| | Come as you are.{Samyra [...].XD} | |
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Jeu 8 Déc 2011 - 23:17 | |
| Il fallait avouer que Samyra n’était guère moins entreprenante que son partenaire. Elle savait, par simple déduction et aussi parce que c’était de notoriété quasi publique, que les hommes étaient bien souvent des êtres impatients qu’on ne pouvait pas contenir lorsque ceux-ci laissaient libre cours à leurs instincts masculins. Les hommes incapables de tenir étaient bien plus nombreux que les femmes dans un cas similaire. Ce n’était pas pour rien, d’ailleurs. Après tout, les hommes pouvaient s’en aller fricoter un peu où ils le voulaient sans réelles craintes de représailles. Ils ne risquaient pas de tomber enceinte, eux… Ils avaient de la chance à ce niveau là. Samyra elle, était une jeune femme. Et si elle n’avait pas la moindre envie de prendre part à ce genre de chose en temps normal, elle devait avouer que la présence d’Ankou, son baiser et ses caresses ne faisaient que la rendre d’autant plus impatiente de secondes en secondes. Elle avait envie de l’avoir tout pour elle. Pas seulement ses lèvres mais aussi tout son corps. Pouvoir se blottir contre lui sans aucune frontière séparant la passion brûlante qu’elle avait pour le Prince vers le dit destinataire. Ankou de son coté, manifestait les signes typiques de l’homme en plein état d’excitation. Il était entreprenant, toujours souriant et avait l’air décidé à prendre les choses en main. Il avait plutôt intérêt à s’être fait la remarque en tout cas… Parce qu’à partir de maintenant, Samyra était un peu trop effrayée pour aller plus loin. Elle attendait d’Ankou qu’il agisse en homme, qu’il la soutienne et prenne soin d’elle. Elle voulait être traitée de manière attentionnée, comme toutes les femmes. Enfin, elle imaginait que cela s’appliquait à toutes les femmes. Peut être était-ce faux, mais en tout cas cela lui permettait de relativiser sa propre situation. Faire de son cas une généralité…
Après avoir donné deux baisers supplémentaires à son Prince charmant, Samyra le regarda dans les yeux avec son sourire sur le visage. La question se posait à présent… Et maintenant ? Qu’est ce qu’ils pouvaient faire ? En toute honnêteté, la chef du clan Alcantha avait une idée relativement précise de la suite possible. Simplement… En tant que jeune fille, elle était bloquée. Dans les bras de son Prince charmant, prêt à s’abandonner à lui, elle était bloquée. Elle ignorait la véritable raison, mais elle n’arrivait plus vraiment à passer ce cap sans aide. Il faudrait qu’il la guide, qu’il la rassure. Peut être la raison même de son blocage était en fait le fait qu’elle veuille absolument qu’Ankou prenne vraiment soin d’elle. Peut être que c’était pour bien vérifier qu’il était le mâle dans ce couple qu’ils formaient… Peut être. Mais peut être pas. Il n’y avait au final aucun moyen de le savoir, mais pour être tout à fait honnête, Samyra Alcantha n’avait que peu de cas à faire de la vraie raison se cachant derrière son blocage. Maintenant, Ankou était entreprenant. Elle le vit très bien. Et cela se confirma sans problèmes avec les gestes qu’il eut par la suite. Sa main gauche se posa sur le ventre de Samyra, comme s’il voulait lui caresser le nombril, tandis que la main gauche d’Ankou effectuait une dangereuse manœuvre avancée vers le bas du dos de Samyra. La main stoppa avant d’atteindre un endroit que même Samyra aurait jugé incorrect venant d’Ankou, ce qui ne déplut pas du tout à la propriétaire du dos qui haussa les sourcils, plus pour la forme que pour la véritable surprise.
« Parce que tu penses que moi, je pourrais t'apprendre quelque chose? »
La jeune Lionne baissa doucement le regard en souriant, réfléchissant quelque peu à la question qu’il venait de poser. Apprendre quelque chose de lui… ? Oh, mais elle y comptait bien. Après tout, il devait bien savoir des choses qu’elle ne savait pas, ou alors très peu. Elle se doutait qu’Ankou savait faire des choses, même naturellement. Elle savait embrasser avant lui, mais uniquement parce qu’elle avait eu la chance, ou la malchance tout dépendait du point de vue, d’avoir eu un petit ami avant de connaître cette passion dévorante qui la liait désormais à Ankou. Et encore… L’expérience d’avoir embrassé avant ne lui donnait pas automatiquement le titre de celle qui pouvait lui apprendre à embrasser. Elle avait déclaré cette phrase pour la postérité. Et surtout pour bien souligner le fait qu’Ankou embrassait terriblement bien. Comme ça il saurait ce qu’elle pensait de sa manière de donner les baisers. Et il comprendrait qu’elle serait toujours d’accord si jamais il en redemandait. Mais sa réponse avait eu le mérite de la faire réfléchir… Hum, si elle pouvait apprendre quelque chose de lui….
Un petit éclair passa dans son regard marron, un sourire espiègle se fit sur son visage et elle avança sa tête pour se placer à coté de la tempe droite du Prince sans toutefois pousser sur la main qu’il avait posé sur le ventre de la demoiselle. La position était confortable. Elle devait rester confortable en toutes circonstances, quoi qu’il arrive. C’est pourquoi elle pencha simplement sa tête en avant, gardant la main d’Ankou là où elle se trouvait, s’aidant de ses propres mains pour souplement prendre appui sur les épaules du jeune homme. Une fois en position, elle approcha sa main gauche de l’oreille d’Ankou, tandis que sa main droite entama une douce course lente sur l’avant des vêtements du Prince de l’Est. Des caresses, toujours des caresses. Il avait vraiment la peau si douce…
La jeune femme utilisa sa main gauche pour doucement rapprocher l’oreille de ses lèvres, après quoi elle susurra dans ladite oreille des mots qui, elle espérait, pourraient donner envie à Ankou d’aller plus loin. Et aussi de lui confirmer qu’elle n’avait rien contre quoi que ce soit qu’il puisse lui faire dans l’état actuel des choses, tant qu’il voulait bien lui dire ce que c’était exactement.
« Je pense plutôt que nous devrions apprendre quelque chose en même temps… Pas toi ? »
Elle sourit de nouveau, se décolla de son oreille pour faire glisser ses mains autour des épaules d’Ankou. Puis elle longea les bras du Prince avec ses mains, afin d’atteindre les deux mains du mâle de la situation. Elle posa sa propre main gauche au dessus de celle d’Ankou, tandis que la seconde descendit un peu plus bas pour atteindre la jupe de Samyra. Alors… Tu me suis ? L’invitation était évidente. Dans les yeux de Samyra brillait l’attente qu’Ankou puisse prendre son envol. Et qu’il l’emmène avec lui. Qu’elle soit enfin débarrassé de toutes ces contraintes. |
| | | Jensen Vycilinski
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Ven 23 Déc 2011 - 18:46 | |
| {Trolololol. Jensen gote da paweeeur.\o/
Il a éternué, tout le monde est content sauf lui donc maintenant vous pouvez vivre heureux et planter des pâquerettes dans les champs.8DD}Peut-être qu'il aurait mieux fait d'entrer tout de suite, finalement. A mesure que les secondes s'écoulaient, plus lentes que jamais, l'humeur de Jensen virait au noir charbon. Lui qui avait pensé pouvoir se calmer pour être composé et sérieux quand il prendrait la parole, c'était assez mal parti. Très mal parti. Autant dire que, maintenant, il n'était plus sûr d'arriver où que ce soit dans les temps. Ses doigts toujours fermement serrés autour du manche de l'épée, les phalanges blanchies par la pression, il souffla une fois de plus entre ses dents. A la colère et la frustration s'était ajouté un profond sentiment d'impuissance et d'incompréhension, qui ne fit qu'aller croissant tandis que la conversation, de l'autre côté du mur, se poursuivait. Il aurait préféré ne pas être là. Vraiment. Ne pas être au courant, aller frapper deux trois idiots dans le château, lancer des regards énervés à d'innocentes servantes, donner un coup de pied dans un animal trop stupide pour le fuir... N'importe quoi pour ne pas être ici en ce moment même. Il ne savait pas vraiment, en vérité, s'il devait être gêné, atterré ou complètement abasourdi. Un peu des trois, peut-être? Sans doute. Sûrement. Aucune importance. Quoi qu'il fasse, il ne pouvait de toute façon pas faire marche arrière : Annahita lui avait confié une mission, il la mènerait à bien. Ça n'était pas plus compliqué que ça. Il n'avait pas à s'impliquer dans cette histoire – il n'avait pas à se sentir impliqué. Ça ne le regardait pas. Ça ne le concernait pas. Il n'avait ni le droit de juger, ni le droit de s'en mêler ; pourtant, il ne pouvait pas s'en empêcher. Il jugeait, il s'en mêlerait et il se sentait profondément concerné. Pourquoi fallait-il que ce soit lui, hein? Jensen tendit l'oreille pour saisir les paroles que les deux imbéciles s'échangeaient dans le fond, dents serrées. A bien y réfléchir, c'était peut-être une sorte de punition. Une punition, voilà. C'était exactement ça. Annahita l'avait envoyé lui parce qu'il avait écouté aux portes, ça ne faisait absolument aucun doute. Ça lui apprendrait à être curieux. Elle pouvait être sûre qu'il ne le referait jamais, au moins : jamais, jamais de la vie il ne se remettrait à écouter aux portes. Et jamais, jamais de la vie il ne pourrait voir Samyra Alcantha de la même façon. Jamais. Encore quelques secondes et il serait parfaitement calmé. Voilà, encore quelques secondes. Il se répéta cela une dizaine de fois en boucle, et à chaque fois la seconde suivante lui donnait tort. Plus il écoutait, plus il s'énervait. Inutile de se faire des idées : il n'arriverait jamais à avoir l'air serein. Son visage était toujours crispé par la colère, quoi qu'il en soit. Ça ne ferait pas grande différence. La lettre était toujours accrochée à sa ceinture, attendant patiemment que son coursier accepte de la remettre à son destinataire. Il n'avait pas le choix, il allait bien devoir rentrer à un moment ou à un autre. Le plus tôt serait le mieux, mieux vaut attendre un peu... Dans le doute, il attendit encore quelques secondes de plus. Personne ne risquait de lui faire quoi que ce soit, il ne risquait rien. L'épée de l'un était entre ses mains, l'arme de l'autre était apparemment hors de portée. Aucun problème. Il gérait la situation. Satisfait de cet état des lieux et intrigué par le bref silence qui avait envahi les lieux, le brigadier tendit un peu plus l'oreille.
Et ce qu'il entendit on ne peut plus clairement lui arracha une grimace dégoutée des plus sincères et spontanées. U.r.g.h. Il aurait peut-être mieux fait d'entrer tout de suite, oui. Parce qu'il avait beau dire qu'il gérait la situation, il la sentait glisser allègrement entre ses doigts. Et ça, ça ne lui plaisait pas du tout. D'un côté, il n'avait aucune envie d'entrer ; de l'autre, il savait qu'il serait obligé de le faire à un moment ou à un autre. Ils pouvaient très bien décider de partir ailleurs, et les perdre de vue n'était pas dans ses objectifs. Bien qu'il ne les voyait pas à proprement parler, là. Les entendre lui suffisait amplement. Dommage qu'il ne puisse pas lui donner la lettre par la force de la pensée – ça lui aurait évité bien des traumatismes. Le Neko se releva lentement, prudemment, raffermissant sa prise sur l'arme du Prince. Hors de question de la laisser là. Elle venait avec lui, et pas qu'un peu. Tant qu'à faire, ça l'aiderait peut-être à obéir ou à se montrer plus coopératif. Une dernière parole et de trop éloquents silences finirent de le décider à entrer. Jensen n'était pas peureux ou lâche ; il n'eut pas besoin de s'armer de courage pour prendre cette décision, pas plus qu'il n'en eut besoin pour faire un pas en direction de l'entrée. De la volonté, par contre, si. Et pas qu'un peu. Gâcher leur 'moment intime' en revanche ne lui faisait ni chaud ni froid, et il ne ressentit pas la moindre trace de culpabilité quand, trainant négligemment la lourde épée dans sa main droite, il s'arrêta à plusieurs bons mètres des deux adolescents. De la gêne, par contre, ça se discute. Mais comme Jensen Vycilinski ne pouvait décemment pas être gêné, il fit de son mieux pour balayer ce sentiment dérangeant de son esprit. Plus facile à dire qu'à faire. Qu'est-ce qu'ils foutaient, au juste? Il y avait des... Enfin, ils... Ils! Voilà, ils, et ils l'énervaient, et ils étaient stupides, et ils allaient passer un sale quart d'heure, parce que ils, ils. ILS. Et il se fichait bien d'être cohérent, parce qu'il n'y avait que lui et sa conscience qui pouvaient l'entendre penser – et souvenez vous, il a décrété que tout était de sa faute et qu'il n'en avait pas besoin. Donc il était le seul à savoir que 'ils' ne voulait strictement rien dire, et c'était aussi bien comme ça. De toute façon, ils... Ils. Peu importe.
Il fit claquer sa queue dans l'air pour correctement annoncer sa présence, priant pour ne pas buter sur ses mots. Être énervé n'aide pas à s'exprimer correctement, c'est bien connu.
« Excusez moi de vous déranger, lâcha-t-il lentement, sans chercher à masquer le dégout et le mépris qu'il ressentait, mais je dois vous p- »
Achi – ou un son stupide y ressemblant plus ou moins – fut malheureusement la seule chose qui sortit de la gorge du brigadier, à défaut du mot souhaité. Il resta une ou deux seconde interdit, sa manche gauche plaquée devant sa bouche, avant de n'esquisser une grimace contrariée et de toussoter pour reprendre contenance. Parce qu'il fallait qu'il éternue maintenant. Évidemment. Évidemment. Jensen jura en silence contre la nature, un éventuel rhume ou une allergie quelconque puis tapa brusquement du pied par terre.
« PARLER, poursuivit-il sur un ton dur et amer. Je dois vous parler. »
Au cas où ce ne soit pas assez parlant, justement, il saisit la lettre à sa ceinture et l'agita près de lui. Il jeta un vague regard à la chef de son clan, puis reporta ses yeux clairs sur le Prince.
« Ordre de la Princesse. »
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| | | Ankou Della'Morte
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Ven 6 Jan 2012 - 2:05 | |
| Ankou avait beau appréhender la suite de cette rencontre qu'il avait cru un moment être la dernière qu'il aurait jamais avec Samyra, l'excitation prenait vite le pas sur ses dernières peur. Pour rester de glace avec la jolie Neko dans ses bras, de toute manière, il aurait fallut ne pas être un homme, ou un homme qui n'aimait pas les femmes. Et Ankou était un homme qui aimait les femmes, quoi qu'il n'ait jamais passé une nuit avec l'une d'entre elles. Ce n'était pas nécessaire pour qu'il s'en rende compte. Le baiser qu'ils avaient échangés la dernière fois l'avait tellement perturbé qu'il était revenu le hanter la nuit. Il avait beau dire qu'un premier baiser, ce n'était rien, qu'il y en auraient d'autres qui lui enlèveraient son goût, il n'avait rien pour comparer. Il se rendait compte qu'il n'en savait rien, au final, et que tout ce qu'il avait pensé pouvait s'avérer faux. Mais il n'avait pas trop envie d'y penser, pour l'instant: Seul comptait Samyra, et les sourires qu'elle lui adressait. Il se sentait malgré tout un peu gêné de recevoir toutes ces attentions, car il n'avait pas répondu à sa question. Si elle le lui redemandait, il lui répondrait que si elle ne lui tenait pas trop rigueur de cette 'trahison' qu'il lui avait infligée, il accepterait de lui donner sa chance. Après tout, pourquoi n'en aurait-elle aucune ? C'était en se côtoyant qu'on apprenait à s'aimer, et honnêtement... Samyra lui plaisait. Elle n'avait pas un caractère qui l'horripilait, et était jolie. Le seul défaut qu'elle possédait, c'était d'habiter à l'Ouest. Enfin, on ne pouvait pas tout avoir, n'est-ce pas ?
Avec un petit sourire, Samyra se pencha vers lui, sans pour autant briser leur position. Prenant appuie sur ses épaules, elle se hissa à sa hauteur, et Ankou lutta contre l'envie soudaine de la serrer à nouveau contre lui. Peut-être allait-elle lui glisser à l'oreille qu'il n'était qu'un obsédé et qu'il valait mieux qu'il ne pose plus ses mains sur elle s'il ne voulait pas qu'elle lui assène encore une gifle; Il n'aurait pas pu l'en blâmer, lui-même se trouvait un peu trop entreprenant. Mais elle le voulait elle aussi, non ? Si tel n'était pas le cas, son attitude lui laissait pourtant penser le contraire. Elle agissait comme une femme qui n'avait rien contre le fait d'être... Eh bien...
« Je pense plutôt que nous devrions apprendre quelque chose en même temps… Pas toi ? »
Cette phrase doucement murmurée balaya tous ses doutes, et il se détendit, laissant les mains de son amie faire leur chemin jusqu'aux siennes. Elle en posa une sur celle qu'il avait appuyée contre son ventre, et l'autre l'invita à déplacer sa main un peu plus bas qu'il ne l'avait initialement installée. Si Samyra ne l'incitait pas à prendre les devants, songea Ankou avec un sourire, alors il ne savait pas ce qu'elle faisait. Il avait peur, certes... Mais bientôt il n'aurait plus le temps de craindre quoi que ce soit. Ce qui lui semblait inconcevable la première fois qu'il avait parlé à la Neko, il y avait deux semaines de cela, lui semblait maintenant être une évidence. Peut-être étaient-ils fous de se laisser aller de la sorte; Mais comme personne ne regardait, personne ne pourrait leur reprocher ce moment d'égarement.
Du moins le pensait-il jusqu'à qu'un claquement ne le fasse sursauter. La logique aurait voulu qu'il s'écarte de Samyra sur le champ (la sensation d'être pris en flagrant délit), mais comme le Prince aux yeux grenats n'en était plus à une contradiction prêt, il la serra contre lui au lieu de la lâcher. Très intelligent. Et c'est en faisant barrière avec ton corps que tu comptes la protéger d'un quelconque danger, idiot ?
« Excusez moi de vous déranger, mais je dois vous p- »
Achi. Ankou ouvrit en grand ses yeux, laissant un sourire amusé se peindre sur son visage. Dis donc, ça commençait bien ! Le jeune homme lâcha sa partenaire, sans pour autant s'éloigner d'elle, et observa l'inconnu qui était venu les déranger. Petit, les cheveux en bataille, des oreilles de chat dépassant de sa chevelure à mi-chemin entre le châtain et le gris, il n'avait pas l'air très dangereux. Cependant, son regard glissant sur l'énorme hache qui reposait sagement dans son dos, Ankou aurait mit sa main à couper qu'il savait excellemment bien se défendre. Hmm... Une hache, un Neko... Il fronça les sourcils, pensif. Un Brigadier ?
« PARLER. Je dois vous parler. »
Ça, il s'en serait douté, il était clair, à son expression, qu'il n'était pas là pour le simple plaisir d'être là. Ankou était même sûr de savoir qui l'avait envoyé, et il en eut la confirmation quelques secondes plus tard, quand le Neko reprit la parole, agitant une lettre dans sa main pour appuyer ses dires. Évidemment. Il aurait du se douter qu'Annahita se sentirait obligée de filer Samyra pour s'assurer qu'elle ne divulguerait pas de secrets d'état. Bon, il aurait été malvenu de s'en plaindre, c'était lui, après tout, qui lui avait fait part de leur première rencontre, et c'était donc de sa faute (techniquement) si le Neko était là. Alors qu'il se demandait si Samyra allait lui en vouloir pour ça, il se rendit compte que le garçon aux yeux bleus ayant son arme dans le dos, et à moins qu'il n'en ait deux, ce n'était pas la sienne qu'il tenait dans sa main droite. Une superbe grimace étira les traits gracieux du Souverain de l'Est d'Illea quand il s'aperçut qu'il ne s'agissait ni plus ni moins de SON arme, qu'il avait laissée attachée à son cheval en pénétrant dans l'ancien château. Bien, Yaïna devait être soulagée d'avoir en poids en moins sur le dos, maintenant, car de toute évidence elle n'y était plus !
« Et ça ne peut pas attendre ? Répondit Ankou d'une voix polie mais contrariée, forçant sur ses lèvres un sourire crispé, Interrompre les gens et même les voler, ce n'est guère poli. »
La lame de Samyra pendue au lustre, la sienne dans les mains de ce nabot, il se sentait désagréablement sans défense. Surtout, il avait peur qu'il ne daigne pas lui rendre son arme, qui était avant tout un souvenir de son défunt père. Un cynique lui aurait sans doute rétorqué qu'il aurait du y faire plus attention, s'il ne voulait pas la perdre: Mais comment aurait-il pu deviner qu'un idiot se pointerait et la lui déroberait ? Saleté. De la part d'Ankou, ce mot équivalait à une grossièreté qu'il n'utilisait que très rarement. Mais sur le coup, c'était tout ce qu'il pensait de ce type aux cheveux gris. Saleté.
[On est contents, oui. C'est adorable. Même si Ankou risque de penser qu'il ne l'est pas du tout.X'D
Ce poste était difficile, mais j'ai vaincu! Applaudissez moi!] |
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Sam 7 Jan 2012 - 1:36 | |
| La situation devenait de plus en plus envoutante. Elle devait bien avouer qu’en arrivant ici, elle n’espérait pas autant d’attention de la part d’Ankou… Lui qui semblait bien plus distant il y’a quelques jours, lors de leur première ‘rencontre’ en ces lieux, maintenant il était presque plus entreprenant qu’elle, alors que c’était elle l’amoureuse… Peut être qu’il s’était mit à ressentir le même genre de sentiments envers elle ? Très sincèrement, elle espérait que ce soit le cas. Ankou qui tombait amoureux d’elle, c’était simplement trop beau pour qu’elle en rêve, jusqu’à ce qu’il le confirme lui-même. Bon après, il ne disait toujours rien à ce sujet, et la dernière fois qu’elle lui avait demandé quelque chose du genre il lui avait clairement fait comprendre qu’il n’était pas amoureux d’elle. En même temps, c’était avant, et maintenant c’est maintenant… N’était-ce pas en passant plus de temps ensembles qu’on parvenait à s’aimer ? Elle ne savait pas trop si elle pouvait répondre à cette question vu qu’elle était elle-même folle amoureuse alors qu’elle n’avait pas vraiment passé beaucoup de temps aux cotés du prince de ses rêves. C’est vrai non ? Elle ne le voyait que pour la deuxième fois de manière intime, et pourtant elle nourrissait une passion pour lui bien avant leur rencontre il y’a quelques jours. Elle ne le connaissait pas vraiment à cette époque… Elle l’avait vu plusieurs fois, mais ne lui avait jamais véritablement parlé. Tout cela était bien compliqué de son point de vue… En tout cas elle pouvait au moins être sûre qu’elle l’aimait. Ankou semblait décidément être l’homme dont elle avait toujours voulu… Tellement beau, doux, gentil… Il était fort aussi, mais il était tendre malgré cela. Elle qui était toujours forcée d’être dure et exigeante, c’était réconfortant d’être dans les bras d’un homme aussi aimable et doux. Elle trouvait ça encore plus reposant que de se glisser sous sa couverture un soir froid après une dure journée de labeur. Elle se sentait si bien contre lui qu’elle aurait pu simplement s’endormir. La seule chose qui la retint de procéder ainsi, c’était simplement parce qu’elle se doutait qu’elle pouvait encore profiter un peu d’Ankou et de leur proximité. Elle n’avait pas particulièrement sommeil, cette envie venait plutôt d’un pur sentiment de confort. Mais il y’avait mieux que fermer les yeux et se laisser bercer par sa présence. Les baisers, les caresses… Toutes ces choses plus actives. Elle souhaitait aller plus loin, et elle le lui avait clairement fait comprendre. Les mains du prince, assez baladeuses, ne la rebutait pas du tout. De toutes manières, elle trouvait ça agréable de sentir ses mains la parcourir. Ca voulait dire qu’elle était désirable. Rien n’était plus flatteur pour Samyra que d’être désirable aux yeux d’Ankou.
Alors que son prince charmant se détendait visiblement, tout deux s’apprêtaient à s’abandonner à un instant de détente et de relâchement pur. Voilà, c’était ça. C’était ce genre de moment que cherchait Samyra. Être là, dans ses bras, sans aucun soucis ni aucune contrainte liée à son rang ou à son nom, avec juste l’homme qu’elle voulait près d’elle et la promesse de plus de temps avec lui. Dans ses bras, avec ses mains qui s’étaient placées à des endroits explicites… Tout cela était maintenant parfaitement envisageable, et Samyra appréciait énormément cette situation. Elle aurait voulu que si ce moment ne puisse se prolonger, au moins que la suite soit ce qu’Ankou souhaitait, et ce qu’elle souhaitait aussi. Il ne fallait pas mentir, elle l’aimait. Et même en plus de cet amour, cette proximité entre eux et ce dialogue sensuel l’excitait assez. Elle ne pouvait pas vraiment dire qu’elle n’avait pas purement envie de lui. C’était faux, elle le voulait. Elle l’aimait, ce qui ne faisait que renforcer cette envie. Elle voulait la suite. Le destin est souvent cruel envers elle malgré tout. Déjà qu’elle était amoureuse du chef des adversaires militaires, que sa meilleure amie soit en froid avec elle maintenant, voilà qu’arrivait une personne pour l’interrompre. Et pas n’importe qui en plus. Eh bien…
« Excusez moi de vous déranger, mais je dois vous p- »
Le claquement de queue un peu plus tôt avait tiré Samyra de sa rêverie dans les bras de son homme, mais ça n’était pas pour autant qu’elle avait réagit physiquement. Elle continuait de regarder Ankou, qui l’avait de surcroît serrée dans ses bras de manière à la protéger. En tout cas, c’est l’illusion qu’il donnait. Cette impression fit doucement rougir la jeune femme, qui déglutit avant de se rendre compte que l’on venait de parler, et que ce n’était pas Ankou ou qui que ce soit qu’elle aurait souhaité entendre. Cette voix, elle savait à qui elle appartenait. Elle n’eut même pas besoin de tourner la tête pour comprendre, non sans une certaine horreur, que Jensen Vycilinski se trouvait à présent dans la même pièce qu’eux. Alors que ce dernier émit un son semblable à un éternuement, Ankou s’écarta un peu de Samyra, restant malgré tout près d’elle. Oh… Bon, eh bien maintenant c’était officiel, tout s’étalait par terre. Son utopie qui s’apprêtait à être consommée venait d’être réduite à néant par un claquement de queue inopportun, Ankou s’était à présent séparé d’elle et, malgré le peu de distance entre eux, elle sentait un manque à ses cotés, et cerise sur le gâteau, le Brigadier Noir à la hache était présent en ces lieux. Samyra eut une furtive pensée comme quoi le jeune Neko aux yeux bleus était vraiment quelqu’un d’unique pour ça tout de même. Entre le moment où il avait été surpris à écouter aux portes des appartements d’Annahita, et maintenant ça… Avait-il un don pour débarquer dans les pires moments possibles ? Les pires pour elle, mais maintenant qu’elle y réfléchissait, pour lui aussi sans doute. Que devait-il penser maintenant ? C’était à peu près sur que l’image qu’il avait de sa chef de clan était partie en fumée. Bizarrement, Samyra ne réagit pas tout de suite à cette constatation. Elle qui pourtant, attachait une grande importance à son statut et son charisme de chef semblait ne pas avoir de véritable considération pour le fait que Jensen Vycilinski puisse ne plus la respecter. Pendant un temps, elle préféra plutôt se demander ce qu’elle devait faire pour garder bonne figure. Sourire ? Non, mauvaise idée… Se blottir contre Ankou ? Elle doutait que cela soit une bonne chose, Jensen était armé, dangereux et même si Ankou et elle étaient parfaitement capables de le vaincre, la mort d’un Brigadier ne passait jamais inaperçu. En plus, Samyra ne souhaitait pas le tuer. Elle ne savait pas vraiment pourquoi… Sans doute parce qu’il était un membre éminent de son clan. Ou alors qu’au fond, elle l’appréciait un peu ce jeune garçon. Même s’il se débrouillait sans arrêt pour être au mauvais endroit au mauvais moment….
« PARLER. Je dois vous parler. »
Vycilinski sembla retrouver ses esprits, en même temps que sa chef qui réalisa subitement que le brigadier transportait sa fameuse hache avec laquelle il excellait autant, mais également une autre arme, d’une composition vraisemblablement plus fine. Pas une hache, même si cette arme semblait avoir une taille et une composition assez similaire… En plus elle était sûre de l’avoir déjà vue. Ankou de son coté, adopta une voix polie, mais qu’on sentait crispée malgré tout. Oh, qu’elle le comprenait… Mais l’entendre ainsi la réconforta quelque part. Il voulait vraiment d’elle alors. Il était déçu et frustré que les choses s’arrêtent ainsi. Samyra, malgré la situation désagréablement mauvaise à son sujet, se consola un peu en se disant cela. Un peu seulement, ça ne suffit pas.
« Et ça ne peut pas attendre ? Interrompre les gens et même les voler, ce n'est guère poli. »
La chef Alcantha cligna des yeux avant de réaliser, finalement, que cette arme n’était autre que l’épée d’Ankou. Elle la connaissait, oui. Cette énorme épée avec laquelle il était connu pour être quasiment invincible en combat… C’était assez impressionnant. Jensen la transportait donc avec lui… L’avait-il volée ? L’hypothèse la plus probable était qu’Ankou l’avait laissée dehors et que Vycilinski s’en était emparé alors que le prince était à l’intérieur avec elle. En gros, c’était sa faute… De manière indirecte. Même si, d’un coté plus lointain, la présence de Vycilinski était dût à la lettre d’Ankou… Tout ces problèmes à cause de cette lettre… Vraiment il faudra qu’elle demande sincèrement à Ankou pourquoi il avait fait cela. Et elle espérait une réponse satisfaisante, car c’était bien à cause de cette lettre que tout allait mal.
La jeune blonde déglutit, ferma les yeux quelques instants, pour les rouvrir en regardant Jensen avec son air de chef. Oui, elle était encore dans les bras d’Ankou, alors la crédibilité s’en trouvait sans doute diminuée, mais elle restait Samyra Alcantha. Elle était capable de gérer cette situation… ! C’était forcé… Non ?
Elle regarda Ankou un petit moment, puis se dégagea doucement de son étreinte en lui adressant un sourire furtif. Elle se tourna ensuite vers le Brigadier, croisant ses bras et adoptant l’air qu’elle avait quand elle souhaitait s’adresser à ses troupes. Samyra était partie, la chef Alcantha était de retour. Elle devait agir ainsi. C’était sans doute la meilleure façon d’en finir rapidement.
« Bien. Je vous écoute. »
Elle avait dit cela calmement, comme si la situation était tout à fait banale. Son cœur battait assez fort, mais elle restait stoïque. Ne pas craquer, elle pouvait le faire. Jensen n’était pas Ankou. Elle pouvait rester calme en sa présence, quand elle lui parlait. Régler la situation. Et retourner à un état tranquille. Elle réglerait tout les dommages collatéraux après.
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| | | Jensen Vycilinski
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Lun 6 Fév 2012 - 1:41 | |
| {Clap clap clap. Je t'applaudis, Never! Maintenant applaudis moi en retour!XD}
Quiconque connaissant un minimum Jensen aurait été d'accord pour dire que, en l'état actuel des choses, il était bien trop inexpressif pour être honnête. Passé la grimace dégoûtée et méprisante, son visage avait retrouvé une expression aussi neutre que possible étant donné la situation – et vraiment, ce n'était pas normal. Il avait envie de taper du pied par terre, de s'exclamer, de jurer ou même de leur dire bien en face ce qu'il pensait d'eux ; pourtant, il n'en fit rien. Sa crédibilité avait déjà été entachée par ce stupide éternuement, pas question de leur donner d'autres raisons de se moquer de lui. Une seule, c'était déjà bien trop. Alors, à partir de maintenant, le Brigadier avait décidé de rester maître de lui-même. Ne pas s'énerver, ne surtout pas s'énerver. Plus il serait serein, plus il aurait les idées claires – ou en tout cas c'est ce qu'on lui avait toujours dit. Il ne voyait pas bien en quoi respirer tranquillement et sourire allait l'aider à mieux comprendre les choses et à trouver des solutions pus efficaces mais, soit, il voulait bien essayer. Au moins durant quelques secondes. Minutes, dans le meilleur des cas. Ses yeux clairs scrutèrent avec dureté le pseudo-couple tandis qu'ils se lâchaient, jugeant toujours leur proximité offensante. Il n'y avait pas idée, vraiment... Quels imbéciles. Trouver un adjectif, une insulte pour décrire avec précision ce qu'ils lui inspiraient était impossible : inutile de se casser la tête. Imbéciles suffirait amplement, et puis il ne comptait pas formuler à voix haute. Jensen avait beau avoir une opinion très tranchée sur les choses, Samyra Alcantha restait la chef de son clan. Quoi qu'elle ait fait, il n'avait pas le recul nécessaire pour remettre son autorité en question. Pas encore, tout du moins. Il allait lui falloir un moment pour intégrer l'information, à priori. Et dire que c'était Annahita qui l'avait envoyé ici.... Urgh. Pour une fois dans sa courte vie, il aurait sincèrement préféré ne rien savoir. C'était lui qui avait commencé par écouter aux portes, d'accord, mais ce n'était pas une raison pour le traumatiser à ce point. Quelque part, il ne pouvait s'empêcher d'en vouloir à la jeune femme. Peu importe. Il aurait tout le temps de faire passer son ressentiment à Annahita plus tard ; mieux valait se concentrer sur sa mission. Un sourire satisfait étira ses lèvres, en miroir de la grimace qu'arborait à présent le Prince. Qu'il se crispe, oui ; il avait mille raisons de s'inquiéter. Jensen raffermit sa prise sur le manche de l'épée, pas le moins du monde impressionné. Il était en position de force, c'était indiscutable. Ce qui, en présence de Samyra Alcantha et Ankou Della'Morte, était pourtant loin d'être banal. Aucune vie n'était en danger, cela dit. Son honneur l'aurait empêché d'attaquer qui que ce soit dans de telles circonstances – frapper un adversaire désarmé, au même titre qu'un homme à terre, représentant pour lui le summum de a lâcheté. Ça et les coups de poignards dans le dos. En revanche, aucun code d'honneur ne l'empêchait d'utiliser cette belle épée pour faire du chantage.
« Et ça ne peut pas attendre ? Interrompre les gens et même les voler, ce n'est guère poli. »
Les sourcils de Jensen se froncèrent et sa queue claqua une nouvelle fois dans l'air. Bien sûr que ça ne pouvait pas attendre, qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'il allait lui répondre que si, s'excuser et revenir dans dix minutes ? Ça aurait eu le mérite de les surprendre, mais ça n'était pas plus dans ses plans que présenter des excuses. Il n'avait ni à partir ni à se faire pardonner de quoi que ce soit ; il était là pour donner cette fichue lettre, voilà tout. Rien de plus, rien de moins. Même si, c'était évident, il ne repartirait pas sans Samyra. Les laisser seuls, et puis quoi encore ? Leur permettre de rester entre eux reviendrait à leur donner la possibilité d'échanger des informations confidentielles. Maintenant qu'il était là, ils pouvaient rêver pour retrouver leur tranquillité perdue. La Neko aux cheveux blonds s'écarta du Prince et, dans la seconde qui suivit, retrouva sérieux et superbe. Le regard du Brigadier ne changea pas. Il resta aussi sérieux, aussi agacé et, surtout, aussi dégoûté. L'image qu'il avait d'elle avait été brisée, peu importe à quel degré. Il ne pourrait plus jamais la voir de la même façon. Ce type était l'Ennemi avec un E majuscule, il n'était pas question d'aller..., flirter avec lui ! Il avait beau y réfléchir, il ne parvenait pas à comprendre comment, en toute connaissance de cause, elle avait pu faire une telle chose. Si elle l'aimait, il n'y aurait rien de plus facile pour ce dégénéré que de la manipuler. Il ne la pensait pas stupide, loin de là. Il ne la pensait pas inconsciente non plus. Il la pensait lucide et cohérente. Voilà pourquoi il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas, et il n'y avait rien de plus frustrant que se sentir ainsi abandonné.
« Bien. Je vous écoute. »
Elle l'écoutait ? Oh, merveilleux. Il ne voyait pas bien à quoi ça allait l'avancer, mais ce devait être une bonne chose. Il desserra un peu l'étreinte qu'il exerçait sur la lettre de peur de ne la froisser, et souffla entre ses dents. Tant pis pour la maîtrise de soi ; il faisait déjà de son mieux.
« De un, non, ça ne peut pas attendre. On m'a demandé de vous suivre, répondit-il avec un agacement plus que transparent, les yeux tournés vers Samyra, je l'ai fait. Point. De deux, je n'ai jamais prétendu être poli. J'ai laissé le cheval en vie, considérez que c'est déjà bien. »
Parce que Dieu sait qu'il l'aurait bien rôtie, cette sale bête. Ou l'amocher, à défaut de la faire cuire. Le jeune homme fit un léger mouvement de tête pour écarter quelques mèches gênantes de devant ses yeux, puis tendit son bras gauche devant lui. La lettre, coincée entre ses doigts, se plia légèrement.
« Et je dois vous remettre cette lettre, siffla-t-il en direction d'Ankou. Alors si vous vouliez bien la prendre, ça m'arrangerait. »
Il laissa s'écouler une seconde, puis ajouta :
« Oh, et n'essayez même pas de reprendre votre épée, prévint-il d'un ton menaçant. Je la garde jusqu'à nouvel ordre. » |
| | | Ankou Della'Morte
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Ven 2 Mar 2012 - 15:51 | |
| Si le Neko en face d'eux n'avait pas eu l'air heureux de les trouver là, Ankou n'avait pas été enchanté non plus de remarquer sa présence. Et si maintenant il tentait de chasser toute colère de son visage, ce n'était pas un pari gagné d'avance. S'il l'avait pu, il aurait laissé s'échapper un terrible juron, mais songeant que ça ne le servirait ni lui ni Samyra d'être grossier, il se contenta de fermer sa bouche en attendant la suite des évènements. Bien. Il ne fallait pas être une entité supérieure pour deviner ce qui était en train de se passer, de toute manière. Ce Neko n'était pas venu leur rendre une petite visite de courtoisie, sinon pour durement les sermonner et leur remettre une lettre qui ne devait à coup sûr pas contenir de mots d'amour ou des félicitations. Connaissant Annahita, si elle était bien l'auteur de cette missive, elle devait plutôt l'accuser de tous les maux du monde. Ah, Ankou sentait déjà la migraine venir rien qu'à y penser. Il aurait aimé serrer Samyra contre lui, mais maintenant que l'autre Neko était là, ça ne tenait plus que du domaine du rêve, malheureusement. Et ce peut-être pour toujours. Son cœur soudain serré par un étrange sentiment d'injustice, il jeta un discret regard à sa compagne, qui se tenait droite, les bras croisés. Son visage n'était plus qu'un masque de sévérité, bien loin des sourires qu'elle lui avait adressés, et sa voix était posée comme la sienne n'aurait jamais pu l'être dans une telle situation. Qu'est-ce qu'ils avaient fait de mal, il se demandait ? Si le Neko était arrivé un peu plus tard, il aurait bien vu que s'échanger des secrets d'états, ce n'était pas exactement ce qu'ils avaient en tête en venant ici. Au final, pensa-t-il avec ironie, c'était donc vrai: Que l'on pensait l'amour plus dangereux que la haine. Pourtant, c'était stupide...
« De un, non, ça ne peut pas attendre. On m'a demandé de vous suivre, je l'ai fait. Point. De deux, je n'ai jamais prétendu être poli. J'ai laissé le cheval en vie, considérez que c'est déjà bien. »
Oh ? Ankou fronça les sourcils, désagréablement sorti de ses pensées. Il avait laissé le cheval en vie ? C'était une bonne chose, il n'aurait pas à rentrer à pieds. Le Prince aux yeux grenats pensa à la remercier pour ça avec un grand sourire, mais changea d'avis à la dernière seconde. Le Neko était armé et de toute évidence énervé: S'il n'y avait pas eu Samyra, il aurait pu le provoquer et passer sa colère et se frustration sur lui. Seulement, il n'était pas seul, et il ne voulait pas attirer plus d'ennuis à Samyra qu'elle n'en aurait déjà en rentrant. Sans compter que si cette sale bête était là, c'était plus ou moins sa faute. Le jeune homme aux cheveux blancs espéra qu'il pourrait s'excuser auprès de la Neko. Il ne la quitterait pas avant de s'être assuré qu'elle avait compris son geste... Et tout le reste. C'était une bonne chose qu'elle ait croisé ses bras: Sinon, Ankou était certain qu'il aurait attrapé sa main sous une impulsion stupide. Mieux valait ne pas se discréditer plus.
Le garçon aux yeux bleus tendit la lettre dans leur direction, lui lançant au passage un regard appuyé. Oh, donc, c'était bien pour lui. Le Souverain de l'Est d'Illea fixa un moment la lettre, hésitant. Ce qu'elle contenait, il s'en doutait plus ou moins. La question était: Avait-il envie de le lire ?
« Et je dois vous remettre cette lettre. Alors si vous vouliez bien la prendre, ça m'arrangerait. »
Hmmm. La prendre ou ne pas la prendre, telle était la question. Laisser l'intrus la lui tendre encore quelques minutes, jusqu'à ce que son bras lui fasse mal, était une idée qui amusait beaucoup Ankou. L'énerver n'était pas la meilleure option, il le savait; Mais il mourrait d'envie de se venger. Il avait gâché sa journée, il allait le payer d'une manière ou d'une autre. Il le jurait. Quand il rajouta qu'essayer de récupérer son arme était inutile car il la gardait jusqu'à nouvel ordre, un soupir agacé passa le cap des lèvres d'Ankou. Celui-là, il n'avait pas pu le réprimer. Tant pis. Pour qui se prenait-il ? Pensa-t-il avec une fureur qui devait transparaitre malgré lui sur son visage. Cette épée était la sienne ! Il n'avait pas à en disposer comme bon lui semblait ! Il l'avait attachée à son cheval, et à partir du moment où il l'en avait sciemment décrochée, c'était un vol, purement et simplement. La laisser traîner négligemment, jamais le Prince ne l'aurait fait. C'était plus qu'une arme, c'était un souvenir. Et Dieu savait que les souvenirs étaient importants pour Ankou. Serrant les poings, il répondit, tentant de paraître le plus calme possible, même si à priori ses efforts seraient vains:
« Et si je n'ai pas envie de la prendre ? Moi, cela m'arrangerait que vous me rendiez mon épée. »
Il n'aimait pas la savoir avec cet inconnu. S'il l'abîmait, il se faisait la promesse de le traquer et le tuer, et ce même si ça devait lui prendre des années et des années. Maintenant, il se sentait mal et était en colère, c'était vraiment la plus belle journée de sa vie. Enfin, pour Samyra c'était peut-être encore pire. Il aurait du cesser de penser qu'il était le seul à souffrir. Le pire, c'était qu'il ne pouvait rien lui dire de rassurant: Il n'avait aucune idée de quoi dire de rassurant. Quelle pitié.
[Merci, merci. Je t'applaudis aussi! Je vous applaudis tous. Parce que bon. Je sais pas pourquoi, mais j'avais envie d'écrire des trucs niais, là, juste là. Je suis maudite.XD] |
| | | Invité
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Lun 5 Mar 2012 - 1:37 | |
| Samyra se trouvait dans une situation délicate. Et pourtant, la jeune femme chat ne se sentait pas plus en danger que ça. C'était très étrange de son propre point de vue, partant du fait qu'elle venait de se faire surprendre en plein délit de trahison envers son pays. Elle embrassait, se déclarait, s'offrait littéralement au chef du camp adverse à celui auquel elle appartenait. Et quelqu'un de son camp, quelqu'un d'important de surcroît, venait de la surprendre. Jensen Vycilinski n'était pas quelqu'un qu'on se devait d'ignorer. Le manieur de la hache de la brigade noire, donc l'un des meilleurs guerriers du coté Ouest.... Un membre de l'élite, en somme. Un soldat meilleur parmis les autres. C'était une figure importante. Et maintenant, il connaissait le secret de Samyra. La jeune fille aimait, avait une relation qu'elle envisageait sérieuse avec Ankou Della'Morte. Déjà qu'Annahita était au courant, maintenant Jensen l'était également. Décidément, tout semblait aller de plus en plus mal avec sa vie maintenant. Annahita savait, Jensen savait.... La seule bonne conséquence de tout cela semblait être qu'Ankou l'appréciait maintenant un peu plus. Enfin, appréciait était un terme très particulier. Peut être qu'il était juste attiré physiquement par elle. Elle se savait belle, elle se savait attirante, des hommes la désiraient. C'était quelque chose avec quoi elle faisait depuis très longtemps. Elle le savait, mais elle n'avait pas de problème avec ça. Elle était jolie, mais cela n'influait directement sur aucune des choses qui l'intéressaient dans sa vie. Le travail, œuvrer en tant que chef du clan Alcantha... Pour tout cela, sa beauté n'était qu'inutile. Elle n'était que quelque chose de plus pour elle, une sorte de bonus supplémentaire lui permettant de ne pas être dégoûtée de l'image que lui renvoyait son miroir. C'était un plus... Et rien d'autre. Mais maintenant, elle comprenait l'utilité d'être belle. Ça lui permettait d'espérer une relation avec Ankou. Quoi qu'on dise, il avait beau peut être l’apprécier pour ce qu'elle était et sa mentalité, si Samyra n'avait pas été une belle femme, Ankou ne l'aurait même pas regardée.
« De un, non, ça ne peut pas attendre. On m'a demandé de vous suivre, je l'ai fait. Point. De deux, je n'ai jamais prétendu être poli. J'ai laissé le cheval en vie, considérez que c'est déjà bien. »
Oh, magnifique... Il avait laissé le cheval en vie et considérait avoir fait une fleur à Ankou. Maintenant, Samyra savait qu'elle n'était pas dans une situation dont elle pourrait se sortir de manière normale, en restant un peu plus loin des hostilités. Elle qui ne pensait pouvoir qu'attendre que la situation se débloque entre les deux mâles allait devoir intervenir. En règle générale, cela signifiait pour elle que tout allait se régler dans l'ordre et l'efficacité, mais pour le coup, elle allait avoir du mal à appliquer sa méthode habituelle. En respirant profondément, même si cela ne se voyait pas des yeux des deux garçons, Samyra attendit avec patience la suite de la phrase de Jensen.
« Et je dois vous remettre cette lettre. Alors si vous vouliez bien la prendre, ça m'arrangerait. »
Une lettre ? Samyra regarda son brigadier avec un air perplexe. Il devait donc remettre une lettre. Eh bien, qu'il la donnait alors... ? Jensen tendit le bras, la main tenant une pièce de papier qui se trouvait sans doute être la lettre qui faisait l'objet de sa mission. Samyra s'attendait à ce qu'Ankou l’attrape d'un geste furieux, mais malheureusement pour elle, le prince laissa Jensen mariner dans son jus en n'esquissant pas le moindre geste vers la lettre. Il avait vraisemblablement l'intention de ne pas s'emparer de l'enveloppe. Samyra poussa un petit soupir, et alors qu'Ankou finissait une phrase, la chef Neko avanca de quelques pas en direction du plus jeune brigadier noir à l'heure actuelle.
« Et si je n'ai pas envie de la prendre ? Moi, cela m'arrangerait que vous me rendiez mon épée. »
Samyra le comprenait. Elle comprenait très bien ce qu'Ankou devait ressentir en cet instant. La preuve, elle ressentait la même chose. Tout deux étaient privés de leurs armes favorites. Tout deux étaient à présent démunis face à un ennemi potentiel, face à Jensen qui lui, avait sa fameuse hache à ses cotés. Désarmés. Samyra, toutefois, s'approcha de Jensen sans rien dire, puis elle attrapa la lettre tendue entre deux de ses doigts fins, avant de regarder le brigadier dans les yeux.
« Je la récupère. Pourriez vous également lui restituer son épée ? »
Elle savait bien que Jensen Vycilinski ne céderait sans doute jamais aussi facilement.... C'était aussi probable que de recevoir des encouragements et une bénédiction de la part d'Annahita, présents à l'intérieur de cette lettre. Aucune. Proche du zéro. Proche dans le négatif, plutôt en fait. Mais... Qui ne tente rien n'a rien ? De plus, elle ne pouvait tout simplement pas laisser Ankou énerver Jensen. Quoi que l'on en dise, le jeune homme était à présent le maître à bord. Il avait l'autorité et le pouvoir. Restait à savoir ce qu'il allait en faire.. |
| | | Jensen Vycilinski
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Ven 23 Mar 2012 - 5:25 | |
| { HOP, je gère. Et dodo, maintenant. =v=~♥ }
C'est ça, qu'il soupire ; il n'avait qu'à le faire tant qu'il voulait, ça n'y changerait rien. Il gardait cette épée, point final. Il ne reviendrait pas sur sa décision. Il s'en était emparé le plus simplement du monde, sans avoir besoin de l’assommer ou de tuer qui que ce soit : il s'en était approché, l'avait attrapé, l'avait emmené. Fin de l'histoire. Ce n'était même plus du vol, à ce stade-là. Elle était seule, perdue, avait besoin d'un propriétaire. Il serait donc ce propriétaire, peu importe si ce n'était que pour quelques minutes. L'un dans l'autre, lui donner une petite leçon ne pouvait qu'être bénéfique à cet imbécile heureux. Laisser son arme seule sur un cheval ? Pitié ! Il pensait sans doute être seul, mais Jensen mieux que personne savait à quel point l'on pouvait se montrer discret. Toujours rester sur ses gardes était une règle de base ; il ne pouvait que s'en prendre à lui-même. Même si, à son air énervé et à ses poings serrés, leurs avis devaient sacrément diverger sur ce point. Quelle blague. S'il avait su qu'il rencontrerait le Prince en personne dans de telles circonstances, il aurait pris soin de lui apporter un, comment dire, gage de son éternelle reconnaissance envers lui. Malheureusement pour le Neko aux yeux bleus – et donc heureusement pour les deux autres – c'était en aveugle qu'il avait suivi Samyra Alcantha jusque là. Il n'avait pas la moindre idée de ce qui l'attendait tandis qu'il la suivait de loin, agile et discret. Inutile de dire qu'il n'était pas prêt de décolérer. Comme ça, ils seraient deux ! Il avait beau essayer d'avoir l'air calme, cet idiot aux cheveux longs ne trompait personne. Pas lui, en tout cas. A être énervé en permanence, on finit par être habitué aux symptômes. Différencier la joie de la gêne aurait été pour lui un exercice compliqué. Faire la part entre colère et haine, en revanche, n'était qu'une simple formalité. C'était ne pas avoir son épée, qui le stressait comme ça ? Dommage pour lui, parce qu'il ne comptait pas la lui remettre de sitôt. Mais ça, il devait s'en douter.
« Et si je n'ai pas envie de la prendre ? Moi, cela m'arrangerait que vous me rendiez mon épée. »
Le bras gauche toujours tendu, Jensen siffla entre ses dents.
« Et moi ça m'arrangerait que vous mourriez. Vous le faites pas non plus, que je sache ? »
Au moins, ce serait clair. Il ne lui rendrait pas ce maudit bout de ferraille, rien à faire. Elle lui servirait de garantie. Jamais le Régent ne partirait sans elle, jamais il ne laisserait quiconque partir avec ; ça crevait les yeux. Moralité, tant qu'il possédait cet objet si cher à ses yeux, il avait une certaine influence sur les mouvements du Prince. Et donc, par défaut, sur ceux de la chef de clan. Ils n'avaient qu'à obtempérer bien tranquillement, il ne demandait que ça. Donner la lettre et s'en aller – sans les laisser seuls tous les deux, mais ça coulait de source. La jeune femme reviendrait avec lui, contente ou non. Il se fichait bien de savoir qu'ils avaient encore des choses à se dire ou à, hm, faire, ça lui était complètement égal. Elle partirait avec lui et il ne partirait pas sans elle. Voilà qui réglerait le problème.
Et si ce dégénéré ne bougeait pas ses sales jambes d'humain sur le champ pour récupérer cette saleté de lettre, il jurait que...
Qu'il allait la lui faire manger, mais il n'eut pas à en arriver là. Jensen garda son bras droit jusqu'à ce que la lettre ne passe de sa main à celle de Samyra Alcantha, sacrément calme et composée aux vues de la situation. Il la détailla un instant de plus que nécessaire, dubitatif, avant de ne replier vivement son bras contre son corps. Ses doigts se détendirent légèrement autour du manche de l'épée, sans la faire bouger pour autant. Pas à un seul instant il ne détourna les yeux de la jeune femme avant qu'elle ne prenne la parole.
« Je la récupère. Pourriez vous également lui restituer son épée ? »
Oh, et voilà qu'elle s'y mettait, elle aussi ? Il répondit cette fois par une grimace on ne peut plus éloquente, peu désireux de se montrer plus impoli que nécessaire envers elle. Quoi qu'elle ait fait et quoi qu'il en dise, la loyauté était un sentiment qui avait tendance à lui coller à la peau. Se faire trahir, plus que tout autre chose, lui ôtait tout esprit d'initiative. Or il se sentait trahit. Complètement. Il ne comprenait pas et, de fait, ne savait pas encore quelle attitude adopter à son égard. Ça devait se voir à son expression mitigée, à son soudain silence ou même au mouvement hésitant de sa queue dans son dos. Si on y prêtait suffisamment attention, en tout cas.
« Non, je ne peux pas, répondit-il lentement – et pas besoin d'être un génie pour voir qu'il contenait sa colère. Et je ne le ferais pas. Je garde cette épée jusqu'à nouvel ordre, c'est tout. »
Ses yeux bleus se détachèrent de ceux plus foncés de sa supérieur pour aller fusiller sans plus de cérémonie le jeune homme debout un peu plus loin. Lui, en revanche, il le détestait. Il le détestait en tant qu'ennemi, en tant que personne, en tant que chef – bref, il le détestait. Ankou Della'Morte lui était détestable, presque insupportable. C'était déjà le cas avant, ce serait toujours le cas ensuite. Ça ne lui suffisait pas, d'être incapable de régner ? En plus il fallait qu'il aille..., corrompre leur chef ? Ça n'aurait même pas dû l'étonner. Ils avaient beau être jumeaux, les qualités et les défauts des deux souverains ne s'équilibraient pas. Mais quand Jensen ne pensait que du bien de l'une, il ne pouvait penser que du mal de l'autre. Il y avait une certaine logique là-dedans qui lui plaisait assez.
Mais assez perdu de temps. Lettre, rentrer.
« Cette lettre lui est destiné, ajouta-t-il d'une voix rude à l'adresse de la jeune femme. Je me fiche qu'il la lise, mais il a intérêt à la prendre. Ne serait-ce que par respect pour sa sœur. »
Il cracha presque la dernière phrase, des yeux brillants de colère rivés sur la cause de son agacement. Parce qu’évidemment, la notion de respect devait lui être étrangère.
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| | | Ankou Della'Morte
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| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Mar 1 Mai 2012 - 17:24 | |
| Ankou l'avouait, ses journées étaient facilement gâchées. Il suffisait d'un tout petit détail, d'une simple chose qui allait de travers, même la plus infime, et il était énervé et agacé pour le reste de la journée. Il savait que c'était stupide, et essayait donc de voir le bon côté des choses, de se dire que ce n'était pas parce que telle réunion s'était mal passée que le ciel était gris pour autant. Mais là, il ne chercha pas même à se persuader que tout n'allait pas mal. C'était pire que tout ce qu'il avait pu s'imaginer avant d'arriver ici ! Ou presque, se rattrapa-t-il, Samyra ne le voulait pas mort, et c'était déjà très bien. Jusqu'à ce sale fouineur ne pointe son museau, d'ailleurs, il s'était même senti extrêmement bien. Le Prince savait que toutes les bonnes choses avaient une fin, mais elles auraient au moins pu commencer avant d'en avoir une ! L'insulte du Neko ne fit qu'exacerber sa colère, et Ankou se prit à avoir des idées de mort vraiment terribles. D'ordinaire, la simple mention d'un outil de torture le faisait tressaillir d'indignation et d'horreur. Néanmoins, la tout de suite, il aurait bien aimé en avoir un sous le coude, histoire de faire regretter à ce moins que rien d'avoir gâché sa journée. Et probablement ses prochaines semaines à venir, d'ailleurs. Et peut-être même toute sa vie ! Il n'était pas rare qu'Ankou exagère tout, une fois énervé. En colère, il n'était pas très apte à penser de façon rationnelle, ses sentiments prenant le pas une fois de plus sur sa raison. Ses sourcils froncés, il faisait de son mieux pour ne pas se mettre à lui hurler dessus, sincèrement. Lui ordonner de partir, de les laisser seuls. Ils n'avaient pas besoin de lui !Le pire dans tout ça, ce qui l'agaçait le plus, c'était ce sentiment insidieux d'injustice. Il n'avait eu aucune intention de soutirer quoi que ce soit à Samyra. Alors qu'on l'interrompe comme s'il avait été sur le point de commettre un crime... Il n'aimait pas du tout ça. Il était innocent, se répétait-il en boucle, comme si ça avait pu affecter la tournure que prendrait la situation.Finalement, ce fut Samyra qui prit la lettre à sa place. Ankou lui en voulut, avant de se rendre compte qu'elle avait bien agit. Il savait fort bien que provoquer le Neko et ne pas lui obéir était une mauvaise idée. Au lieu de jeter du bois dans le feu pour l'entretenir, il fallait y jeter du sable afin de calmer l'ardeur de ses flammes. Ah ah. Oui, s'il n'avait pas été aussi en colère, il aurait pu agir comme un adulte responsable et non un enfant vexé. Seulement, c'était pour le moment au dessus de ses forces. Et ce bâtard tenait toujours prisonnière son épée... « Je la récupère. Pourriez vous également lui restituer son épée ? »Même si à priori le sale intrus aux cheveux gris n'en ferait rien, Ankou remercia mentalement Samyra pour avoir essayé. Il se souvint à cet instant de son arme à elle, et souhaita ne pas l'avoir lancée dans le lustre quelques instants plus tôt. Ils étaient certes à deux contre un, mais deux personnes désarmées contre une personne doublement armée. Enfin, pensa le jeune homme aux cheveux blancs avec une ironie particulièrement acide, il doutait fort du fait que ce gringalet puisse se servir de deux armes aussi imposantes à la fois. Il aurait fallut que l'arme de Samyra daigne enfin descendre. Cette solution les aurait arrangés, mais effrayait encore un peu Ankou. Si jamais Samyra décidait de finalement se retourner contre lui, il n'aurait rien d'autre pour le protéger qu'un poignard. A peine assez pour créer une diversion et s'enfuir.« Non, je ne peux pas. Et je ne le ferais pas. Je garde cette épée jusqu'à nouvel ordre, c'est tout. »Comme par hasard. Sentant le regard de l'autre garçon sur lui, Ankou le soutint. Il refusait de lui céder quoi que ce soit. Il récupérerait son épée quoi qu'il advienne, il le jurait. Puis le Neko ouvrit de nouveau la bouche, et c'est en entendant ses mots qu'Ankou laissa s'échapper une exclamation indignée sans pouvoir la retenir. Par respect ? Par respect ? Il détestait ce mot. Dans leur situation, il n'avait strictement aucun sens, aucun.« Par respect ! Parce qu'elle, peut-être, fait preuve de respect ? »Il chercha quoi dire d'autre. Il était énervé, s'il parlait encore, il allait simplement se passer les nerfs sur celui qui était à présent dans son esprit l'ennemi public numéro un. Il secoua la tête, puis se tu. Il était encore assez lucide pour se rendre compte que crier sur l'imbécile aux oreilles de chat serait un bon défouloir, mais ne les mènerait à rien sinon à agir comme des enfants. Qu'y pouvait-il ! Il n'arrivait juste pas à rester calme. Peut-être que Samyra y arrivait, mais pas lui. Il se sentait injustement accusé. Il posa son regard sur sa droite pour ne plus voir celui qui lui avait volé son épée. Le Prince aux yeux grenats avait sa tête en horreur.[Moi je vais pas au dodo. Mais je gère quand même.] |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Jeu 9 Aoû 2012 - 20:02 | |
| « Non, je ne peux pas. Et je ne le ferais pas. Je garde cette épée jusqu'à nouvel ordre, c'est tout. »
La chef du clan auquel appartenait le jeune homme qui menaçait son 'amant' avait parlé d'un ton clair et précis. Ce qui n'étonnait guère Samyra. Jensen Vycilinski n'était pas un Brigadier noir comme il en existait d'autres. C'était le plus jeune membre du groupe, et probablement le plus enclin à la brutalité d'ailleurs. En fait, la jeune femme estimait plutôt la situation comme favorable, partant du fait que Jensen était quelqu'un du genre qui pensait que taper sur tout le monde résolvait les problèmes. Elle se sentait déjà soulagée qu'il ait décidé de ne pas utiliser sa hache, du moins pas directement, dans la situation présente. Le problème restait cependant bien entier et bien présent. Maintenant, Vycilinski était au courant, et c'était justement la personne que Samyra ne voulait pas inclure dans son secret sentimental. A savoir ; un homme de son clan. Jensen Vycilinski n'avait rien de spécial à ses yeux, hormis le fait d'être un brigadier. C'était juste un homme de son clan, un jeune garçon comme il y'en avait des dizaines et des dizaines d'autres. Et c'était justement de ce genre de personne que Samyra cherchait à éviter de mettre au courant pour son 'petit secret'. Elle n'aimait pas cette situation. Maintenant, quelqu'un savait. Et ce n'était pas quelqu'un qui en pâtirait comme elle en cas de révélation, ce n'était pas quelqu'un envers qui elle était fondamentalement proche, ce n'était pas quelqu'un envers qui elle se confiait, ce n'était pas un ami. Avec Annahita, la chose était différente puisque c'était sa meilleure amie. Samyra avait toujours eu l'intention de dire à son amie les sentiments qu'elle ressentait pour Ankou. Qu'elle l'ait apprit par le biais de la lettre l'avait mise dans une situation délicate, mais maintenant qu'elle y repensait, c'était peut être mieux ainsi. Au moins l'abcès était crevé maintenant. Mais avec le jeune Neko à la hache, c'était une autre paire de manche.... En effet, il n'était qu'un visage du peuple au final. Sa réaction reflétait ce que serait celle de son clan s'il venait à apprendre la pseudo liaison qu'elle avait avec Ankou. Le dégoût. Le fait qu'elle serait vraiment considérée comme une traîtresse, une parjure.
Cela ne faisait que quelques minutes avait pensé à tout cela mais elle avait l'étrange impression que plusieurs années que tout cela lui était arrivé. Une étrange sensation, qui lui soufflait à l'oreille, comme un songe mystérieux qu'il lui arrive d'avoir la nuit, que tout ce qui se passait à présent devant elle remontait déjà à beaucoup de temps. Ce qui, bien évidemment était faux. Samyra était mal à l'aise. Très mal à l'aise. Un poil trop d'ailleurs. Elle se sentait mal, n'avait pas l'envie de continuer. Elle aurait été pleinement satisfaite si elle pouvait se réveiller dans son lit, réalisant que toute cette situation n'était qu'un rêve passager, un cauchemar qu'était devenu le rêve doux qu'elle faisait en compagnie de son amour interdit. Un rêve devenu cauchemar. Juste à cause de l'intervention d'un jeune membre de son clan. Maintenant qu'il était là, elle était vraiment en mauvaise posture. Et elle avait beau analyser la plupart des schémas d'action et de situations possibles, Samyra ne voyait pas le moyen de se sortir de cette impasse. Le problème venait plus du fait que Jensen Vycilinski était un brigadier assez connu et influent dans le pays de l'Illea Ouest. Et que donc, du coup, elle risquait de le recroiser un peu trop souvent à son goût. Si encore il n'avait été qu'un simple neko parmi tant d'autres, elle n'aurait peut être pas eu tout ces problèmes. Après tout, c'était sa parole contre la sienne... Dans le meilleur cas possible, personne n'aurait jamais cru cet habitant. La jeune chef du clan Alcantha prit quelques secondes avant de cligner des yeux plusieurs fois. Non. C'était idiot. Elle avait été découverte. Encore un peu et elle perdrait tout ce qu'elle avait mit tant de temps à bâtir. Tout, absolument tout. Il aurait suffit à Jensen de quelques mots. Quelques simples petits mots. Et hop. Tout part. Tout s'en va. Tout fiche le camp. Elle se retrouverait exilée. A la porte d'un pays, loin de son clan qui portait son nom. Un nom qui disparaîtrait avec le temps. Elle ne pourrait pas engendrer le moindre héritier de ce clan. Elle n'aurait plus sa famille, plus tout ce à quoi elle tenait. Et tout ceci, juste parce qu'elle avait eu le malheur de tomber amoureuse de ce Prince. Ce Prince envers lequel son clan faisait la guerre. Eh bien. Il ne manquait plus que Annahita sorte de derrière une colonne du palais délabré et c'était fini. Samyra pouvait tenter de se suicider en avalant sa langue.
« Cette lettre lui est destiné,Je me fiche qu'il la lise, mais il a intérêt à la prendre. Ne serait-ce que par respect pour sa sœur. »
La jeune Lionne essaya d'ouvrir les yeux, ce qui lui donna un air parfaitement ridicule. Si jamais un des deux hommes essayait de la regarder dans le cas présent, il aurait sans doute été assez surpris de l'air qu'elle arborait. Un air d'idiote. Avec les yeux écarquillés elle essayait d'échapper à la réalité. Ça pouvait sans doute paraître stupide comme ça, mais elle tentait de se réveiller en faisant ça. Se réveiller d'un cauchemar qu'elle espérait bien véritable cauchemar. Ca n'a pas marché. Elle ne s'était pas réveillée dans son lit, avec ses draps et son oreiller. Eh bien elle avait au moins eu le mérite d'essayer ma foi. Ce n'était pas suffisant pour la critiquer, du moins le pensait elle. Elle remit ses yeux dans une position normale avant de croiser ses bras. Elle se demanda un bref instant quoi faire en attendant une réaction d'Ankou... Après tout, la situation semblait plus dépendre de lui que d'elle... Ou peut être qu'elle préférait ne pas s'attribuer la responsabilité de l'événement.
« Par respect ! Parce qu'elle, peut-être, fait preuve de respect ? »
Samyra fronça les sourcils avant de faire une petite moue avec ses lèvres. Elle ne savait pas très bien comment prendre ce que venait de dire le Prince. Mais il était vrai qu'Annahita ne respectait pas vraiment Ankou dans les conversations qu'elle avait avec Samyra. Le prince de l'Est était souvent dépeint comme une sorte d'idiot idéaliste qui haïssait les formes de violence et préférait se morfondre dans une pseudo paix qui ne nuisait pas à son propre confort. Samyra avait assez de maturité pour comprendre qu'un idéaliste qui ne cherche jamais à faire la guerre était bien plus souvent quelqu'un qui n'agissait pas pour la paix. Ou en tout cas c'était ce qu'on lui avait apprit en tant que chef de clan.
La jeune femme décroisa les bras avant de pousser un soupir. Elle regarda Ankou, puis Jensen, puis Ankou. Elle se demanda que faire. Elle finit par ranger la lettre dans une de ses poches. Elle repoussa un soupir avant de s'asseoir sur un des débris, croisant les jambes pour qu'aucun des mâles ici présents n'ai l'idée de voir qu'elle portait des sous vêtements de couleur qu'il est interdit de révéler ici même.
Elle ne fit rien. Elle attendait. Elle attendait que ce lustre qui se balançait en haut décide de lui rendre son arme. |
| | | Jensen Vycilinski
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Inscrit depuis le : 21/12/2008 Neko chouchou de la Princesse, et amateur de noeuds roses
| Sujet: Re: Come as you are.{Samyra [...].XD} Sam 25 Aoû 2012 - 16:51 | |
| { Pas d'italique parce qu'avec Courtney j'ai subi un traumatisme. Subis le aussi. }
Et voilà. Voilà à quoi se résumait tout ce qu'il pouvait faire, tout ce qu'il avait le droit de dire. Il voyait la ligne à ne pas dépasser briller devant ses pieds, blanche et aussi épaisse que la lame d'une épée. Elle était là, devant lui, fière et supposément infranchissable. Dessinée non pas pour le provoquer, comme il était tenté de le croire, mais bel et bien pour l'aider à se tracer des limites. Pastel et poreuse, insignifiante tandis que du bout de ses bottes il tentait de l'éparpiller comme un vulgaire tas de cendre. C'était à lui, à lui et à lui seul de savoir respecter cet ordre muet. Dans ce combat contre soi, il pensait encore avoir le dessus. Alors on ne bouge plus, on se contient et on évite les impolitesses. En face de lui, le Roi et la Chef de son Clan ; les limites de l'irrespect commençaient à douloureusement lui enserrer la gorge. Il aurait aimé incendier l'un, crier sur l'autre. Dire quelque chose, n'importe quoi, demander des explications et en recevoir. Mais rien, rien de plus que ce qu'il avait déjà dit ne devait sortir d'entre ses lèvres. On lui avait demandé de suivre Samyra Alcantha ; il l'avait fait. De remettre la lettre ; il l'avait fait. Il ne lui restait donc plus qu'à partir, expliquer la situation, faire un compte-rendu. Son travail se limitait à ça et c'était bien de son travail dont il s'agissait. Il était ici en tant que Brigadier – ou du moins se plaisait-il à le croire. Il était ici en tant que Brigadier et ferait ce qu'on lui avait demandé, sans se poser de questions ou en faire plus que nécessaire. Il faisait suffisamment confiance à Annahita pour faire abstraction de son propre jugement le temps de se fier au sien. Mais là, voilà. Il était au bout de ses propres limites, tendu et énervé, les doigts serrés sur l'arme de quelqu'un qu'il aurait préféré ne jamais voir. Encore moins dans ces conditions. Son incompréhension ne faisait que l'énerver un peu plus, et s'il n'avait pas été aussi fermement attaché à ses principes il n'aurait pas hésité à frapper quelqu'un. Mais lui doublement armé, aux sans défense équivalente, ça n'avait strictement aucun intérêt. Ça ne réglerait rien. La violence ne serait, au moins pour cette fois, pas une solution au problème. Il était suffisamment intelligent ou mature pour comprendre ça, même s'il ne l'était pas assez pour appliquer totalement.
L'exclamation du Prince n'arrangea rien. Ce ne fut qu'une flamme de plus dans un brasier déjà ardent ; tout son corps se crispa et, de nouveau, il faillit bien imprimer la marque de ses doigts dans le manche de l'arme.
« Par respect ! Parce qu'elle, peut-être, fait preuve de respect ? »
Ses oreilles se baissèrent quand ses yeux, eux, fusillèrent avec une colère renouvelée l'imbécile qui leur faisait face. Il aurait pu briser cette arme, s'il avait eu un peu plus de force. Et à la blancheur de ses phalanges crispées, il aurait tout aussi bien pu être en train d'essayer. Sûrement avait-il l'air trop impliqué. Sûrement l'était-il trop, d'ailleurs. Mais ça Jensen n'y pensait pas le moins du monde. Il fulminait ; et la colère, quand elle dépassait un certain seuil, empêchait toute forme de réflexion. Il se fichait bien de savoir si oui ou non la Princesse avait fait preuve de respect – tout ce qui lui importait était de lui faire retirer cette insulte. Il n'aurait accepté aucune insulte, aucune forme de critique la concernant. Pas maintenant, et encore moins de sa part. Peut-être qu'à tête reposée il aurait su faire la part des choses et se dire que, oui, il avait pu prendre telle ou telle chose comme une marque d'irrespect ; cela dit, rien n'était moins sûr. Qu'une personne qu'il haïssait ou méprisait se permette de porter un jugement sur quelqu'un auquel il portait autant d'estime qu'Annahita Della'Morte était tout simplement hors de question.
Mais non. Il devait garder son calme, finir cette histoire au plus vite.
«… Hhh. Abruti. »
Son sifflement empli d'une colère presque tangible traversa la pièce comme une flèche. Dans la mesure où il ne comprendrait pas ses paroles, cette insulte ne revenait ni plus ni moins qu'à laisser s'échapper un peu de pression pour mieux contenir le reste. Ce qu'il faisait exceptionnellement mal. Et puis il vit la lettre, dans la poche de la Neko ; et elle, assise, dans l'expectative. Ses yeux bleus, qui arpentaient le sol en quête de calme, se posèrent avec une exaspération évidente sur l'une et l'autre des deux personnes qui lui faisaient face. Il voulait s'en aller, revenir au château, parler avec Annahita ; pour une fois qu'il ne cherchait pas le conflit à tout prix, une médaille aurait été la bienvenue.
« Il faut. Qu'il prenne. La lettre, répéta-t-il aussi calmement que possible. Donnez lui la lettre et ensuite, vous revenez avec moi. Au château. »
Même s'il avait dit ça sur un ton aussi mauvais et autoritaire qu'à l'accoutumée, la fin de sa phrase ressemblait plus à une proposition qu'un ordre. Une sombre histoire de hiérarchie, certainement.
« Je vous redonnerais votre épée, concéda-t-il avec une mauvaise grâce évidente en direction d'Ankou, quand vous aurez pris cette... lettre. Pas avant. » |
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