les croyants l'avaient de part le fait qu'ils suivaient assidûement la religion infondée conçue par un inconnu. Les non-croyants l'avaient de par le fait qu'ils refusaient d'y croire, et par conséquent tentaient de trouver une autre explication aux phénoménes qui avaient amené la croyance parmis les peuples. Loic faisait plus parti du dernier camp, même si il préférait se prétendre totalement neutre. Pour lui, les événements surnaturels ne l'étaient pas. Ils étaient soit parfaitement explicables par la science, soit de totales balivernes rapportées par les pseudo prophétes des diverses religion de ce monde. Qui étaient toutes ridicules en passant. Seule la religion Neko paraissait quelque peu censée à Loic. Une religion sans réelle divinité, simplement une obéissance absolue à un chef unique, en l'occurence Samyra Alcantha. Mais d'un autre coté, cela ne différait pas réellement des autres preceptes religieux. Après tout chacun suivait un apôtre d'une divinité quelconque et lui obéissait presque aveuglément. Tiens par exemple les Esprits n'usaient jamais d'armes, et les humains voyaient en leur souverain l'incarnation du divin. Ridicule, vraiment. Loic ne voulait pas vraiment manquer de respect à Annahita et Ankou Della'Morte, mais en toute sincérité il doutait sincérement qu'ils soient respectivement le Diable et le Dieu descendus sur terre pour aider ou persécuter les hommes. Si la Reine était une femme qu'on pouvait qualifier de maléfique, c'était juste parce que c'était dans sa nature. Il y'avait des tas d'hommes et de femmes maléfiques au travers du monde, celle ci avait juste eu le pouvoir d'assouvir ses pulsions "maléfiques". Même si encore une fois cela dépendait du point de vue. Annahita Della'Morte voulait simplement purger le pays, dans un sens Loic n'avait rien contre. Il n'avait rien non plus contre la paix, en fait. Pour tout dire, il s'en fichait un peu, en fait. Que le pays soit en paix ou en guerre ne changeait rien pour lui. Si il était en guerre cela lui fournirait un événement à étudier en direct, et si ce n'était pas le cas et bien il pourrait s'ateller à la compréhension de divers autres éléments pour parfaire encore plus son instruction. Non vraiment, la situation politique du pays l'indifférait quelque peu. Il n'allait pas mourir dans une guerre non plus. Pas lui. Pourquoi mourrait t-il dans une guerre? Il avait survécu à des tonnes de brimades, à du racisme envers les Esprits, à la guerre civile qui ravageait les humains et les Esprits et aux diverses menaces qu'il recevait quand on apprenait qu'il n'avait aucun scrupule à se servir d'une arme. De toutes maniéres il était bien obligé. Il pouvait peut être soulager des douleurs ou guérir quelques blessures à l'aide de la magie, mais certainement pas recoudre tout ça avec une boule de feu ou de la glace ou quoi que ce soit d'autre en fait. Il devait se servir de points de suture. Et donc, d'aiguilles et de scalpel. Et donc, d'armes à proprement parler. Il l'avait fait toute sa vie, pour sauver des vies ou tout le contraire, en ôter. Et jamais un seul autre châtiment que des paroles ne s'étaient abattus sur lui. Il était par conséquent logique qu'il se croyait invulnérable à ce genre de choses.


Pendant ce temps, l'humain aux cheveux verts et l'Esprit qui n'avait de réussi que la cicatrice sur son visage étaient toujours là. Peu importait. Cela ne l'interessait pas, ou plus. Tout ce qu'il avait vut d'interessant chez l'Esprit, c'était sa cicatrice. Son comportement était vut et revut. Un grand type qui se croyait dirigeant parmis les autres, uniquement grâce à de la force en plus par rapport à la moyenne. Le genre de personne qui se sentait obligé d'être brutal et de lancer un regard mauvais à tout le monde dans la rue, juste pour se donner un genre, et parce qu'il pensait avoir vécu quelque chose d'incroyablement douloureux et traumatisant. Dans le cas de ce gars là, ce devait sans doute être l'origine de sa si belle balafre. De vue, Loic dirait qu'elle avait l'air d'avoir été éxécutée maladroitement, mais de maniére assez efficace. Mélangeant habilement le feu et le fer, en un sens. Ce qui donnait un tracé imprécis, mais une belle trace de brûlure qui ne pouvait s'enlever sans les compétences médicales requises. Loic aurait put l'enlever, si il avait reçu ce type là dans sa clinique. Mais il ne le ferait sans doute pas, en fait. Il était trop heureux quand il voyait ce type de blessure. Il savait très bien ce que cela faisait, lui même avait déja ressenti la douleur de se faire couper et brûler en même temps. A quelle occasion? Quand il avait voulut le tester. Il se l'était infligé lui même pour être précis. Il n'avait plus aucune cicatrice en revanche. QUand on était un médecin en chef de clinique, recevoir des soins intensifs de la part de médecins qualifiés n'était guére difficile. Encore moins si on était soi même capable de se guérir sans aide extérieure. Enfin, la question n'était pas là. Loic avait déja connu ce genre de douleur, et par conséquent, savait très bien qu'on pouvait ressentir largement pire. Si ce gars là gardait sa cicatrice c'était sans doute pour dire qu'il avait vécu cela, et donc pour se faire passer pour un dur à cuire qui avait survécu à une experience terrible. Loic trouvait cela assez ridicule dans le sens ou n'importe qui d'un tant soi peu intelligent comprendrait très bien que ce n'était pas parce qu'on avait une balafre sur le visage qu'on était plus fort. Juste plus beau. Enfin, pas de maniére objective, mais Loic le concevait ainsi. Avec une cicatrice sur le visage, on était plus beau. Du moins pour un cobaye potentiel. Loic préférait largement les patients gravement bléssés physiquement à ceux qui n'avaient que de petites blessures. Dans un autre sens, ceux avec un grave probléme mental l'interessaient aussi, mais à moindre échelle. Sans doute parce qu'il était lui même atteint d'un grave probléme mental. Oh, il savait qu'il était malade mentalement. Il avait beau être fou, il était aussi un génie. Il savait très bien que son êtat mental était comparable à un navire en pleine tempête: sur le point de se déchirer totalement pour sombrer dans les profondeurs de la folie pure et simple. Mais il s'en fichait. Son propre probléme ne pouvait pas être guéri par de la simple psychologie, et le seul médecin qu'il aurait toléré pour apporter la solution à ce probléme, c'était lui même. Or, il savait très bien qu'il ne voulait pas se défaire de ce probléme mental. C'était là tout le paradoxe. Il savait que ce n'était pas une bonne chose pour lui, était conscient qu'a cause de cela il se comportait en marginal complet de la société autour de lui, et pourtant il refusait de s'en défaire. Un peu comme une maison à laquelle on est attaché, dans laquelle on a grandit. On refuse de la quitter, même pour un endroit en apparence mille fois mieux. Le cas de Loic était un peu plus compliqué que cela, remarque. Il aurait put quitter la maison une fois suffisament grand pour voler de ses propres ailes. Ca n'était pas une bonne comparaison. Il ne savait pas très bien à quoi comparer son êtat, en fait. Il savait juste qu'il ne pouvait pas s'en défaire. Son propre esprit était attaché à cette maladie mentale, et refusait de s'en débarasser. Même si il savait que cela lui attirait les problémes les plus tenaces. Peut être avait t-il peur que sans sa folie, il ne soit plus le génie qu'il était jusqu'alors. Et franchement, Loic ne saurait plus quoi faire sans son intelligence. Elle était tout pour lui. Elle ne pouvait pas le laisser tomber, parce que c'était toute sa vie. Il vivait pour satisfaire sa curiosité, et par conséquent pour augmenter son savoir. Tout perdre, c'était pire que perdre sa vie et son âme pour Loic. Il refusait catégoriquement d'abandonner toutes ses connaissances. Il en avait trop peur. Et donc, il ne guérirait jamais de ses problémes mentaux. Parce qu'il avait compris depuis longtemps que le génie ne pouvait réellement être génial qu'en présence de la folie.


« Rentrer? T'es con, t'es vraiment trop con... Et t'as rien compris à ce que j'ai dit, faut croire. Je pense pas que ce soit la peine de t'expliquer pourquoi t'en crèverais... Tu comprendrais rien. Tout le monde reste là. Tout le monde. »

Loic ne l'écouta pas. Il partait dans son probléme de complexe, et cela n'avait plus aucun interêt aux yeux du médecin. Il avait très bien compris ce qu'il avait dit, mais ne l'écouterait pas. Parce qu'il ne risquait rien. Il n'avait jamais rien subit jusque là, et ca n'était pas parce qu'il avait rencontré ce type aujourdhui que cela allait changer. Il ne pouvait pas influer le destin, n'avait rien de spécial à part sa balafre. Et donc, il n'y avait rien à craindre. Loic lui tourna simplement le dos tandis qu'il l'insultait en disant qu'il n'avait rien compris. Le médecin n'écouta pas plus les balbutations du balafré, jugeant plus utile de regarder autour de lui afin de se rapeller de la position exacte de la sortie. Le petit humain parla, Loic ne l'écouta pas non plus. Il ne trouvait rien non plus à ce petit garçon. Il n'était que quelqu'un d'habituellement fort, tombé dans la caverne de quelqu'un de plus fort. Ce qui allait suivre ne pouvait aboutir qu'a sa mort ou à sa grâce par le fort. Loic n'avait rien à faire du dénouement de l'histoire. Il était venu pour analyser, il l'avait fait, et à présent il devait rentrer car c'était l'heure de le faire. Il avait des cadavres à éxaminer pour aider la milice dans une enquête de meurtre. Il se fichait bien qu'on arrête le coupable. Vraiment. Tout ce qui l'interessait, c'était examiner les blessures sur le corps froid et rigide. Sur le cadavre. Traînant des pieds, il se retourna encore jusqu'a faire face à la porte par laquelle il était venu. Penchant doucement sa tête sur le coté, il posa son pied droit devant lui, et entama ensuite le dépassement de celui ci par son pied gauche. Un pas était ainsi fait. Puis deux, puis trois. Il continueras ainsi jusqu'a la sortie, avant de tourner en direction de la clinique. Il avait du travail. Les deux autres pouvaient encore s'amuser entre eux, ça ne l'interessait pas. Ou plus.
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Aleksei Astrehn


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Aleksei Astrehn
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MessageSujet: Re: People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE]   People in the graveyard?[Liibre.8D][TERMINE] - Page 2 EmptyDim 5 Déc 2010 - 16:54

Aurait-il dû ressentir quelque regret, quelque répulsion à l'idée de tuer? Il se le demandait, parfois, quand il n'avait sérieusement rien de mieux à faire. S'entendre penser, quel que fut le sujet, lui avait toujours paru préférable à un silence total, à peine rompu par le sifflement du vent. Alors, la réponse qui aurait dû lui apparaître comme évidente lui échappait, se dérobait, comme s'il n'était pas sensé la connaître du tout. De toute façon, elle ne lui aurait probablement rien apporté car, comme peu de personnes en ce monde en étaient capables, Aleksei faisait une très claire distinction entre théorie et pratique. Les faits étaient les faits et, bien souvent, sans que l'on puisse s'expliquer pourquoi, ils ne collaient pas à l'idée, pourtant scientifique et construite, que l'on s'en était faite. Parce que des facteurs étrangers étaient venus, de but en blanc, se greffer à notre équation, et qu'il avait fallu la rééquilibrer. Ou parce qu'on l'avait juste mal interprétée, parce qu'on s'était trompé, parce qu'elle ne pouvait être résolue ainsi. C'était comme ça, point final. Et pas autrement. Alors, qu'importe ce qu'auraient dû être ses sentiments; s'ils ne l'étaient pas, ce n'était pas de son propre chef qu'il l'avait décidé. Et il n'en était pas dérangé le moins du monde. Aurait-il dû? Une fois de plus, sans doute que oui. Qu'en savait-il, exactement? Il n'était pas normal? Eh bien, il l'assumait. Mieux: il maintenait que des personnes comme lui étaient nécessaires pour que ce monde continue à tourner comme il le faisait. On s'en plaignait, on n'en avait peur, on les craignait et on avait raison de le faire. Mais, il fallait également être capable de regarder la réalité en face pour se permettre de critiquer: un exemple flagrant lui faisait face. Qui d'autre aurait débarrassé cette terre de sa souillure, si ce n'était lui? Il ne connaissait pas le nom des deux autres protagonistes de la scène grotesque qui se jouait, et prenait pour cadre le magnifique cimetière de Jiang-Zemin. Quel intérêt? Ils sombreraient dans l'oubli sous peu. Sans personne pour se souvenir d'eux, quelle tristesse, quelle misère! C'en était presque touchant. Oui, s'il avait possédé un cœur, sans doute aurait-il été ému. Ou, tout de moins, se reprit-il, s'il en avait eu un qui fut destiné à aimer, ce genre de choses dont il se sentait incapable. Purement, et simplement. Certaines personnes prenaient beaucoup de plaisir à chasser des animaux. Les traquer, les trouver, les exhiber tels des trophées. Lui, c'était un peu pareil. Sauf qu'au lieu de pister des bêtes sauvages, il recherchait des Humains, des traîtres, des gêneurs, n'importe qui de cet acabit là. Il les détestait. Pourtant, leur sang sur ses mains lui semblait presque beau, presque. Presque juste. Presque à sa place, enfin, au final. Et son trophée à lui, il l'arborait sur son visage, et tout le long de son épaule. Une preuve, en quelque sorte, pour quiconque aurait un instant osé douter. Pour l'Humain aux cheveux verts, par exemple. Quelque chose de dissuasif. Oh, mais quel manque de chance ils avaient eu, tous les deux, quel manque de chance cruel! Le destin avait dû se lasser de leurs pathétiques existences, et donc écourtées brutalement en les envoyant près de lui. Quelle délicate attention. A moins que ce ne fut là que le fruit de malheureuses coïncidences? Un beau concours de circonstances. Très amusant. Un sourire se dessina sur les lèvres du bond, qui ne l'entendait pas de cette oreille; ce n'était pas drôle, de les tuer comme ça, d'un seul coup. Sans que ses yeux n'esquissent le moindre mouvement, il regarda le plus petit d'entre eux. Celui-ci, il lui réservait un sort bien pire qu'une simple leçon. Le laisser rentrer chez lui, après tout, ne serait pas une affreuse bêtise. Car il finirait par le retrouver. Lui, mais aussi bon nombre de ses pairs, sans doute, oui, sûrement, certainement. Et alors, ce ne serait pas un humain qu'il frapperait, mais une maison qui, -accidentellement, évidemment, ce ne serait pas la faute de quelque inconnu, pas vrai?- partirait en cendres. Tomberait, entrainant avec elle ses habitants endormis. Ils n'y survivraient pas. Et quand bien même certains d'entre eux en auraient été capables, ils n'auraient plus eu nulle part ou aller. Qui se soucierait, par la suite, de la disparition de Déchus ayant tout perdu? Personne. Pas une seule âme en ce bas monde ne les regretterait suffisamment pour se dresser contre lui et ses méthodes expéditives. Personne n'avait besoin d'eux pour vivre. Absolument personne. Ou, en tout cas, il assumait que tel était le cas. Sans doute là l'un de ses plus grands défauts: il lui était difficile de pallier à toutes les éventualités lorsque certaines lui semblaient bien trop improbables. Il choisissait trop vite de deux choses l'une, et s'il se trompait rarement, force était de reconnaître que, quoi qu'il eut su en dire, cela lui arrivait malgré tout.

Il serra le poing droit, jetant un œil aux volutes sombres qui montaient vers le ciel. Une question de temps, oui. Voilà qu'il devait se presser... Ceci dit, ce n'était pas une mauvaise idée qu'il avait eue; sans cela, il ne se serait pas lassé de tourmenter ses pauvres victimes, des heures durant s'il l'avait pu. Comme un chat jouerait avec une souris, et la laisserait plus tard trainer par terre sans lui accorder autre chose qu'un vague regard ennuyé et indifférent. En l'occurrence, la souris s'était révélée ici être un immonde rat, et avait blessé le félin, se dit-il, continuant avec sa métaphore, qu'il trouvait fort à propos. Mais au final, cela n'avait fait qu'attiser la colère du prédateur. Le rat aurait dû fuir tant qu'il le pouvait, et courir plus vite que ses comparses. Enfin, ici, ç'aurait été l'Humain et, des deux, son choix était vite fait. Ce garçon aux cheveux verts était peut-être stupide, son regard était peut-être insupportable pour être trop provocateur et fier, mais ce n'était pas ce qu'il y avait de pire dans ce cimetière. Tiens, se dit Aleksei. Il devait être courageux. Tant pis pour lui; les braves et les inconscients ne se distinguaient les uns des autres que par le biais de leur puissance. Votre volonté et l'entraînement ne vous serviraient à à rien et ne vous sauverait pas de la perdition si vous étiez faible dès le départ. Ces gens ne pouvaient servir qu'à alimenter une longue chaîne. Ni plus, ni moins.

Oui, il aurait presque plaint les Humains. Il ne le faisait toutefois pas; eux, après tout, ne s'attardaient pas sur le sort des vermisseaux à leurs pieds. Et si, dans leur grande miséricorde, les Esprits leur avaient laissé leur dignité, ils n'étaient guère plus à leur race que ce qu'un minuscule parasite était à une fleur. Trop peu important pour qu'on s'en soucie, trop important pour qu'on ne le remarque pas.

En revanche, ce prétendu Esprit au regard fou, c'était autre chose. Une abomination de laquelle il fallait se débarrasser au plus vite. C'était une nécessité. Un devoir, presque.

« Je ne suis pas fou, lui répondit l'Humain sans un geste, je ne vais pas bouger. »

Le sourire du blond disparut pour de bon. Non, il n'était pas fou et n'esquisserait pas le moindre mouvement s'il tenait à ce que sa jolie petite tête ne valse pas plus loin, dans les airs, n'importe où, qu'en savait-il. Mais plus sur ses épaules. Ses muscles étaient tendus sous sa peau, et au premier signe de mouvement, tout aurait été terminé. Sans espoir de rédemption ou de retour en arrière quel qu'il fut, sans même qu'ils puissent se rendre compte qu'ils avaient échoués. Lamentablement. Comme les larves qu'ils étaient. Quelle présomption ils avaient, tous! Lui, vaniteux? Non. C'était une méprise courante, mais ce n'en restait pas moins une simple méprise. Il était réaliste. Les forts faisaient tout ce qu'ils voulaient. Ils s'arrogeaient les droits dont ils avaient besoin ou, plus souvent, envie. Les faibles, eux, pensaient avoir des droits également. Les mêmes, pour être plus exacts. Et, au fond, est-ce que ce n'était pas ça, la véritable vanité? Ce crétin arrogant, près de la tombe, faisait en effet mieux de rester planté là, comme le bon à rien qu'il était sûrement. Parce qu'il était en colère, parce qu'il ne savait pas se retenir, parce qu'il ne distinguait pas ce qu'il pouvait de ce qu'il ne pouvait pas faire. Et parce que, bon sang, il mourait d'envie de les cogner.

« Si t'avais vraiment toute ta tête, dit-il d'un ton moqueur, tu serais pas de ce côté-là du pays, tu crois pas? Ou tu serais pas sorti. Ou t'aurais imploré que te laisse en vie... Mais bon. C'est pas plus mal comme ça. »

Et il le pensait. Que des conditions spéciales, n'importe quoi, l'aient incité à ne pas partir avec les autres, il s'en contrefichait. Ce n'était pas ses affaires et il ne se sentait nullement concerné par sa vie, là n'était pas le problème. Tout ce qu'il pouvait dire, c'était que pour rester, il fallait être soit très bête, et ne pas se rendre compte de sa sottise, soit taré. Et le jeune Humain ne bougeait pas. Il n'était donc pas plus idiot qu'un autre; mortellement inférieur à eux autres Esprits, certes, mais on ne comparait pas ce qui n'était pas comparable. Alors, il ne devait pas être si saint d'esprit que ça, au final. Ainsi, au moins, il restait au jeune Astrehn la possibilité de continuer son œuvre de charité en offrant la mort à ces créatures agonisantes, suffocant dans leur propre stupidité. Assez idiotes pour oublier de respirer.

Ou pour oublier les paroles qu'il venait de prononcer. Certes, l'autre original n'était pas un humain. Il était encore pire..., s'il avait un jour douté que quelqu'un comme ça existe, il avait maintenant la preuve, en chair et en os, que la nature avait parfois des 'ratés', et qu'elle ne se gênait pas pour les laisser courir en liberté. Le fou avait commença à se diriger vers la sortie malgré ses funestes avertissements. Eh bien, il n'aurait pas mauvaise conscience, au moins; il avait été prévenu, autant de fois qu'il l'avait fallu. Et le temps venait à manquer à Aleksei. Il n'aurait jamais dû le sous-estimer. Personne n'en avait le droit.
JAMAIS.

En une fraction de seconde, il repensa à toutes les techniques de combat qu'il avait apprises; la plupart faisaient entrer en jeu la magie. Mais il ne fallait pas s'y laisser prendre. Le fait qu'il sache maitriser avec beaucoup de maestria le feu ne signifiait pas qu'il aie laissé tomber aussi sec le combat à main nues. Contrairement aux armes, utiliser ses bras et ses jambes n'était pas interdit, quoique généralement bien moins destructeur. Raison pour laquelle on était tenté de donner la priorité aux compétences magiques. Néanmoins, il fallait rester rationnel: optimiser l'un comme l'autre était essentiel. Et Aleksei était fort. En plus du corps et de la magie, il fallait s'armer de connaissances avisées sur le corps humains. L'autre devait en avoir; il l'avait prouvé, après tout. Mais il semblait avoir négligé qu'il n'était pas le seul. Les apparences pouvaient bien laisser penser ce que bon leur chantaient; le blond aux yeux bruns et aussi vides que son cœur avait suivi des cours d'une extrême rigueur, et apprenait toujours par le biais de livres.

Il ne pouvait pas utiliser ses jambes, car la douleur, lancinante, ne pouvait être ignorée. Ce fut donc avec une précision et des intentions très claires qu'il abattit avec violence, alors qu'il venait tout juste de le dépasser, sa main sur le cou de l'autre. Ce n'était pas lui briser la nuque. C'était beaucoup, beaucoup plus amusant que ça. Il ne visait qu'une zone.

« T'aurais pas dû... Tu sais, je préfère réduire mes adversaires en cendres! Tu devrais être fier, dit-il avec beaucoup d'emphase, avant de ne laisser échapper un rire qui n'avait rien de joyeux. Je ne sais pas trop comment ça s'explique. Mais je connais quelqu'un qui est très fort, là dedans... Je crois que ça a un rapport avec la tension... »

Oui, il en était même certain. Ses fréquentations étaient au moins aussi fréquentables que lui. En d'autres termes: elles ne l'étaient pas. Dangereux, du pareil au même. Qui se ressemble, s'assemble. Bien évidemment, ledit 'ami' aurait su expliquer tout ça bien mieux que lui. Mais ce qu'il savait, en revanche, c'était que ce simple geste, exécuté avec la maîtrise suffisante, entraînait des conséquences aussi aléatoires qu'amusantes. Malaise, arrêt cardiaque, voire même, décès.

« Le plus drôle, dans tout ça, c'est que, tu vois, on sait même pas si on va mourir! Ça peut intervenir maintenant, dans un jour, deux semaines, un moi, un an, ou pas du tout si j'ai raté! Eh, l'Humain, tu ne trouves pas ça hilarant, toi? »

Oh, vraiment, il faudrait qu'il songe à le remercier. Il lui ferait crédit, la prochaine fois qu'il lui demanderait quelque chose.



[HS: je crois que j'apprends plus en postant avec Aleksei qu'en cours de SVT et de Chimie, Never, tu crois que c'est grave? C'est trop dur de poster avec quelqu'un de super intelligent, quand nous on l'est pas tant que ça...Et OUI, ses amis lui apprennent des trucs bizarres et dangereux. Mais bon, comme aucune de ses fréquentations n'est inoffensive, je vous laisse méditer là dessus. Hoho, Ayleen devrait faire attention à pas se faire détester de certains. XD
Enfin. Bref. A moins que Loic aie la super vitesse, il peut pas s'en aller comme si que les autres n'avaient pas réagit. C'est trop WTF.==

Eum, d'ailleurs, si vous cherchez plus de précisions sur ce qu'il a fait (y avait pas l'explication scintifique avec dans le poste, parce que c'est pas un expert et qu'il la connait pas DU TOUT. Il sait juste comment on fait.XD), y en a à cette adresse, je vais pas tout recopier. Ben quoi, c'est pas interdit de faire des recherches...XD
http://jun-fan-kung-fu.skyrock.com/1084561870-Les-points-vitaux-touche-mortel-ou-Dim-Mak.html]
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