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 Daydreaming.{Libre.XD}

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Tristan Erial


Le type qui cache des choses bizarres chez lui

Masculin Nombre de messages  : 29

Localisation  : Dans une rue, mais je pense pas que tu connaisses.
Emploi/loisirs  : Je vends des choses ; tu as besoin de n'importe quoi, je l'ai.
Humeur  : Plutôt bonne. Je ne sais franchement pas pourquoi, en fait, mais oui... Bah, bonne.

Inscrit depuis le   : 24/12/2009
Tristan Erial
Le type qui cache des choses bizarres chez lui


Feuille de personnage
Age: 17 ans,
Race: Esprit
Arme / Pouvoir  : ///

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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyMar 1 Fév 2011 - 9:58

[HS: J'ai loupé le buuuuuuuus...T__T
Le c*nnard est passé plus tôt et n'a même pas attendu que ce soit l'heure!==**
Enfin, ça m'a permis de ne pas être en retard pour ce rp, j'imagine, prenons les choses avec philosophie...>__>
Tu vois, si je rejette l'inspi quand elle est là, ce qui se passe? Un post tout pourri, comme celui que je viens de faire, et quasiment en retard... Grmbl.==]


On ne pouvait pas dire que Tristan passait son temps à faire n'importe quoi. Ç'aurait été mentir, n'est-ce pas? Certes, il n'avait encore que dix-sept ans; ce n'était pas bien vieux en soi, et on n'exigeait généralement pas des gens, à cet âge, d'être particulièrement responsables ou quoi que ce fut du même acabit. Il aurait presque paru normal qu'il fasse des bêtises à longueur de journées pour énerver ses parents, pour aller contre leurs ordres ou tout ce qui s'approchait, de près ou de loin, à ce qu'ils voulaient qu'il devienne. Et qu'il n'était évidemment pas, sans quoi ça perdait irrémédiablement tout son charme... Seulement voilà, ce n'était pas le cas. La première raison était idiote mais pas des moindres pour autant: il n'avait pas de parents à décevoir avec un plaisir coupable. Pas de géniteurs croyant se revoir en lui, rien de tout ça ne l'embarrassait, ni ne l'aidait d'ailleurs. Aussi aurait-il éprouvé des peines à faire le contraire de ce qu'ils lui demandaient, dans la mesure où après ne pas s'être vus pendant un peu plus d'une décennie, ils ne pouvaient plus exactement lui donner de leçons, pour ainsi dire. Le blond ne se prenait pas pour la personne la plus malheureuse du monde, et prenait ce fait avec philosophie, quelque part. Il n'était ni ne serait bientôt temps de s'inquiéter de tels sujets, surtout si ceux-ci ne lui avaient jusqu'ici posé aucun problème majeur. La deuxième raison était quant à elle, du point de vue de l'Esprit, beaucoup plus sérieuse quoique moins évidente. Les enfants de riches pouvaient bien faire ce qui leur chantait, puisque leurs parents auraient toujours suffisamment d'argent pour rattraper leurs profondes sottises. Lui, non. S'il ne savait trop quel bourgeois décidait, soudainement et sans vraie raison, d'organiser une fête gigantesque où l'alcool coulerait à flot, ce n'était pas si grave. Son père se débrouillerait pour que personne ne lui en veuille. Ils mettaient une fille enceinte? De l'argent pour la malheureuse, et elle ne dirait étrangement plus rien, faisant montre d'une nature de suite moins volubile. Tristan sourit intérieurement à ces quelques pensées, se répétant que le problème de la fête était réglé d'avance pour lui, puisqu'il n'en était jamais l'instigateur ou, en tout cas, que ça ne se passait jamais chez lui. Et puis, que ce n'était qu'en de très grandes occasions qu'il se rendait à quelque festivité, il ne fallait rien exagérer... Comme un anniversaire, quelque chose. Enfin. Toujours était-il qu'il ne pouvait décemment se permettre de 'faire n'importe quoi', comme il se l'était dit, et que s'il avait voulu résumer cette deuxième explication en un mot, nul doute que ça aurait été 'responsabilités'. Pas une lettre de plus, pas une de moins. Juste ça. Il faisait une très nette distinction entre ce qu'il voulait faire et ce qu'il devait faire. Arnaquer ces pauvres hères? Non, il n'en avait pas spécialement envie, et il aurait préféré jouer à n'importe quel jeu avec n'importe lequel de ses amis à la place, mais que voulez-vous; la vie, ce n'était pas qu'un amas de choses joyeuses et amusantes, c'était comme ça. Il se sentait également responsable de son frère aîné depuis sa maladie: Adrian s'était bien occupé de lui toutes ces années, il ne pourrait jamais lui rendre que le quart de la moitié de ce qu'il lui avait donné en agissant ainsi. C'était mieux que rien. Toujours pas assez, mais mieux que rien tout de même. Le poids -un peu trop léger à son goût, comme de coutume- du sac dans sa main en était une énième preuve; s'il s'était royalement fichu de tout, il n'aurait rien prit. Ou aurait tout mangé tout seul, mais il n'était pas l'incarnation de la forme la plus extrême d'égoïsme. Il regarda à nouveau Ayleen. Elle au moins était tranquille, il en était persuadé. Elle ne devait pas avoir beaucoup à faire... Enfin. Ce n'était pas forcément une bonne chose non plus, et il était mal placé pour parler, pour juger. Il y avait tellement pire que lui! Il pouvait encore se détendre souvent, et flaner à sa guise quand le courage lui manquait un peu trop cruellement et que la situation s'y prêtait. A l'instar de l'instant même, d'ailleurs. Marcher avec une presque inconnue en parlant de tout et de rien n'était pas la chose la plus utile et constructive qu'il ai fait de sa vie ou, dans une moindre mesure, aurait pu faire du reste de son temps... Mais c'était agréable. Et ne faisait, accessoirement, de mal à personne. Qui aurait pu le lui reprocher? Il avait beau chercher, il ne trouvait pas. N'avait aucune envie de trouver non plus, ce qui l'arrangeait bien. Il avait dit à la jeune fille aux cheveux bouclés qu'il l'emmènerait quelque part, et c'était justement ce qu'il comptait faire. S'il lui faisait découvrir un coin qu'elle ne connaissait pas, peut-être sa promenade aurait-elle un autre mérite que celui d'être distrayante...? Il se le demandait, tiens.

«Ah, tu aimes quelqu'un? C'est mignon! Enfin, hm. Je ne travaille pas, non, mes parents gagnent assez d'argent, donc..., de toute façon, je ne vois pas bien ce que je ferais. Je souris souvent, oui, et je viens juste d'avoir seize ans, alors c'est normal que tu te sois trompé!»

La première réflexion qu'il se fit fut que, de toute manière, les filles avaient une fâcheuse propension à trouver tout mignon. Plus particulièrement encore dès lors que le domaine abordé était l'amour. Lui n'avait jamais vraiment compris pourquoi, mais s'en était toujours admirablement bien servi. Par là, il n'entendait pas qu'il en ai fait usage pour la bonne cause, mais plutôt qu'il l'avait fait avec une grande maestria. Qu'elle ne travaille pas ne l'étonna pas plus que ça. Elle aurait été en train de le faire, sans ça, songea-t-il. Et on trouvait toujours quelque chose à faire. Pour une fille, aider à s'occuper d'enfants, aider dans une boulangerie était toujours possible. La première option était caduque pour un garçon, mais il y avait foule d'autres métiers, surtout dans cette grande ville qu'était Jiang Zemin. Si j'avais mieux compté, j'aurais pu aider un de ces commerçants, commenta-t-il intérieurement avec une pointe de regret. Mais en plus de ne rien savoir faire de ses dix doigts, certaines capacités basiques comme la lecture ou les nombres passé un certain point lui auraient demandé de l'exercice pour être maitrisées correctement. Ce n'était pas si simple. Il n'avait pas tellement le temps, sans parler de la motivation nécessaire... Plutôt mourir. Ce n'était même pas la peine de tenter sa chance, quand des dizaines de personnes plus douées que lui le faisaient. Il apprit en revanche qu'elle était âgée de non pas quinze mais seize ans; grand bien lui en fasse. S'il ne s'était trompé que d'un an -de quelques mois, pour être exact, s'il se fiait aux toutes dernières paroles de son interlocutrice- alors ce n'était franchement pas grand chose. Il n'y avait pas mort d'homme. Ce fut après un bref soupir qui en disait déjà long avant qu'elle ne formule sa réponse à haute voix qu'elle poursuivit:

«Mais non non, je n'aime personne. Même pas en secret! En fait, je suis sûre que je vais rencontrer l'homme de ma vie bientôt, reste à attendre. C'est un peu stupide, mais je suis sûre que je finirais par trouver, hein!»

Bientôt? Le temps était une notion très relative, se dit-il. Ne lui restait qu'à espérer que ce ne serait pas dans des années et des années, la pauvre! Tristan aurait pourtant juré qu'elle était du genre à avoir des vues sur le même garçon depuis longtemps sans lui en avoir rien dit. Autant pour lui, il avait dû se tromper. Quand on ne connaissait quelqu'un que depuis quelques brèves minutes, on n'était effectivement pas à l'abri d'une hypothétique erreur. Impossible de savoir sans demander, impossible de se demander sans avoir une petite idée. Qu'elle s'avère fondée ou non, après, c'était une toute autre histoire, qui ne le concernait plus. Et puis, ce n'était pas comme s'il devait surveiller ce qu'il racontait de peur que la jeune Meadlow lui en tienne rigueur. Elle avait l'air gentil, et au moins là dessus, il était certain de ne pas avoir faux. Le jeune homme lui adressa un sourire rassurant: lui ne trouvait pas ça si stupide. Il ne se serait peut-être pas définit comme quelqu'un de très fleur bleue, mais restait attaché à certaines valeurs. L'amour qui dure pour toujours, par exemple, était un concept qu'il trouvait plus que séduisant. On rencontrait quelqu'un, on s'aimait et on ne se lâchait plus, jusqu'à ce que la mort nous sépare. C'était plutôt beau, non? Lui en tout cas, aimerait toujours Adrian. Quoi qu'on en dise, quoi qu'on y fasse. L'adversité ne faisait que donner une touche de tragédie au tableau, d'héroïsme. Le blond ne pensait certes pas qu'il y avait en ce bas monde obligatoirement une personne qui nous était destinée. Mais ça n'empêchait rien.

«Alors, hm..., est-ce que tu as des frères et sœurs?»

Un sourire fleurit sur son visage, à l'image de celui qui s'était peint sur les lèvres de la demoiselle avec qui il marchait. Il avait Adrian. C'était encore mieux que toute une famille au complet, avec grand-père, grand-mère et arrière oncle! Il fut pris d'une sorte de doute, néanmoins, suite à cette ô combien profonde pensée: est-ce que ça existait seulement, un arrière-oncle...? Bon, par souci de logique, et à cause de ses incertitudes, il remplaça par 'petits cousins'. Pas qu'il fut totalement demeuré. Juste qu'une nouvelle fois, il ne connaissait pas. Lui-même n'en avait pas, mais certaines familles étaient tellement étendues qu'on ne voyait plus le bout de la table durant leurs grandes réunions, alors, bon... Il avait une amie comme ça: elle tentait de fuir tous les ans la réunion de famille, et échouait avec une constance qui forçait le respect. Tristan n'était jamais parvenu à retenir le quart des noms de ses cousins maternels. C'était sans parler des autres. Peut-être était-ce aussi le cas d'Ayleen?

« J'ai juste un frère aîné, Adrian. Il a vingt-neuf ans, même, dit-il après un vague effort de mémoire. C'est vraiment quelqu'un de génial! Enfin, mieux que moi, quoi. »

Il fit une pause: il avait toujours tendance à s'emporter, quand on parlait de son frère, il n'y pouvait rien. Étaler sa vie devant Ayleen n'était pourtant pas son but ultime, dans la vie... Enfin. Il lui retourna la question:

« Je parie que t'as une grande famille, toi? »

Tristan jeta un vague coup d'oeil autour de lui sans en avoir l'air, puis prit une route en légère côte. Ils sortiraient bientôt du centre-ville, de toute façon. A partir de là, il y aurait moins de risques de percuter quelqu'un, ce qui le consolerait. C'était lui, ou il devenait vraiment paranoïaque? Il se répéta qu'il ne tomberait pas à chaque pas. Peine perdue. Bah, pour ce que ça changeait, de toute façon... Prudence est mère de sureté.
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Ayleen Meadlow


Semeuse de troubles sur la voie publique, et jouet personnel d'Aleksei Astrehn

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Ayleen Meadlow
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptySam 5 Mar 2011 - 1:40

{Tatatala. ROULE TA BOSSE. N'est-ce pas?XD

Ayleen c'est une agence de rencontre infatiguable, je vous raconte pas.v__v}

Ça, pour sûr, Ayleen avait une vision de l'amour assez particulière. Pas dans le sens où elle était la seule à partager ce point de vue, ou qu'elle avait des idées étranges, voire tordues concernant ce domaine ; loin de là, fort heureusement. Simplement elle était un peu assise entre deux chaises, à emprunter ceci et cela à des idéaux parfois extrêmement différents. Par exemple, comme elle l'avait merveilleusement bien expliqué à Tristan, elle était tout à fait persuadée qu'elle rencontrerait bientôt l'homme de sa vie, celui qui lui fallait, de qui elle tomberait amoureuse et qui tomberait aussi amoureux d'elle. L'homme avec qui elle aurait des enfants, avec qui elle ferait sa vie, avec qui elle mourrait et partagerait tout..., bref. Le grand Amour, avec un grand A, celui qui n'arrive qu'une seule fois, celui qui rend toutes les fois précédentes ridicules et qui ne donne pas envie de connaître qui que ce soit d'autre. Et qu'à l'évidence elle n'avait pas encore rencontré. Pour autant, elle n'était pas si niaise et stupide concernant ce domaine qu'elle pouvait-et voulait-bien le laisser croire. Oh, bien entendu qu'elle savait que rester avec la même personne durant plus d'une centaine d'année, c'était compliqué! Elle savait aussi qu'on avait beau aimer quelqu'un, parfois il ne nous aimait pas. Elle savait aussi que d'autres fois, on pensait aimer quelqu'un et on finissait tout de même par le quitter. Oui, la jeune fille était parfaitement consciente des problèmes liés à l'amour, et en avait d'ailleurs expérimentés plusieurs durant ces dernières années. Enfin, quoi? Elle était jolie, gentille, il n'y avait aucune raison qu'elle ne trouve pas de petit-ami si elle en voulait vraiment un. Le seul soucis était qu'aussi gentils et attentionnés aient été ces derniers envers elle, elle ne pensait pas avoir vraiment trouvé 'celui qui lui fallait'. Sûrement parce qu'ils avaient fini par rompre, pour une raison ou pour une autre. Parce que dans l'idéal d'Ayleen, clairement, l'homme de sa vie et elle ne rompraient pas, jamais. Pourtant, à chaque fois qu'elle était tombée amoureuse-ou avait cru l'être, en tout cas-elle s'était dit que celui-ci était le dernier, qu'elle l'aimerait toute sa vie et qu'elle en mourrait s'il la quittait. Preuve en était que non, elle était vivante et en pleine santé, un grand sourire aux lèvres. Après la phase de déprime qui suivait la plupart des ruptures, ou qui suivait la prise de conscience que l'autre ne l'aimerait jamais, elle se disait tout bonnement que ce ne devait pas être le bon, voilà tout. C'était une manière comme une autre de se consoler, dans un sens, et elle aimait bien se dire que si ça ne s'était pas bien passé avec untel c'était qu'ils n'étaient pas fait pour être ensembles, et que chacun de leur côté ils trouveraient la personne qu'il leur fallait et avec qui ils seraient heureux pour le restant de leurs jours. Rien que de parler d'amour réussissait à la mettre de bonne humeur et à la faire sourire, tiens, maintenant qu'elle y pensait. Elle ne pouvait pas s'empêcher de s'imaginer mille et une choses sur tout et n'importe quoi, mettant son imagination à rude épreuve, et le domaine amoureux n'avait rien d'une exception. Tiens, peut-être que la fille que Tristan aimait était très riche? Ou peut-être très pauvre, au contraire. Peut-être était-il extrêmement jolie, peut-être était-elle très banale et se demandait pourquoi il l'aimait, ce à quoi il répondait quelque chose de merveilleusement mignon chaque fois, bien entendu. Ayleen aimait assez les relations à problème, tiens, se dit-elle brutalement, sans que cela ne la choque plus que cela pour autant. C'était tout de même plus amusant, quand il y avait deux trois choses qui empêchaient le couple de vivre heureux pour toujours! Il fallait quelques obstacles à surmonter, de son avis. Pas insurmontables, mais présents tout de même. Et puis l'idée qu'un jeune homme extrêmement beau et riche vienne s'intéresser à une demoiselle sans rien de particulier avait toujours séduit toutes les adolescentes, n'est-ce pas? Elle, les opposés, elle trouvait ça adorable. Donc l'évocation de couples mêlant riche et pauvre, beau et commun, par exemple, lui arrachaient toujours de petits bruits difficiles à identifier-mais prouvant qu'elle trouvait ça 'vraiment trop adorable', bien entendu.

Ses yeux presque rouges se détournèrent de Tristan après lui avoir posé sa ô combien importante question sur ses frères et sœurs, et elle eut l'occasion d'observer distraitement autour d'elle, cherchant à deviner où ils pouvaient bien aller. Oui, bon, elle avait accepté de le suivre en aveugle, mais ça ne l'empêchait pas d'être curieuse. Elle aurait bien aimé savoir où ils allaient rouler leur bosse, tout de même. (XDDDDDDD) Le problème était que même si elle reconnaissait parfaitement l'endroit, à sa grande satisfaction, elle ne voyait pas du tout où il pouvait vouloir l'emmener. Bah, elle verrait bien plus tard. De toute façon, comme elle s'en était fait la remarque, il n'avait l'air ni méchant, ni mal intentionné. Ce qui ne voulait certes rien dire, mais tout de même. Un visage mignon et amical la mettait toujours plus en confiance qu'un visage carré et un sourire étrange, évidemment..., mais c'était normal, de son avis. Certainement que ça l'était. Ça devait l'être. D'un point de vue moins amusant mais plus pratique, bien que plus grand qu'elle de beaucoup, il n'avait pas l'air particulièrement musclé. Non, pas du tout, en fait. Son sourire toujours posé sur ses lèvres elle baissa les yeux sur ses talons, se demandant si elle n'aurait pas mieux fait de mettre des chaussures plates, pour aller marcher. Question profondément inutile puisqu'elle ne devait pas avoir une seule paire de chaussures plates, mais qu'importe. Au moins s'était-elle rendue compte que ce n'était pas pratique pour la marche à pied, ce qui était en soit était déjà bien.


« J'ai juste un frère aîné, Adrian. Il a vingt-neuf ans, même. C'est vraiment quelqu'un de génial! Enfin, mieux que moi, quoi. »

Oh! Cette révélation la fit acquiescer d'un air convaincu quant-au fait qu'il soit quelqu'un de génial. Vingt-neuf ans, c'était tout juste un an de plus que Yanis-et, oui, cela le classait dans la catégorie des gens bien. Finalement, se dit-elle distraitement, elle aurait bien aimé avoir un grand frère. Elle ne savait pas trop pourquoi..., elle aurait aussi aimé avoir un petit frère, une petite sœur et une grande soeur, alors il ne fallait pas aller chercher les raisons bien loin. Elle aimait simplement être entourée de personnes qu'elle aimait, et une grande famille lui aurait fait plaisir au plus haut point. Malheureusement, quoi qu'on en dise, la sienne restait assez restreinte. Enfin, elle avait toujours ses deux parents, qu'elle adorait, et Aurora, sans qui elle était persuadée qu'elle ne pourrait vivre, ou serait déjà morte, en tout cas. Sans compter son oncle, qui était quelqu'un de très gentil selon elle, et Yanis et Hugo avec qui elle s'entendait bien. Non, vraiment, pas de quoi se plaindre. L'Esprit aux boucles rousses tiqua légèrement en l'entendant dire qu'il était mieux que lui, mais ne dit rien. Songeant que, de toute façon, elle aurait dit la même chose de sa sœur : qu'elle était mieux qu'elle. Elle le pensait, après tout. Rares étaient les personnes qui, sans être de véritables vantards, réussissaient à se mettre au même niveau que ceux qu'ils aimaient. Elle n'y arrivait pas, en tout cas, et Tristan semblait dans le même cas qu'elle. Enfin, bref, elle ne doutait pas que ça devait être quelqu'un de génial, vu la manière dont il parlait de lui. Elle l'imaginait beau (c'était à se demander qui ne l'était pas, dans son imaginaire...), plutôt sérieux mais drôle aussi, parce que sinon il serait ennuyeux, gentil avec ses amis et qui s'occuperait de son frère. Oui, hm..., génial, quoi. Il devait bien avoir des défauts, mais bon, elle n'avait pas envie de lui en mettre. Comme elle ne le connaissait pas, autant qu'il reste comme ça dans son esprit.

« Je parie que t'as une grande famille, toi? »

Pas besoin de vraiment réfléchir à la question, elle n'était pas fondamentalement compliquée non plus. Et puis, sa famille, Ayleen la connaissait par cœur ; à l'exception peut-être des cousins de ses cousins, par exemple, ou des cousins de ses parents, et des enfants des cousins de ses parents, mais, hm..., ça commençait à remonter loin, tout de même. Elle était à peu près sûre qu'en remontant ainsi elle finirait par être cousine au centième degré avec à peu près tous les Esprits d'Illea, alors...


«Pas vraiment, en fait, dit-elle en secouant légèrement sa tête de gauche à droite. J'ai mes deux parents, et deux cousins que je connais bien. J'ai aussi une sœur jumelle! Elle aussi, elle est géniale.»

Toujours aussi souriante, Ayleen cessa de serre ses mains l'une contre l'autre dans son dos, laissant ses bras se balancer dans son dos. Elle posa de nouveau ses yeux au sol, se rappellant qu'une fois, à force d'être distraite et parce qu'elle avait voulu mettre plus de talons qu'à l'accoutumée, elle avait réussi à se faire mal à la cheville. Ce n'était pas vraiment le moment de se blesser, ça c'était sûr-bien qu'elle n'était pas certaine qu'il y ait de 'bons' moments pour se blesser.


«Mais bon, au moins comme ça je connais tout le monde et je peux leur parler assez souvent, dit-elle, plus pour elle-même qu'autre chose. Ça doit être bien de pouvoir tout le temps être avec ton grand frère aussi, non? Vous devez être très proches, du coup.»

Un coup de génie sembla frapper la jeune fille aux grands yeux vides, dont le sourire s'agrandit légèrement.


«Oh, tu sais, je suis sûre que tu t'entendrais bien avec ma sœur! Elle s'appelle Aurora, ajouta-t-elle en hochant la tête avec conviction. Il faudrait que tu la rencontres, un jour, ce serait bien.»

Parce que oui, ils étaient déjà plus ou moins amis, ça allait de soi. Et qu'Aurora était célibataire-hm, pardon, n'aurait jamais assez d'ami, voilà. Et que l'idée que Tristan aime déjà quelqu'un lui était déjà passé loin, loin au-dessus de la tête. Oh, c'était bien, de se faire des amis! On en avait jamais assez, après tout.
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Tristan Erial


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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptySam 2 Avr 2011 - 11:35

[HS: Donc voilà, je chibi-ise mes posts, mais tant pis, j'irais plus vite, voilà!XD
Posté. What a Face ]

En y repensant, Tristan aurait adoré être parfait. D’une intelligence aussi vive que rare, d’une bonté sans limite ne fleurant toutefois pas avec la crédulité, d’une beauté qui ferait se retourner les gens à son passage et qui lui ouvrirait les portes de la haute société, bref, toutes les qualités qui dans son imagination pouvaient embellir un individu, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Cette combinaison magique qui offrait, sur un plateau d’argent, tout ce que ce monde avait à sacrifier au bonheur d’une de ses âmes, qui donnait raison à la plus stupide des absurdités, qui faisait que la Terre entière cède à tous vos caprices et donne un aspect de profonde mansuétude au plus odieux des commentaires. Quelle chance ça aurait été, ne pouvait-il parfois s’empêcher de songer. Savoir qu’il y avait bien pire que nous ne voulait pas dire que nous soyons la fleur de cette belle société bien rangée qu’était la nôtre ; résultat, il était inéluctable que l’on se prenne, de temps à autre, à lever la tête et laisser son regard glisser avec envie sur les barreaux qui nous précédaient sur cette échelle universelle. Le blond savait que, très honnêtement, s’il n’avait que peu d’argent et de biens et moins de renommée encore, la chance ne l’avait pas totalement abandonné à son sort. Mais ça restait insuffisant, quelque part, non pas pour être heureux, mais pour se dire que nous n’avions rien à jalouser à personne. Certes, lorsqu’il se débrouillait correctement, il pouvait jouer de son apparence pour entrer ici ou là, pour gagner de l’argent une ou deux fois même, pour se faire inviter. S’il suivait un raisonnement peu ou prou similaire, il n’était pas si idiot que ça puisqu’il parvenait bon gré mal gré à entourlouper bien des passants et bien des jeunes filles, avec ses discours mielleux aux accents d’honnêteté poignante, et pourtant feinte. Mais qui n’avait jamais entendu parler de l’immense beauté des Della’Morte, par exemple ? D’ailleurs, ceux-ci devaient avoir été bénis par les Dieux pour s’approcher avec autant de maestria du ‘top-niveau’ dans ce qui semblait être à peu de choses près tous les domaines. Ou tous ceux, en tout cas, auxquels il pouvait penser. Argent, intelligence, beauté, notoriété, pouvoir… Alors que lui peinait à maintenir la tête hors de l’eau dans la plupart d’entre eux, ils ne se rendaient pas compte de leur chance ! Ou peut-être que si, au fond. Il ne les connaissait pas, et ne les connaitrait jamais par le biais d’autre chose que les récits et anecdotes courant, de ci de là, en ville. Ayleen, qui marchait toujours à côté de lui, était jolie elle aussi. Tout du moins le trouvait-il, sans se mentir. La sincérité n’était pas toujours du meilleur effet dans les paroles, mais était toujours de mise dans les pensées, que lui disait souvent Adrian. Sans quoi nous finissions par occulter la vérité à nos propres yeux et ça, ce n’était jamais une bonne chose. De toute façon, il n’y avait pas de souci, dans la mesure où il s’agissait d’un compliment et que, ça au moins, Tristan maîtrisait à la perfection. En fait, réalisa-t-il, il aimait bien ses cheveux. De jolies boucles… Sur une fille, comme le rose, le rendu était tout en finesse, et très esthétique ! Ajoutez à cela un sourire radieux pour éclairer le visage, et l’ensemble était très joli. Bon, il préférait Adrian, mais ne se serait pans lancé dans une énumération qui n’aurait, de toute manière, pas été très concluante, il le craignait. Ils étaient trop différents pour que la comparaison soit un succès. En revanche, il se souvenait d’une fille splendide avec qui il lui arrivait d’échanger quelques mots. Sans doute, commenta-t-il intérieurement, les seuls qu’elle connaisse, dans son vocabulaire assez restreint… Stupide, oui, mais splendide tout de même, n’exagérons rien. Une conversation avec Ayleen était déjà, dans son esprit, classée comme plus intéressante. Même si ce n’était pas franchement ce qu’il y avait de plus compliqué au monde, il l’avouait…

«Pas vraiment, en fait. J'ai mes deux parents, et deux cousins que je connais bien. J'ai aussi une sœur jumelle! Elle aussi, elle est géniale.»

Tout de suite, Tristan laissa libre cours à son imagination. Qui ne fit, autant le dire de suite, pas de merveilles, aucune prouesse inattendue. Il pensa à une réplique conforme d’Ayleen, avec des cheveux plus courts et en beaucoup plus timide. Oui, les cheveux un peu en-dessous des épaules, sûrement. Autrement, elles devaient se ressembler à s’y méprendre ! Quelle chance ! Pas qu’il soit jaloux, juste qu’il aurait, lui aussi, aimé avoir un jumeau. Quelqu’un de son âge, avec qui il aurait pu faire tout ce qu’il voulait, qui aurait pu terminer ses phrases et aurait eu les mêmes gouts que lui. Quoique, à la réflexion, Adrian aurait pu ne pas l’aimer autant, ou se tromper et prendre l’un pour l’autre, ou il ne savait encore trop quoi, mais rien de très positif. Enfin, la réalité ne ressemblait pas à ce portrait-là de toute façon, nul besoin de s’en inquiéter ! Ça devait malgré tout être drôlement amusant de se faire passer l’une pour l’autre, de temps en temps –parce que oui, pour le jeune homme aux yeux marrons, il était impensable qu’elles puissent ne pas avoir envie de le faire, ne serait-ce que pour s’amuser ! La question des cousins restait pour lui un mystère insoluble, très trouble. En avait-il ? N’en avait-il pas ? Difficile à dire, en l’état des choses. Il ne savait pas s’il avait envie de les chercher, après tout, il était très bien, seul avec son frère. Mais des cousins, s’il en jugeait à l’expression de son interlocutrice, ce devait être amusant aussi. Bah. Puisqu’il ne pourrait jamais le savoir, ce n’était pas plus un problème que cette histoire de jumeau imaginaire. Et Tristan ne se faisait pas de souci quand ça n’avait pas lieu d’être.

«Mais bon, au moins comme ça je connais tout le monde et je peux leur parler assez souvent, poursuivit-elle. Ça doit être bien de pouvoir tout le temps être avec ton grand frère aussi, non? Vous devez être très proches, du coup.»

Tristan hocha la tête, autant pour confirmer sa première déclaration que pour répondre à la seconde sans s’étaler trop sur le sujet, qu’il devinait glissant. C’était vrai, ils étaient toujours ensemble. Et pourtant, quelque part, ils ne s’étaient pas tellement vus… Avant, Adrian était tout le temps en train de travailler, très dur, et la journée était donc très solitaire pour son cadet. Et à présent, même si ce n’était en rien comparable et qu’il faisait de son mieux pour atténuer ça, c’était lui qui passait le plus clair de son temps dehors. Cette pensée fit monter dans son cœur une pointe de culpabilité, qu’il écarta très vite. S’il s’était enfermé pour ne pas le laisser seul, Adrian l’aurait remarqué et l’aurait jeté dehors. Il était comme ça, Adrian. C’était comme ça qu’il l’aimait.

«Oh, tu sais, je suis sûre que tu t'entendrais bien avec ma sœur! Elle s'appelle Aurora, déclara-t-elle avec un air convaincu.Il faudrait que tu la rencontres, un jour, ce serait bien.»

Il adressa un sourire à son compagne de marche, ne sachant trop que répondre. Oui, peut-être… Il s’entendait avec Ayleen, alors il devrait en aller de même pour Ayleen-deux, non ? Enfin, Aurora. C’était un beau prénom, même si, pour lui, les jumeaux étaient des ‘Jules et Julie’, ‘Marc et Marie’, ‘Lila et Lilou’, ou encore d’autres ‘Diane et Diana’. Pas très original, il le reconnaissait, mais certains clichés avaient la vie dure. Surtout quand on n’avait jusqu’ici eu aucune bonne raison de les abolir, pas la moindre piste indiquant qu’ils pouvaient être mensongers.

« Ça doit être super, dit-il sans perdre sa bonne humeur, d’avoir quelqu’un qui te ressemble comme ça, qui pense pareil que toi et tout. Ça vous arrive d‘échanger de place ? Comme si là, je parlais à Aurora qui se fait passer pour Ayleen, ou ce genre de choses!»

Il n’avait pas pu s’empêcher de poser cette question-ci, avec beaucoup d’intérêt. Comme si elle avait été essentielle et que ne pas la poser aurait été un crime odieux. Les jumeaux, c’était juste tellement amusant ! Lui, il adorait ça. Et puis, elles devaient être proches, elles aussi. Après tout, les points communs et discussions ne devaient pas manquer, voilà qui devait rapprocher !
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyDim 1 Mai 2011 - 18:26

{Oh oui chibi powaaaaaaa \o/

Et..., je vais rencenser le nombre de fois où Ayleen pense à Aurora en tout. Je tiens un record, là.8D

Oh, et pour la forme : Adriaaaaaaaaaaaan ♥♥♥ Sale pédophile je t'aime bien quand même ;A; }

Pour Ayleen, à présent, entre parler à Tristan ou une de ses amies les plus proches ne faisait guère plus de différence. Même si elle le connaissait depuis très peu de temps, elle ne trouvait pas gênant de parler avec lui comme s'ils avaient été de vieux amis ayant du temps à rattraper et des informations capitales à échanger. Ce qui n'était pas le cas, vraiment, elle était simplement trop enthousiaste dans tout ce qu'elle faisait, sans aucun doute. Il avait été catalogué comme garçon gentil et sympathique, et pour sortir de cette catégorie il aurait dû faire quelque chose de vraiment, vraiment grave. Elle lui faisait confiance, et si elle n'aurait pas été lui raconter ses secrets ou les choses qui lui tenaient à cœur, sa méfiance s'était évaporée de manière considérable ces dernières minutes. Elle le suivait sans se préoccuper de regarder où ils se rendaient, lui parlait sans se dire que, peut-être, il aurait pu être dangereux et lui vouloir du mal. Elle s'était déjà posée ces questions au début, et si elles n'étaient pas restées très longtemps dans son esprit il n'en restait pas moins qu'elle y avait pensé! De fait, elle imaginait que la période de méfiance devait être passée, et qu'elle ne risquait plus rien. Tristan était un garçon gentil, il l'écoutait et lui répondait sans en faire trop, avec une certaine franchise, certainement. Ayleen n'avait en aucune façon envie de penser qu'il pouvait lui mentir, et ne voyait d'ailleurs pas bien pourquoi il l'aurait fait. Où aurait été l'intérêt de mentir sur sa famille, par exemple? Elle ne pouvait pas vérifier, d'accord, mais il fallait vraiment avoir un sérieux problème pour raconter n'importe quoi à tout ceux qui demandaient des informations sur vos proches. A moins que vous ne les ayez tous tués et qu'ils ne soient enterrés dans votre jardin, bien sûr... A cette idée, la jeune fille aux cheveux roux fut parcourue d'un frisson. Oh, des malades de ce genre, il devait y en avoir..., allez, un ou deux, dans tout Jiang-Zemin? Il aurait vraiment fallu chercher loin pour les trouver, et être encore plus malchanceuse pour devenir une cible quelconque pour un de ces dangereux individu. Là, elle ne faisait que se promener et discuter de tout et de rien avec un garçon qu'elle avait rencontré en route, et qui avait gentiment proposé de faire un bout de chemin avec elle. Tant qu'elle ne rentrait pas trop tard, personne n'allait lui tenir rigueur de quoi que ce soit, et ce serait simplement un joli souvenir de plus. En plus, il faisait bon pour la saison! Il aurait été stupide de rester enfermée quand elle pouvait marcher et profiter du beau temps, n'est-ce pas? Marcher seul était reposant, mais c'était aussi moins amusant. A deux, elle était persuadée qu'on ne pouvait décemment pas s'ennuyer, et c'était précisément ce qu'il y avait de bien dans la discussion. On ne s'ennuyait pas, tant qu'on ne se forçait pas à discuter de choses qui ne nous intéressait pas.

Et tant que la jeune Esprit ne s'ennuyait pas, personnellement, elle était heureuse. D'où son grand sourire et son ton de voix enjoué, qui trahissaient son état d'esprit mieux que n'importe laquelle des paroles qu'elle aurait pu prononcer. Et puis après tout, elle aimait bien ce sujet de conversation! La famille, dans un sens, on n'en parlait jamais assez. Elle adorait ses parents, sa sœur et ses cousins au même titre que son oncle et sa tante, et parler d'eux ne la dérangeait pas le moins du monde. Peut-être cela aurait-il été différent si un membre de sa famille était mort récemment, ou qu'elle ne s'entend plus avec eux pour une raison ou pour une autre? Elle remerciait les Dieux qu'il n'en soit rien, sincèrement! Elle aurait détesté ne pas s'entendre avec ses proches, et se serait sentie mortellement seule si ç'avait été le cas. Elle savait très bien que certains ne s'appréciaient pas, entre frères et sœurs ; Madelyn, par exemple, parlait très peu à sa petite sœur et n'était guère proche de ses frères ainés. Mais eux s'entendaient bien, il lui semblait... C'était curieux, quelque part, parce qu'elle les trouvait très gentils pour sa part. Et sa petite sœur, si elle était assez pessimiste et ne semblait pas beaucoup aimer bouger, n'était tout de même pas un monstre. Ce devait être la différence de caractères, sans doute. Ce n'était pas comme s'ils se lançaient des choses à la figure dès qu'ils se voyaient, ou qu'ils s'insultaient sans arrêt : simplement, de ce qu'elle avait pu en voir au fil des années, ils..., s'ignoraient. Ils se parlaient, mais ne passaient que peu de temps ensemble. Alors qu'elle, elle adorait sa sœur, et ne parvenait pas à s'imaginer ce que serait sa vie sans elle! C'était si étrange, à ses yeux, de ne pas apprécier sa famille. Mais elle ne pouvait pas parler pour les autres, et elle ne vivait pas leur vie. Ils avaient sûrement leurs raisons.


« Ça doit être super, répondit-il sur un ton enjoué, d’avoir quelqu’un qui te ressemble comme ça, qui pense pareil que toi et tout. Ça vous arrive d‘échanger de place ? Comme si là, je parlais à Aurora qui se fait passer pour Ayleen, ou ce genre de choses!»

Ayleen sourit en entendant la réponse du jeune homme, qui avait l'air lui aussi d'apprécier la discussion. Oh, tant mieux! Elle n'aurait pas aimé l'ennuyer, c'aurait été très gênant. Et puis c'était toujours embêtant, quand vous vous amusiez tandis que l'autre à vos côté semblait se moquer totalement de ce que vous étiez en train de dire ou de faire. Cela étant, elle devina qu'elle allait devoir faire la fatale précision qui s'imposait dans son cas et celui de sa sœur : elles ne se ressemblaient, physiquement ou mentalement, pas le moins du monde. Enfin, si, elles se ressemblaient comme ce seraient ressemblé deux sœurs du même âge, mais c'était bien tout. Elles avaient un air de famille évident, mais quand Aurora tenait clairement de leur père, elle elle tenait plus de sa mère. Et pour ce qui était du reste..., il suffisait de les entendre parler ou de les regarder vaquer à leurs occupations respectives pour constater qu'elles étaient assez différentes. Elle, elle pensait être plus sage et plus conciliante que sa sœur. Aurora était plus vive et se laissait moins faire, sans doute. Elle avait plus de force de caractère, c'était indéniable. Oh..., de toute façon, elle avait toujours trouvé que sa jumelle était bien mieux qu'elle. Ce qui était amusant, parce qu'elle l'avait déjà entendu faire le même commentaire à son propos.

«Ben, en fait non, répondit-elle pensivement, avant de se remettre à sourire. Moi et Aurora on ne se ressemble pas vraiment, même si on est jumelles. Elle a les cheveux blonds et raides, et ses yeux sont bleus. Du coup, même si j'essaie de me faire passer pour elle, ça va se voir...»

Elle tenta de s'imaginer en train d'essayer de se déguiser en Aurora pour X raison, et cela ne fit que renforcer sa précédente affirmation. Et puis il fallait être raisonnable : même si elle lui avait ressemblé comme deux gouttes d'eau, tout le monde aurait deviné qui était qui. Il aurait suffit de leur parler trente secondes pour savoir s'ils avaient affaire à Ayleen ou à Aurora, et encore. Trente secondes, c'était largement assez pour voir la différence de caractère qu'il y avait toujours eu entre les deux filles Meadlow.

«En plus, on a des caractères assez différents. Mais on s'entend très bien quand même! Je pense que sans elle, continua-t-elle avec un rire amusé, je serais déjà morte..., cinq, ou six fois. Ou plus.»

Oui, ou plus. Elle aurait dû faire une croix sur son calendrier à chaque fois qu'elle l'avait aidé, et compter les jours où elle ne l'avait pas fait-parce que, assurément, il y aurait eu plus de croix que de jours sans. Sa mère aussi lui sauvait la vie, parfois. Et son père de même, d'ailleurs. Finalement, elle était assez dépendante de ses proches ; et à défaut d'être une bonne chose, c'était tout de même bon à savoir.

«Enfin! Dis, est-ce que tu as une passion? Elle dirigea ses yeux et son regard vers lui, souriante. Comme le dessin, ou courir, ou un animal..., enfin, un animal, c'est pas vraiment une passion. Disons quelque chose que tu aimes particulièrement, alors!»
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyMer 11 Mai 2011 - 16:24

[Vas-y, compte-les, pour voir...XD
Je réponds ici puisque je devais répondre quelque part, donc bref.
Et Adrian t'aime aussi, même si c'est un sale pédophile, comme tu le dis si bien...>;^D
Posté. clown ]


L’un dans l’autre, se dit le jeune homme aux yeux sombres, on trouvait vraiment de tout ici. Jiang-Zemin était une très grande ville et, pour ce qu’il en savait, l’avait toujours été. Ses sérieuses lacunes en histoire, pour ne pas dire son absence totale de connaissances en la matière, lui faisait certes défaut, mais ne l’empêchaient nullement d’admirer, et apprécier, le paysage urbain qui s’étendait devant lui. L’horizon n’était pas plane et lointain, inaccessible comme le racontaient les vieux conteurs certains soirs d’hivers, mais délimités par les toits pentus des habitations, commerces et diverses institutions qui constituaient cet endroit sans cesse grouillant d’activité. Les lumières chaudes qui s’y allumaient en fin de soirées, les bougies qui s’éteignaient une à une la nuit tombée, tout ça permettait de se sentir moins seul, dans le fond. Ou en tout cas, Tristan se plaisait à le croire. Ce n’était pas que les petits villages manquent de charme, et s’ils étaient très différents de ce que l’Esprit connaissait rien n’indiquait qu’ils furent moins bons ; mais à son sens, une bourgade perdue au fin fond de la campagne d’Illea, loin de tout, où les voisins vous appelaient tous par votre prénom et connaissaient votre vie, vos soucis, où les conversations, les relations les plus insignifiantes étaient notoires et prenaient des allures d’affaire d’état ne serait jamais un environnement vraiment idéal. Et ici, il n’y avait qu’à tendre la main et allonger l’argent pour obtenir n’importe quoi ! Un plat, un petit animal domestique, un vêtement. C’était en arpentant ainsi les rues qu’il se rendait le mieux compte de sa chance, quelque part : même s’il n’avait pas les moyens de posséder ces choses sur lesquelles son regard venait à se poser, au moins pouvait-il les contempler et, les jours de grande chance, se débrouiller pour en avoir au moins un peu ! Plus il cherchait à comprendre cette volonté farouche de s’enterrer dans un amas de maisons isolées du reste du monde, moins il y arrivait. Les avantages ne lui sautaient pas aux yeux, et il n’avait jamais été de ceux capables de se pencher objectivement sur un sujet plus de deux minutes et demie : son point de vue entrait en compte et faussait indubitablement tous ses calculs sans qu’il s’en rende réellement compte. Ici, continua-t-il dans son énumération tout en laissant son regard couler sur Ayleen, on pouvait rencontrer de nouvelles personnes tous les jours sans le moindre problème. Les sceptiques et les misanthropes auraient pu argumenter que le danger se terrait dans chaque ruelle, que le fou à lier pouvait être votre nouveau voisin sans que vous y ayez porté la plus petite attention ; le blond n’y croyait pas. Et puis quoi encore ! Mieux valait ça, de toute façon, songea-t-il, que de le connaitre depuis toujours et ne pas savoir qui il était ! Pour lui, il n’y avait pas à tergiverser : la ville, la grande, la belle, de pierre et de bruits, valait mille fois mieux que ce calme lisse et ennuyeux de la campagne ou de la périphérie –même si à la vérité, il n’avait pas la moindre d’idée d’où se trouvait le nombre ‘mille’ dans cette longue liste qu’étaient les chiffres. Ils s’emmêlaient, se ressemblaient, et comme si ce n’était pas suffisant il y en avait trop ! Mille c’était plus que cent, et c’était couramment utilisé comme façon de parler. Mille, ce devait être…, beaucoup ? De là à être précis…

Il se demanda un instant combien d’âmes abritait cette grande cité qu’était la leur. Plus que mille ? Il chassa bien vite ces quelques considérations de sa tête, ne sachant qu’en faire et ne sachant pas plus y répondre convenablement. Ayleen n’avait pas l’air de s’embarrasser de choses inutiles, à l’image de ce genre de connaissance, aussi ne se serait-il pas avancé à lui demander, s’engageant dans le même mouvement dans une conversation qui aurait eu vite fait de tourner à sa défaveur. Pas besoin de tout numéroter pour tout apprécier, non ? Le fantôme d’un sourire vint étirer ses lèvres ; Ayleen verrait bien, quand ils seraient arrivés ! Enfin, ça, s’il s’adressait réellement à la vraie, et pas à sa sœur Aurora déguisée. Improbable ? Peut-être, mais pas impossible non plus si elles étaient jumelles. Lui n’en connaissait pas, personnellement, mais avait entendu parler de ces frères ou de ces sœurs qui se ressemblaient à s’y méprendre.

D’un autre côté, se dit-il, il n’allait pas commencer à l’appeler Aurora sous l’influence d’un vulgaire, stupide, imbécile doute qui l’aurait fait paraitre plus idiot qu’il l’était. Ça se trouve, pensa-t-il, il parlait à la vraie. Il aurait vraiment eu l’air bête, dans ce cas…

«Ben, en fait non. Moi et Aurora on ne se ressemble pas vraiment, même si on est jumelles. Elle a les cheveux blonds et raides, et ses yeux sont bleus. Du coup, même si j'essaie de me faire passer pour elle, ça va se voir...»

Le visage de Tristan prit soudainement une expression oscillant, indécise, entre scandale et étonnement ; un savant mélange des deux, sans doute. Les cheveux blonds, raides ? Et les yeux bleus ? Mais Ayleen avait de jolies boucles rousses, et des yeux ayant la couleur de tout, sauf du ciel ! Ses sourcils se froncèrent tandis qu’il essayait de réaliser une image mentale de ladite Aurora autrement qu’en prenant une copie conforme de sa sœur, les cheveux teints et lisses. Si elles ne se ressemblaient vraiment pas, alors il y avait peu de chances que leurs faciès soit aussi rigoureusement identique… Peut-être Aurora était-elle grosse, puisqu’Ayleen était mince ? Et horriblement méchante ?

Il se reprit aussitôt toutefois ; si sa compagne de marche l’admirait, il y avait somme toute peu de chances qu’elle soit une affreuse sorcière… Même si les quelques kilos en trop restaient franchement envisageables ; ou peut-être était-elle très grande et très sèche ? Il secoua vaguement la tête ; ce n’était pas possible de faire dans la précision avec ce peu d’information, et prendre la rouquine pour modèle de base ne garantissait pas non plus de ne pas s’écarter de la vérité. Après tout, lui-même et Adrian ne se ressemblaient pas plus que ça non plus ; la différence d’âge y faisait, mais que ce soit au niveau de la forme du visage, des yeux, des cheveux ou de la silhouette, les points communs pouvaient se compter sur les doigts d’une main… Mais cette histoire de jumelles ne se ressemblant pas l’intriguait. Lui avait-on menti, ou étaient-elles juste une sorte d’exception ? Il demanderait, se promit-il.

«En plus, on a des caractères assez différents. Mais on s'entend très bien quand même! Je pense que sans elle, je serais déjà morte..., cinq, ou six fois. Ou plus.»

Un sourire amusé remplaça bien vite l’expression sérieuse à en devenir ridicule qui avait un temps empreint ses traits : la bonne humeur devait être, plus ou moins, communicative. Un peu comme un virus qui ne ferait de mal à personne, conclut Tristan, fier de son parallèle. Aurora pouvait être très timide, très…, eh bien, très cruelle –les liens de la fraternité à eux-seuls expliqueraient alors l’entente des deux sœurs. Ou encore juste pas très féminine ? Il entendait par là malpolie, violente, le genre de comportement ordinairement attribués à la gent masculine, sans que cela lui soit inhérent d’ailleurs, il se prenait pour exemple, merci… Il en resta là de son portrait à peine dressé, décidant qu’il valait mieux se cantonner à ça pour l’instant et qu’il pourrait toujours demander des détails plus tard si le besoin s’en faisait sentir, ce dont il doutait de toute manière. Il lui fallait un peu de temps pour ramasser les morceaux de ses clichés qu’Ayleen venait, avec un grand sourire, de jeter par terre avec fracas… Des jumelles qui ne se ressemblaient pas. Il s’en souviendrait, savait-on jamais !

«Enfin! Dis, est-ce que tu as une passion? Comme le dessin, ou courir, ou un animal..., enfin, un animal, c'est pas vraiment une passion. Disons quelque chose que tu aimes particulièrement, alors!»

Il haussa les sourcils, ne sachant que répondre, et soupira longuement. Alors-là, pour une bonne question… Dessiner, non, songea-t-il en écartant de suite cette hypothèse. Il était juste nul pour ça, sans se l’expliquer vraiment pour autant. Courir était, lorsqu’on menait le style de vie qu’il menait, plus une nécessité qu’autre chose : il ne fallait souvent pas qu’on l’attrape, sans quoi il marinerait un moment aux cachots et ça, il préférait éviter. Un séjour pareil n’avait de bon que la nourriture, infecte mais gratuite, en tout cas le supposait-il. Les animaux étaient trop chers ; lui, les cuisinait. Même un rat, dans le fond… Ça pouvait se manger, non ? Après une brève réflexion, il haussa les épaules avant de répondre :

« Je sais pas, un peu de tout… Hm, je sais franchement pas ! Les anniversaires ? Et les étoiles, voilà ! J’aime bien les étoiles, je dirais. »

Il aurait tout aussi bien pu dire ‘manger un gâteau’, à tout le moins tant qu’il n’était pas au chocolat, ou encore ‘le soleil’, puisque lui au moins ne les condamnait pas à mettre des tissus pour éviter les courants d’air sous les fenêtres, et ne faisait pas, à l’instar de la neige, craquer le toit au niveau du grenier par endroit… Mais très honnêtement, ça faisait beaucoup trop noir pour lui et puis, il aimait bien ces points scintillants dans le ciel d’encre aussi. Adrian lui avait appris à reconnaitre certaines formes ; c’était toujours amusant de chercher. Pour une fois que quelque chose de brillant appartenait à tout le monde ! Ou à personne, mais pour lui, c’était du pareil au même. Au moins, elles ne demandaient pas de payer quoi que ce soit pour les regarder : pas comme des cours d’il ne savait trop quoi, un instrument de musique, de la peinture même. Tout le monde n’était pas autodidacte, et tout le monde ne pouvait pas lire des livres.

« C’est pas vraiment une passion, se sentit-il obligé de préciser, mais j’aime bien, c’est…, joli ? Et puis comme c’est la nuit, ça ne me fait pas perdre de temps ! J’en ai déjà pas assez, des fois, alors c’est pas pour aller faire n’importe quoi… »

Il décida de tenter sa chance, puisque de toute manière, après s’être trompé sur son âge, quelque peu sur sa famille, sur sa sœur, sur un hypothétique petit ami, bref, sur tout ce qu’il avait pu s’avancer à dire, il ne risquait plus grand-chose.

« Je parie que tu dessines ? Ou de la musique ? »
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyVen 1 Juil 2011 - 18:52

{La flemme de le faire, mais quand je le ferais, je tiendrais mon record.X'D

Et moi je suis en retard donc bref. Et j'aime Adrian, oui. Même si c'est un pédophiiiiile...8D}

Ayleen s'étonna un moment de l''expression qu'avait pris Tristan après qu'elle ait parlée, mais arrêta de s'en inquiéter dès qu'il se remit à sourire. Sans doute avait-il été étonné qu'elle lui dise qu'elle et sa sœur ne se ressemblaient pas vraiment, ça aurait même été plutôt logique. Si elle n'avait pas été un exemple vivant du contraire, elle aurait elle-même pensé que des jumeaux étaient des copies conformes l'un de l'autre, et qu'ils pensaient et faisaient tout de la même manière. Mais apparemment, ce n'était pas le cas. Il y avait une certaine ressemblance entre elle et Aurora, mais rien de plus que ce que la fraternité permettait. Et au niveau du caractère, comme elle l'avait dit, c'était encore une toute autre histoire... Mais ça ne la dérangeait pas. Elle n'avait jamais pensé qu'il fallait ressembler exactement à quelqu'un pour l'apprécier, ni qu'il fallait tout comprendre de l'autre pour l'aimer. Elle n'était peut-être pas toujours d'accord avec sa sœur, mais elle l'adorait tout de même, après tout ; c'était un assez bon exemple à ses yeux pour qu'elle en soit tout à fait convaincue. C'était sans doute pareil, pour Tristan. La jeune fille aux boucles rousses ne pensait pas qu'il dépasse un jour le stade de connaissance amicale à ses yeux, donc elle n'avait pas besoin de tout connaître de lui et de sa vie. A quoi cela aurait-il servi? Elle le trouvait gentil, il était aimable et ils avaient quelques sujets de conversation qui les mettraient sûrement d'accord, ça suffisait amplement. Elle avait besoin que ses amies les plus proches soient sincères et honnêtes envers elle, mais elle ne tenait pas à connaître les moindres détails des vies de toutes les personnes qu'elle pouvait bien apprécier. Non, elle n'avait pas envie de les détester pour quelque chose que de toute façon elle n'aurait jamais dû être amenée à savoir, c'était idiot.

Mais savoir ce que Tristan aimait, ça, ça l'intéressait. D'autant plus que ça ne le forçait pas à dire quoi que ce soit de trop personnel ou bizarre : il pouvait omettre ce que bon lui semblait, elle ne pouvait pas vérifier de toute façon. En revanche, ça l'aiderait à penser à des idées de conversation et à le connaître un minimum. Ça pouvait toujours être utile, pour ne pas faire de gaffe! Si elle se mettait à parler de quelque chose qu'il détestait, elle aurait eu l'air bête. Surtout s'il ne lui disait pas et qu'elle continuait de parler, et parler, et parler, et encore parler avant qu'il ne change abruptement de sujet. Elle disait cela parce que ça lui était déjà arrivé, et que..., et que, eh bien, c'était loin d'être agréable. Parfois elle ne se rendait pas compte qu'à forcer de dire tout et n'importe quoi elle pouvait agacer son interlocuteur, et c'était aussi handicapant pour l'autre que pour elle-même. Elle ne pouvait pas s'empêcher de parler quand elle était de bonne humeur, de donner son avis ou de dire ce à quoi elle pensait pour ne pas laisser s'installer un blanc gênant. Certaines fois cela ne l'embarrassait pas, que personne ne dise rien, mais d'autre fois c'était horriblement stressant. Ça ne faisait de mal à personne, qu'elle parle, en général.

Enfin, elle le pensait, tout du moins...

« Je sais pas, un peu de tout… Hm, je sais franchement pas ! Les anniversaires ? Et les étoiles, voilà ! J’aime bien les étoiles, je dirais. »

Ayleen sourit de plus bel, et acquiesça à sa réponse. Les anniversaires et les étoiles? Ah, sur ce point, elle ne pouvait qu'être d'accord. Elle aimait recevoir et donner des cadeaux, avoir ses amis et sa famille autour d'elle..., c'était toujours une belle journée, quoi qu'il en soit. Difficile de ne pas aimer ce jour de l'année, franchement. Ou en tout cas elle ne voyait pas comment on pouvait ne pas l'aimer... A moins de n'avoir perdu quelqu'un ce jour-là, ou de n'être atrocement pessimiste et grognon, peut-être. Quant-aux étoiles, elle pensait les aimer aussi. La jeune Esprit n'avait jamais vraiment pris le temps de regarder ces petits points lumineux, mais elle ne pensait pas les trouver laids. Là encore, cela lui paraissait difficile à imaginer. Elle leva bêtement la tête vers le ciel, comme si elle s'attendait à voir le ciel s'assombrir brusquement pour pouvoir observer des étoiles ; évidemment, ce ne fut pas le cas. A la place elle redirigea ses yeux et son regard vers son interlocuteur, et se promit que, ce soir-là ou peut-être le lendemain, elle prendrait le temps de les observer vraiment. Elle ne l'avait jamais fait jusque là et comme bien des choses, maintenant qu'on venait de le lui rappeler, ça lui manquait cruellement. A peu près comme toutes les fois où elle parlait tranquillement, puis voyait quelqu'un boire et se rappelait comme par magie qu'elle mourrait de soif.

« C’est pas vraiment une passion, mais j’aime bien, c’est…, joli ? Et puis comme c’est la nuit, ça ne me fait pas perdre de temps ! J’en ai déjà pas assez, des fois, alors c’est pas pour aller faire n’importe quoi… »

La jeune fille acquiesça de nouveau, tenant à montrer qu'elle suivait et s'intéressait à ce qu'il lui disait. Joli, oui. Elle força un sourire et détourna son regard devant elle, gênée. Il manquait de temps, alors? Sûrement, s'il devait faire toutes les corvées chez des personnes cruelles et sans-cœur pour pouvoir se payer à manger, il ne devait guère avoir de temps pour lui. Quoi qu'à la réflexion..., ça, c'était peut-être dans son livre. Il allait vraiment falloir qu'elle arrête de mélanger les deux, elle allait finir par ne plus savoir ce qu'il lui avait dit et ce qu'elle s'était imaginé. D'ailleurs, c'était déjà plus oui moins le cas. Est-ce qu'il lui avait dit s'il travaillait pour des personnes sans-cœur, déjà? Impossible de se rappeler. Mince... Maintenant, elle n'avait plus qu'à ne rien dire à moins d'en être vraiment sûre. De quoi elle aurait l'air, si elle lui demandait quelque chose d'aussi stupide alors qu'il n'avait jamais évoqué cela? D'une idiote complète. Et si elle lui reposait la question alors qu'il le lui avait déjà dit quelques minutes auparavant, elle aurait encore plus l'air d'une imbécile. Tant qu'à faire, elle préférait ne pas faire une chute douloureuse dans son estime. On a sa fierté, tout de même.

« Je parie que tu dessines ? Ou de la musique ? »

Son visage s'illumina de nouveau alors qu'elle le regardait, acquiesçant sans trop y réfléchir. Elle avait un peu l'impression de jouer à un jeu, quand il lançait des propositions de la sorte. Et comme toute jeune fille vive de son âge, Ayleen aimait assez les jeux de toute sorte. Qu'il se trompe ou tombe en plein dans le mille, cela lui faisait toujours autant plaisir.

«Oui! s'exclama-t-elle en balançant ses bras d'avant en arrière à mesure qu'elle avançait. Enfin je dessine. Je ne suis pas très douée, mais ça m'arrive de le faire quand même. Par contre je ne joue pas de musique..., les instruments sont un peu chers. Mais bon, j'aime bien écouter les personnes qui en jouent quand même. C'est joli.»

La jeune fille prit une seconde pour penser à ce qu'elle allait dire, tordant légèrement sa bouche tandis qu'elle réfléchissait. En effet, c'était un peu cher. Si son père en avait fabriqué, peut-être... Et puis c'était beaucoup dépenser pour pas grand chose : elle n'était pas sûre de pouvoir apprendre à jouer d'un quelconque instrument, de toute façon.

«J'aime bien les fleurs, sinon, ajouta-t-elle avec le plus grand des sérieux. Et les animaux mignons. Et marcher, bien sûr.»

Elle aurait bien ajouté 'et m'attirer des ennuis', mais elle doutait qu'il le prenne bien. Ce n'était pas contre lui bien sûr, mais elle avait une fâcheuse tendance à prendre le chemin de gauche sans hésiter s'il avait l'air dangereux et peu sûr, sans bien savoir pourquoi.

«Her, Tristan! Tant que j'y pense, tu es plutôt doué ou pas, en magie? Parce que moi je n'arrive pas à grand chose..., dit-elle en riant légèrement. Enfin si! Je sais faire des choses jolies. Changer les couleurs, par exemple... Mais à part ça, je ne suis pas très douée.»
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Tristan Erial


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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptySam 16 Juil 2011 - 13:12

[Ah, la flemme, quand elle nous tient on est juste fichus.XD
D'ailleurs, elle me tenait quand j'ai écrit ce post, ce qui explique bien des choses je crois, mais on m'excuses patati et patata...
Et tant qu'il le faisait qu'avec Tristan et qu'il violait pas des gamins, c'est pas grave, non...?==
Posté.clown ]
Tristan ne put s’empêcher d’être relativement fier de lui lorsqu’Ayleen lui confirma dessiner de temps à autre. Certes, les apparences étaient trompeuses mais il fallait leur reconnaitre que, parfois, elles permettaient tout de même de tomber juste. Même une horloge cassée donne la bonne heure deux fois par jour, après tout… Il n’y avait donc aucune raison valable pour qu’il passe son temps à se tromper sur le compte de la jolie rouquine qui marchait à ses côtés ! Enfin, si. Il devait bien y en avoir, se reprit-il, mais ne les connaissant pas et n’appréciant pas franchement cette perspective, il préférait la laisser de côté. Lui qui avait lancé ces quelques propositions principalement motivé par le hasard était à la fois le premier étonné d’avoir tapé juste et peu surpris de sa réponse. Paradoxal ? Sans doute, mais il ne voyait pas l’intérêt de se prendre la tête avec ses états d’âme, en particulier si ceux-ci n’étaient pas clairs comme de l’eau de roche. Qu’importait, au fond ? Tristan trouvait que cette fille avait une tête d’artiste sans pouvoir réellement l’expliquer : peut-être cela avait-il à voir avec son enjouement constant, ou sa façon d’avoir l’air de s’intéresser à tout et n’importe quoi, peut-être était-ce simplement un détail physique qui lui rappelait quelque chose. Il avouait sécher, à son plus grand déplaisir. Son regard alla sa fixer sur la jeune fille, en quête d’un élément capable de justifier ses suppositions ; en vain. Il reporta son attention sur ce qui s’étendait devant lui ainsi que le sol qu’il foulait, resserrant sa prise sur son sac faute d’autre chose. C’était comme ça, se dit-il pour se rassurer, les gens vous laissaient de temps en temps de drôles d’impressions pas systématiquement fondées, des sentiments, et personne ne saurait jamais pourquoi. C’était comme ça, oui… Mais ce n’était pas pour autant que ça l’empêchait, lui, de chercher d’où il sortait cette idée. Un dernier regard vers sa compagne de marche lui fit l’effet d’une illumination : ses mains. Il trouvait qu’Ayleen ressemblait à une joueuse de violon ou de piano, une peintre ou plus probablement une grande amatrice d’esquisses à cause de ses mains. Elles n’étaient pas abîmées comme celles des lavandières, par exemple, pouvaient l’être. Celles de serviteurs en général, de toute façon ; et ses ongles n’étaient pas rongés comme ceux des industriels stressés –pardon, l’image tout à fait erronée qu’il s’en faisait sans s’en rendre compte ; il n’en connaissait pas le moindre en réalité, pas plus qu’il n’en voyait où et quand que ce soit.

« Par contre je ne joue pas de musique..., les instruments sont un peu chers. Mais bon, j'aime bien écouter les personnes qui en jouent quand même. C'est joli.»

Le jeune homme opina du chef : en réalité, il n’était pas même certain de réussir à lire leur prix à tous. C’était une éventualité qi ne l’attristait pas plus que ça. Ça ne lui aurait servi à rien, de toute manière… A moins qu’il fut un mélomane caché, un génie des touches d’ivoires, le maître caché des cordes tendues ? Rêver un peu ne faisait de mal à personne, du moment qu’il ne se mettait pas en tête de mettre cette séduisante mais fantaisiste théorie à l’épreuve de la réalité. Les trois-quarts des projets n’y survivaient pas, et pas que pour lui. S’il avait su jouer, songea-t-il l’espace d’un instant, il en aurait fait son métier. Ceci dit, la musique était l’univers des bourgeois et des nobles, qui eux ne la considéraient sans doute qu’en tant qu’appréciable agrément. Alors bon, tant pis.

«J'aime bien les fleurs, sinon, poursuivit Ayleen. Et les animaux mignons. Et marcher, bien sûr.»

Marcher, oui. Ça allait de soi, sans quoi ils n’auraient pas été en train d’arpenter la ville à cet instant. Quant aux fleurs, il ne pouvait que partager son opinion. Elles embaumaient, colorées, toute une pièce. Avec ses couettes, son joli sourire, le rose qu’elle portait et ses goûts, la rouquine était l’archétype même de la gent féminine. Ce n’était, du reste, ni vraiment un compliment ni une critique : une constatation. Ni plus ni moins.

«Her, Tristan! Tant que j'y pense, tu es plutôt doué ou pas, en magie? Parce que moi je n'arrive pas à grand-chose... Enfin si! Je sais faire des choses jolies. Changer les couleurs, par exemple... Mais à part ça, je ne suis pas très douée.»

Le rire qui s’échappa de ses lèvres lorsqu’elle eut achevé sa phrase n’était pas moqueur, pas le moins du monde. Juste, peut-être, amusé qu’elle tombe sur un sujet pareillement embarrassant pour lui si vite. Dès le départ, Tristan songea à mentir. Il déporta son regard vers ses pieds un instant. Que dire ? Après tout, elle-même avait avoué, non sans humour, être l’une des pires billes de ce bas-monde en matière de magie. Il se demanda s’il la surpassait dans ce domaine, lui, le roi des sorts ratés et des bulles de savon. A la mention des variations de couleurs, il ne put retenir une moue sceptique. La seule, l’unique fois où il avait tenté pareille entreprise, le tissu était devenu d’un verdâtre immonde au lieu de rouge. Pas la peine de dire qu’il n’avait pas eu l’idée saugrenue de recommencer depuis… L’Esprit poussa un léger soupir, résolu à ne plus jamais, ô grand jamais, faire ainsi étalage de ses belles et pour le moins étonnantes compétences.

« Franchement ? Je sais pas, je crois que… dit-il avait un sourire ironique. Hm, que ça pourrait pas être pire. Je vois même pas comment les autres font pour arriver à quoi que ce soit. Enfin, quoi que ce soit d’autre qu’une catastrophe. Ça a toujours l’air facile, mais dès que j’essaie, je rate. Même changer les couleurs, j’y arrive…, mal, alors tu vois, hein… »

Il aurait bien prétexté « la faute à la génétique », mais franchement, il n’y croyait pas. Adrian se débrouillait très bien, ou en tout cas bien mieux que lui, et ils étaient pourtant du même sang. Ca ne justifiait donc rien. Les années conjuguées aux échecs répétés lui avaient enseigné qu’il n’y avait aucune explication ; le talent, le bonheur, l’argent, la beauté, l’obédience et tant d’autres encore. Les paramètres dont dépendait notre avenir étaient immuables et aléatoires. Des joyaux accordés au hasard des caprices des Dieux… une logique pareille le rendait malade, mais il fallait compter avec elle. La rejeter ne risquait pas de l’annuler.

« Y a vraiment des fois où ça serait utile, tu trouves pas ? Qu’on y arrive en magie, je veux dire. »
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Ayleen Meadlow


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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyMar 16 Aoû 2011 - 19:06

{Moi aussi on m'excuse et patati et patata? Nyéhé.8D

C'est pas hyper vraiment trop mieux, non! Mais bon, je l'aime bien quand même. De toute façon, on ne dit pas du mal des morts.8D}


Pas très douée, non. Et encore, c'était un euphémisme. Cela dit, ça ne gênait pas franchement Ayleen de le dire, comme ça, à un presqu'inconnu. Elle n'en avait pas honte : c'était les faits, voilà tout. Elle n'était pas douée en magie. Elle avait bien essayé, parfois, de mentir à ce sujet. Pour impressionner quelqu'un, pour essayer d'inquiéter les autres, aussi. On ne vous attaque pas quand on pense que vous êtes très fort, de son point de vue. Mais franchement, ça n'avait jamais duré plus de quelques minutes. Il devait y avoir quelque chose, dans sa manière de faire ou même dans son physique, qui devait indiquer à quiconque passait près d'elle qu'elle était complètement nulle en magie. Oui, ça devait être ça. Ou peut-être que, tout simplement, elle n'était pas très douée pour jouer la comédie. Mais ce qui l'intriguait, plus que de comprendre pourquoi elle était si médiocre, était de comprendre pourquoi sa sœur était tout son contraire sur ce point. Une question d'entrainement, peut-être? Elle ne savait pas trop. Ce n'était qu'une supposition, et elle n'en serait sans doute jamais sûre, mais la jeune Esprit était persuadée que s'exercer exactement de la même façon qu'Aurora n'y aurait rien changé. Ça devait être une question de..., potentiel. Un peu comme pour le dessin, sans doute? Il y en avait qui faisaient des chef d'œuvres après quelques heures d'entrainement, et d'autres restaient au bas de l'échelle même après des années d'acharnement. Hm, oui. Ses couettes rousses se balançaient au rythme de sa marche, et elle dût replacer une mèche derrière son oreille pour être tranquille. Changer les couleurs, c'était joli, au moins. Faire pousser des fleurs aussi. Et puis elle pouvait toujours apprendre à faire d'autres choses, elle était encore jeune. Son regard et ses yeux se posèrent sur Tristan cependant qu'elle attendait sa réponse, curieuse. Elle ne s'attendait pas à quoi que ce soit en particulier ; s'il lui avait dit être très fort, elle l'aurait cru. S'il avait dit être au contraire totalement incapable, elle l'aurait cru aussi. Parce qu'elle n'avait aucune raison de douter de ses dires, et qu'elle ne comptait de fait pas le faire. Et autant certaines personnes dégageaient clairement une impression de maitrise, autant d'autres, c'était le vague complet. Elle, ça se voyait qu'elle n'était pas très douée, elle en était convaincue. Et elle avait connue des personnes qui, même sans élever la voix, avaient l'air d'être très doués. Mais Tristan, lui, elle ne savait pas. Ça pouvait être l'un ou l'autre, à priori. Ou même un juste milieu.

Cela dit, le soupir qu'il poussa lui fit penser qu'il ne devait pas être dans la catégorie 'je suis très puissant mais ça ne se voit pas sur moi'. A moins que le sujet ne l'ennuie? Elle se mit à penser à toute vitesse à d'autres sujets possible, au cas où son angoisse ne s'avère justifiée, tout en prenant bien soin de continuer à sourire.

« Franchement ? Je sais pas, je crois que… Hm, que ça pourrait pas être pire. Je vois même pas comment les autres font pour arriver à quoi que ce soit. Enfin, quoi que ce soit d’autre qu’une catastrophe. Ça a toujours l’air facile, mais dès que j’essaie, je rate. Même changer les couleurs, j’y arrive…, mal, alors tu vois, hein… »


La demoiselle faillit pousser un soupir de soulagement, mais se retint juste à temps. Alors il était nul en magie, hein? D'une certaine façon, ça la rassurait. Et puis ça leur faisait un point commun non négligeable, mine de rien! Elle acquiesça à ses paroles, un sourire amusé aux lèvres. Oui, elle le comprenait totalement. Elle aussi, elle voulait souvent essayer des choses qui avaient l'air facile, uniquement pour les rater comme ce n'était pas permis. Ça faisait bien rire ses parents, mais elle ça la désespérait plus qu'autre chose. Surtout quand elle voyait certaines de ses amies le faire avec une facilité déconcertante, quand elle-même n'y arrivait pas. Mais changer les couleurs, ça, elle savait faire. Bon, ça ne donnait pas toujours exactement le résultat recherché, mais c'était déjà ça. Elle songea un moment à essayer de le faire sur ses cheveux, mais la perspective de se retrouver avec les cheveux caca d'oie au lieu de blonds la ramena brutalement sur terre. Mauvais plan. Qu'elle doive demander à quelqu'un de changer la couleur ratée d'un de ses chemisiers, soit. Mais qu'elle vienne chez une amie avec une capuche et lui demande de rendre à ses cheveux leur couleur d'origine, ça, non. Et, et si jamais ils avaient dû rester de cette couleur?

A cette perspective, la jeune fille ne put s'empêcher de passer une main dans ses boucles soignées.

« Y a vraiment des fois où ça serait utile, tu trouves pas ? Qu’on y arrive en magie, je veux dire. »


La voix de Tristan la tira de ses rêveries – ou de ses cauchemars, en l'occurrence – et opina vivement du chef. Pour sûr, ce serait utile. Ce serait même très utile, dans certains cas. Elle n'en avait pas mille en tête, mais d'autres étaient extrêmement clairs.

«Oui, très utile, même !
s'exclama-t-elle avec intérêt. Je me suis habituée, mais des fois j'aimerais bien réussir à faire des trucs.»

Peut-être parce qu'elle se rendit compte que les 'trucs' n'étaient pas assez précis, ou juste pour continuer la conversation, la jeune fille ajouta :

«Comme par exemple, hm... Savoir me défendre mieux, déjà, poursuivit-elle avec un air convaincu. Parce qu'on ne sait jamais, ça peut être pratique. Et puis je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours voulu faire de la lumière. Ou une petite flamme. Quelque chose comme ça!»

Elle avait déjà essayé, mais autant dire que c'était un désastre. Peut-être qu'en se concentrant un peu, elle réussirait à faire une petite lumière, suffisamment forte pour qu'elle puisse la voir au moins un peu dans le noir complet? Elle n'en était même pas certaine. Un soupir, qui traduisait bien mieux que n'importe quel mot son impuissance face à la situation, passa la barrière de ses lèvres. Elle devait avouer qu'elle ne faisait pas beaucoup d'effort en magie, d'un autre côté. Elle préférait s'amuser et rire avec ses proches plutôt que passer plusieurs heures par semaine à s'exercer. Et quand elle essayait de s'entrainer avec ses amies, autant dire que ce n'était pas sérieux du tout. Ça finissait généralement en n'importe quoi général, jusqu'à ce qu'un adulte ne vienne mettre fin à leurs idioties.

«Il faut beau, quand même», ajouta-t-elle tout à trac, sans réel rapport avec la conversation

En fait c'était surtout qu'elle venait de se rendre compte que malgré sa jupe légère, elle n'avait pas tellement froid aux jambes. Et, forte de sa trouvaille, elle s'était sentie obligée d'en faire part à son interlocuteur. Qu'il fasse beau, en été, c'était normal ; qu'il fasse beau, en hiver, c'était génial. Enfin, froid, mais beau. Il ne pleuvait pas – encore – et c'était suffisant pour considérer qu'il y avait du beau temps, selon la demoiselle aux grands yeux foncés. Ce qui faisait beaucoup de fois le mot 'beau' en très peu de temps.

Donc, c'était une belle journée.
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Tristan Erial


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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptySam 10 Sep 2011 - 12:39

[Pfiou, un peu plus et j'aurais été en retard. Mea culpa, désolée, j'aurais dû répondre plus tôt, maaaais on m'excuse. Voilà voilà, j'aime pas mon post, ça fait un moment que ça m'avait pas frappée à ce point mais tant pis.XD
Posté, lammas ovce...XD♪♫Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 110805123045455675]


Le regard rivé sur Ayleen, Tristan songea avec soulagement que celle-ci, au moins, ne se moquait pas de lui. Qu’il était doux de ne pas se sentir seul dans les tréfonds abyssaux de la nullité… Si ce geste n’avait pas pu être interprété différemment, il aurait levé les yeux au ciel. Décidément, ils s’étaient bien trouvés ! Ironie du sort ou hasard, le résultat restait inchangé : s’ils se faisaient agresser, ils étaient morts. Morts et enterrés, définitivement, complètement, bref, finis. Le blond ne s’attarda pas sur le cynisme d’un tel raisonnement, dans la mesure où il ne faisait que l’évoquer sans aucune conviction et avec humour, certain qu’il était de la sécurité des grandes artères de Jiang-Zemin. S’il n’était pas particulièrement enjoué, Erial n’avait pas non plus le pli de casser d’une remarque acerbe tout semblant de bonne humeur sous il ne savait trop quel prétexte. Savoir être réaliste était une inestimable qualité, pour lui à tout le moins ; mais il était également bon de se laisser aller de temps en temps, c’était agréable. Il ne le faisait pas si souvent, concéda-t-il, mais tout de même, il n’était pas un rabat-joie ! Enfin, Ayleen avait tout comme lui dû apprendre à composer avec un flagrant manque de talent pour tout ce qui touchait à la magie et, rien que pour ça, il sentit envers elle un magnifique élan de sympathie. Du genre de celle que ressentent entre eux ceux qui ont ramé sur la même galère…, en quelque sorte. Ce n’était pas la première fois qu’il rencontrait quelqu’un qui fut incapable de quoi que ce fut, moins encore quoi que ce fut de grandiose, mais chaque fois c’était pareil. D’autant qu’elle assumait de n’arriver à aucun résultat satisfaisant, là où d’autres se complaisaient à dire qu’ils n’avaient juste « jamais essayé d’être doué ». Des comme ça aussi, il en connaissait, et il ne fallait généralement pas plus de deux petites minutes à en parler avec eux pour que ce comportement lui tape sur les nerfs. Ben voyons, et puis quoi encore ! Si le monde fonctionnait ainsi, lui n’avait qu’à se raconter, le soir avant de dormir, que très honnêtement, il aurait pu être immensément riche, donner des leçons aux grands pontes de ce royaumes et, pourquoi pas, clore le bec à n’importe qui à l’aide de fins traits d’esprit ! Non, non et non : quand on était nul, on était nul, point final. Il n’y avait pas à tergiverser comme ça…, ce n’était pas non plus la mort, après tout ! La honte, peut-être, sûrement même, commenta le blond aux yeux sombres.

S’entrainer sérieusement aurait remédié au moins partiellement au problème sur le long terme, mais ce n’était pas une perspective si alléchante, après mûre réflexion… Tous ces efforts, toutes ces heures perdues en vain ! C’aurait été un immense gâchis pour pas grand-chose, au final.

«Oui, très utile, même ! Je me suis habituée, mais des fois j'aimerais bien réussir à faire des trucs.»

Il n’y avait pas le choix, commenta le blond cependant qu’il se remémorait une réflexion d’Adrian : il fallait s’accoutumer aux mauvaises choses de la vie, et s’étonner toujours des meilleures. Comme leur incompétence respective dans ce domaine pourtant inhérent à la leur race rentrait sans hésitation dans la première catégorie, c’était exactement ce qu’il avait fait. On était, avait déclaré son grand-frère, plus heureux ainsi, et c’était en tendant vers ce genre d’idéal que les malheurs ne nous atteignaient même plus. La vision tronquée et colorée qu’il avait de son aîné l’empêchait de remettre ses paroles en doute, fut-ce une seconde : oh, bien entendu, qu’il avait raison ! Allons, le contraire n’était pas envisageable. Heureusement, les Dieux avaient voulu que, cette fois-ci au moins, son raisonnement soit bon ; pour peu qu’il lui eût conseillé de sauter d’une falaise avec sérieux et conviction, Tristan se serait exécuté. « Même pas peur », si la demande venait de son vénéré grand-frère.

«Comme par exemple, hm... Savoir me défendre mieux, déjà. Parce qu'on ne sait jamais, ça peut être pratique. Et puis je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours voulu faire de la lumière. Ou une petite flamme. Quelque chose comme ça!»

Un pauvre sourire éclaira le visage de l’Esprit. Ah ça oui, ça devait être franchement pratique ! Peut-être que s’il avait su se défendre, il n’aurait pas eu peur de se prendre une dérouillée pour avoir osé arnaquer madame, pour avoir avec trop d’insistance et mièvreries parlé à mademoiselle ? S’enfuir en courant, prendre la poudre d’escampette, la clef des champs : autant d’expressions qui n’avaient rien d’étranger à ce jeune homme à l’apparence pourtant fort honnête. Quant à la lumière, il ne pouvait hélas que lui donner raison : ça et les flammes, c’était bien là le secret d’un spectacle réussi. Des illusionnistes de rue, des artistes en tenues criardes. La création d’une frontière n’avait pas dû leur réussir : les Humains avaient toujours été, après tout, plus impressionnés par ce genre de tours que leurs confrères aux yeux désespérément vides ; logique, dans un sens. Ils connaissaient leurs « trucs ». Sauf Erial, pour sûr ; sauf Ayleen, ainsi que tous les imbéciles infichus de faire briller la plus petite étincelle, de raviver une braise pourtant encore brûlante. Sincèrement, ils devaient être profondément désolants. Le pire dans toute cette belle affaire était bien de n’y rien pouvoir…

«Il faut beau, quand même.»

Tristan releva la tête, étonné de ce brusque changement de conversation. Force était de constater qu’à ce niveau il n’aurait pas été exagéré de la consacrer championne en titre : elle le battait à plate couture. Par réflexe, le regard de Tristan se fixa sur le ciel sans qu’il n’ébauchât de mouvement : beau, beau, c’était vite dit… Quoique pour cette période de l’année il restât très acceptable, Ayleen n’avait pas tort. La simple idée du froid hivernal revint l’assaillir, et une grimace soucieuse vint un temps étirer ses traits : et les fenêtres qui ne seraient jamais réparées d’ici là ! Il se prit à prier silencieusement que le « beau temps », comme l’appelait sa compagne de marche, dure toujours. Toute l’année. Ainsi ne crèverait-il pas de froid en dormant… Il secoua vaguement la tête, sortant bon gré mal gré de ces préoccupations qui, pour l’instant au moins, n’étaient pas d’actualité. Il changea son sac de bras, et adressa un nouveau sourire, plus maladroit peut-être mais un sourire tout de même, à Ayleen :

« T’as raison, j’espère que ça va durer, c’est toujours plus agréable s’il neige pas et s’il pleut pas. Ou qu’y a pas trop de vent et qui fait pas trop froid. Enfin, conclut-il avec un léger haussement d’épaules, quand on dirait pas que c’est l’hiver, quoi… »

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Ayleen Meadlow


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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyJeu 20 Oct 2011 - 18:21

{Oui, je suis en retard. Tu as officiellement le droit de me frapper. C'est fou, à chaque fois que je pourrais t'engueuler pour avoir été limite en retard, je le suis encore plus! Injustiiiice... ;A;

Lammas ovce lammas j'aime
pas mon poste mais il est là.8D

Et je fus surpris que l'animal blatère. Mais c'est qu'il a une bosse en trop, CE FUMIER D'CHAMEAU! ♫}


Chacun sa vie, chacun ses soucis. Ayleen enviait sa sœur sur bien des points – dont la magie – mais sans doute qu'Aurora lui enviait certaines choses aussi. De son point de vue, c'était ridicule : elle avait beau ne pas se trouver laide, elle pensait sa sœur plus belle qu'elle. Et question maitrise de la magie, elle n'en parlait même pas! Et puis elle avait plus de caractère qu'elle, savait prendre des décisions plus facilement, hésitait moins à dire ce qu'elle pensait, faisait moins d'erreurs, certainement, aussi. Mais, comme on dit, on est jamais content de ce que l'on a. A part si on est une jeune femme extrêmement belle, brillante en magie, intelligente, à la fois décidée et calme, énergique mais mesurée, ni riche ni pauvre, sensible sans trop l'être, juste et impartiale... Mais si cette personne existait, alors la jeune Esprit ne l'avait jamais rencontrée. Ils avaient tous été crées avec un peu de perfection, non? Il en fallait pour tout le monde. Certains en avaient plus que d'autre, et tout le monde ne parvenait pas à se mettre en valeur, mais personne n'était parfait. Elle et Tristan, par exemple, ils étaient nuls en magie ; et alors? Ça pouvait s'avérer embêtant, d'accord, mais ça ne changeait rien au fait que leurs personnalités pouvaient être très intéressantes! Elle se fichait bien de savoir s'il était un des meilleurs combattant de l'ouest ou le cancre de la classe, dans la mesure où il n'était pas son professeur. Hm... D'ailleurs, à l'en croire, ça n'aurait pas été une bonne idée. Enfin, il disait ça, mais peut-être n'était-ce pas si terrible que ça! Pour qu'il soit une véritable catastrophe et qu'il n'y ait pas pire que lui, il aurait vraiment fallu que..., eh bien, qu'il soit complètement nul. Et si c'était bel et bien le cas, eh bien ça ne l'empêchait pas d'être très sympathique. Elle ne le connaissait pas depuis très longtemps, d'accord, mais jusque là il ne lui avait donné aucune raison de douter de sa première impression. Bien qu'elle le voyait encore comme une sorte de pauvre orphelin martyrisé par sa belle-famille et voulant s'enfuir avec la fille d'un riche marchand dont il était éperdument amoureux, il était gentil. S'il s'était montré odieux elle aurait fait demi-tour aussitôt, de toute façon. Pas question de se promener avec quelqu'un de détestable, ça l'aurait mise de mauvaise humeur. Or ce n'était pas le but de la manœuvre : elle voulait, au contraire, pouvoir sourire et profiter du beau temps!

Observant Tristan sans pour autant diriger son regard vers lui, Ayleen dû empêcher ses lèvres de s'étirer un peu plus. Tout ça lui rappelait qu'elle avait encore du travail avec sa famille! Ses deux cousins étaient célibataires, jusqu'à preuve du contraire, et sa sœur l'était elle aussi. D'ailleurs la plupart de ses amies étaient des cœurs à prendre. Elle allaita voir du travail, si elle comptait trouver l'âme sœur de toutes les personnes dont elle était proche. Encore que certains y mettaient un peu bonne volonté, mais d'autres... C'était à se demander si la perspective de mourir seuls les effrayait! Elle, ça lui faisait peur. Elle voulait avoir le temps de trouver l'Amour avec un grand A, d'avoir des enfants et de les voir grandir. Pas question qu'on lui enlève ce rêve, c'était sans doute le plus concret de ses projets d'avenir. Se marier, avoir des enfants. Voilà tout.

Le jeune homme changea son sac de main, et elle le regarda faire sans rien dire. Elle espéra simplement que ce n'était pas trop lourd : parce que si ça lui sciait le bras, alors le regarder le porter comme ça sans proposer son aide n'était pas très charitable. D'un autre côté, ça n'avait pas l'air très lourd. Et puis il aurait pu mal le prendre, qu'elle le croit incapable de se débrouiller seul. Au final, elle se tut et se concentra sur la conversation.

« T’as raison, j’espère que ça va durer, c’est toujours plus agréable s’il neige pas et s’il pleut pas. Ou qu’y a pas trop de vent et qui fait pas trop froid. Enfin, quand on dirait pas que c’est l’hiver, quoi… »


Ayleen acquiesça distraitement, à moitié convaincue seulement. Elle était d'accord sur certains points : trop de vent, trop de froid, c'était ennuyeux et désagréable. Sans cesse décoiffée, congelée malgré un épais manteau..., non, ça n'avait définitivement rien de plaisant, ils étaient d'accord. Mais elle aimait la pluie, la neige et le mauvais temps tout autant qu'elle aimait l'Hiver en lui-même. C'était la période de son anniversaire, le début de l'année et la fin de la précédente. Une jolie période, blanche et brillante, durant laquelle ils pouvaient parfois faire des batailles de boule de neige, quand le temps s'y prêtait. Au contraire, quand il faisait trop chaud, elle ne savait jamais comment s'habiller. En hiver, elle pouvait rajouter couche sur couche, quitte à avoir l'air d'une idiote ; en été, en revanche, elle ne pouvait pas enlever tout ce qu'elle avait sur elle. Au final, elle souffrait plus des trop grandes chaleurs que du froid mordant qui régnait parfois sur la capitale. Elle tombait rarement malade à cause des basses températures, finalement. Ce qui semblait difficile à croire, quand on la voyait se promener en jupe courte arrivée en janvier...

« Moi j'aime bien l'hiver quand même, répondit-elle en haussant les épaules. C'est génial, quand on a de la neige! Et puis c'est la période de mon anniversaire. Mais c'est vrai que le froid ou l'humidité, c'est embêtant. »

Et pas qu'un peu. Si elle adorait jouer dans la neige et se promener sous la pluie, bien protégée par son parapluie, sa maison n'était pas d'accord avec ce rude traitement. Trop de neige sur le toit était dangereux, alors il était préférable qu'elle fonde assez vite. Et puis trop de neige dans l'entrée était assez ennuyeux aussi. D'ailleurs, elle pariait que les chevaux qui tiraient les fiacres étaient tout à fait d'accord avec ça. Leurs cochers aussi. Oui, d'accord, la neige et la pluie causaient plus de problèmes qu'autre chose. Mais Ayleen restait et resterait une enfant dans l'âme, et voir des milliers de petits flocons tomber du ciel, elle trouvait cela tout simplement magique. Et le bruit que faisaient le gouttes de pluie en s'écrasant au sol, c'était une véritable mélodie pour elle. Les orages étaient peut-être effrayants, mais le son d'une averse était pour elle aussi efficace qu'une berceuse.

« Quand il y a des fuites dans le toit, par exemple, soupira-t-elle, je déteste la pluie. Mais les fleurs ont besoin d'eau et de soleil pour vivre, alors j'imagine que nous aussi. On va où, au fait? »

Oui, elle avait accepté de le suivre sans plus de précisions. Mais sa curiosité reprenait le dessus sur sa mémoire, comme bien souvent. Et contre ça, elle ne pouvait absolument rien.


Dernière édition par Ayleen Meadlow le Lun 12 Déc 2011 - 17:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2011 - 15:23

[Eh oui, c'est la triste vérité, tu pourras jamais m'engueuler...~
Moi je l'aime bien, ton post, je comprendrais jamais tes critères...--v
Posté.Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 110805123045455675]



Décidément, non, l’hiver n’amenait avec que lui qu’une clique d’ennuis incommensurables. Lui, il ne supportait pas ça ; d’accord, il n’en disconvenait pas, la neige, c’était blanc, brillant lorsque le soleil, quoique froid, daignait les honorer de son insigne présence, c’était bien joli mais c’était tout. L’utilité de cette fichue poudre qui tombait du ciel n’était pas évidente et, aux yeux aveugles de Tristan, plus simplement inexistante. Pour lui gâcher la vie, ça oui, elle était là ! Et jamais quand il le voulait, assez étrangement. Les gens ne sortaient pas de chez eux s’il faisait trop froid ; ils se terraient près d’une cheminée brûlante, fenêtres et volets clos, des vêtements chauds sur le dos. Pourquoi alors aller dans la rue se geler les pieds ? Quelle idée ! Ils réduisaient au contraire les déplacements au strict minimum, et les riches marchands, les bourgeois, ne s’y risquaient plus du tout, envoyant leurs très chers serviteurs « quérir leur pitance »… Bien entendu, une foule d’enfants braillards couraient en tous sens, sous les yeux inquiets de quelque dame chargée de les surveiller, mais pour Erial c’était du pareil au même : en effet, comment était-on supposé refourguer quoi que ce fut à des gamins à qui on ne confiait jamais rien, moins encore de l’argent ? L’hiver était donc pour au lui, au niveau des affaires, une mauvaise saison qui, d’année en année, restait toujours constante dans sa rigueur et son acharnement à le tuer à petit feu. Un cap à passer, qu’il redoutait le reste de l’année durant. Même son niveau de vie chutait considérablement, quoiqu’il n’ait jamais eu l’impression d’atteindre le fond du fond. Il savait être ingénieux, trouver des solutions, et ce par la force des choses. Sans cela, il serait déjà mort, enterré et oublié de tous, sans parler d’Adrian qui lui n’aurait pas eu une chance, aussi maigre fut-elle, de s’en sortir. On pouvait par exemple toujours faire la manche, la couverture la plus trouée que l’on possédât négligemment jetée sur les épaules ; on pouvait voler, mais les plaques de verglas et la foule moins dense suffisait à dissuader les moins téméraires, et Tristan prêchait la prudence avant le confort. Tomber, se casser une jambe ou se faire attraper, les deux pourquoi pas, n’était-ce pas là une manière bien stupide de finir ses jours, d’être balancé en prison ?

Quant aux fêtes, ce n’était pas la peine d’y songer. Ce que cette période pouvait être barbante ! Le seul point positif de l’affaire était qu’il était facile de duper quelque quidam dans ces circonstances : on cherche un cadeau et, tout à coup, la verroterie nous semblait bien plus brillante –le triple de sa valeur restait indéniablement une « bonne affaire », en soi, ce qui profitait à tout le monde, au moins jusqu’à ce que ladite personne se rende compte de l’arnaque. L’un dans l’autre, l’hiver restait et resterait la période qu’il exécrait le plus, à un tel point qu’il lui était difficile de comprendre comment quiconque pouvait ne pas partager son opinion. Il aurait fallu avoir un sérieux problème… Ou aimer inconditionnellement avoir froid, ce qui était à peu près la même chose, à son sens. C’est pourquoi la réponse d’Ayleen conféra à son visage l’expression perplexe de qui n’est pas convaincu et ne le sera très probablement jamais.

« Moi j'aime bien l'hiver quand même. C'est génial, quand on a de la neige! Et puis c'est la période de mon anniversaire. Mais c'est vrai que le froid ou l'humidité, c'est embêtant. »

Oui, bon, son anniversaire expliquait beaucoup de choses, mais tout de même. Lui était né en juillet, soit dit au beau milieu de l’été. Ainsi, rien ne venait assombrir son humeur radieuse lorsque cette date se rapprochait. Ce qu’il aurait détesté être né alors qu’il faisait froid ! Comment aurait-on pu profiter de quoi que ce fut, manger correctement en claquant des dents ? Il plaignit presque Ayleen, tout en songeant qu’il fallait nuancer le propos : il aurait été content le jour de son anniversaire, fut-il en hiver… Toutefois, impossible pour lui de départager ce qui, de la crainte du gel ou de l’envie de fêter quelque chose, aurait eu l’ascendant sur l’autre. Chez la rouquine, le positif semblait être clairement plus important mais, avec l’enthousiasme continuel dont elle avait l’air de faire preuve, définir la norme par rapport à elle n’aurait peut-être pas été une excellente idée, aussi le blond s’en abstint-il, et se contenta d’écouter sa compagne de marche lorsqu’elle reprit la parole :

« Quand il y a des fuites dans le toit, par exemple, je déteste la pluie. Mais les fleurs ont besoin d'eau et de soleil pour vivre, alors j'imagine que nous aussi. On va où, au fait? »

Les fuites dans le toit, oui. Une des pires choses qui pût arriver à un homme dans toute une vie, lui semblait-il. Boucher vaille que vaille avec du bois, ça n’allait pas du tout parce que ça ne durait pas, il pourrissait, et faire réparer un toit, ce n’était pas si simple. On avait alors droit à une belle flaque d’eau glacée sur le plancher, n’était-ce pas magnifique ? Il vous pleuvait dessus durant la nuit entière et, las de boucher un nouvel interstice à chaque fois, vous finissiez par laisser tomber, vous rendormir bon gré mal gré et attraper le pire rhume de votre pathétique existence. Parole d’honneur : c’était insupportable, une vraie torture qui durait jusqu’à ce qu’il ne pleuve plus trop ou que de guerre lasse, vous fassiez réparer cette fichue toiture avant qu’elle ne vienne à bout de vos nerfs. Aussi solides qu’ils furent. Moi, se dit Tristan, je suis pas une plante et je passerais volontiers de toute cette flotte, je pousserais aussi bien avec du soleil et juste du soleil. Ce n’était évidemment pas possible, et dans les faits, personne n’aurait plus rien eu à manger si la sécheresse s’était abattue sur le pays. Mais le garçon n’y pensa pas, tout à son malheur avec l’eau et le toit qui ne tenait jamais le coup. Un sourire étira ses lèvres à l’interrogation d’Ayleen : ils avaient dit que c’était un secret, mais c’était toujours amusant de la laisser se poser des questions !

« Je crois que je m’en sortirais aussi bien sans neige et sans pluie, moi, je suis pas une plante. Tu sais, Ayleen, continua-t-il avec un haussement d’épaule en réajustant sa prise sur son sac, conciliant, je peux te dire où on va, mais ce sera tout de suite moins bien. »
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyLun 12 Déc 2011 - 17:42

{Mes critères sont... Inexistants? Purement subjectifs? J'en sais rien, en fait. Je l'aime pas, c'est tout.8'D

Et je suis encore en retard ahahahaha. Oh! Mais je peux arrêter le temps! Je suis... Super à la bourre!
pig }


Non, la pluie ne dérangeait pas tellement Ayleen. Tant qu'il n'y avait pas de fuites dans le toit, donc. C'est amusant, au début : comme à chaque fois qu'il se passait quelque chose qui sortait de l'ordinaire, la jeune fille était plus que motivée pour tout remettre en place les premières minutes. Son entrain allait en s'amenuisant au fur et à mesure que le temps passait, cela dit, et qu'il fasse froid à l'intérieur de sa maison douillette n'était pas la chose la plus agréable dont elle puisse rêver. Surtout que, dans ces cas-là, son père s'énervait toujours contre tout ce qui pouvait exister dans le monde. A commencer par le toit et la pluie. Or elle n'aimait pas quand son père était fâché – ce qui, à priori, était plutôt rassurant. Ainsi, quand la pluie tombait drue dehors et que le vent soufflait violemment contre les fenêtres, seuls les enfants riaient ou se blottissaient sous leurs couettes en s'inventant mille histoires passionnantes. Les parents, eux, devaient surveiller que rien ne cédait et que tout était bien fermé, que rien n'était posé sur le rebord des fenêtres, que les éventuels animaux étaient rentrés à l'intérieur... Être adulte n'avait rien d'amusant. Ayleen voulait encore pouvoir s'extasier des caprices de la nature encore longtemps avant de ne devoir colmater les trous elle-même pour ne pas que ses enfants attrapent froid. Elle ne redoutait pas ce moment, loin de là : mais il était sûr qu'une fois adulte, mère et mariée, elle ne pourrait décemment pas faire tout ce qu'elle faisait encore pour l'instant. Quoi que. Elle verrait le moment venu? L'envie de fonder une famille était, de toute façon, en premier sur sa liste. Le reste, aussi important que ce soit, passait donc légèrement après. Aider Aurora à en fonder une aussi était une autre de ses grandes préoccupations. Cette entreprise là, cela dit, semblait plus complexe que la première. Il fallait croire que sa sœur et elle, malgré leur gémellité, n'avaient pas la même façon d'aborder la vie et de voir les choses. Quel dommage! Si elle y avait mis un peu du sien, la rouquine était persuadée que sa sœur aurait pu trouver un très gentil mari sans le moindre mal. Mais, bon. Tant pis. Elle prendrait son mal en patience.


La jeune fille observa les lèvres de Tristan s'étirer, son propre visage marqué par une mine interrogative. Elle aimait assez se comparer à une fleur, tiens. Elle n'avait pas la moindre idée de celle qu'elle aurait été si elle était née avec des pétales et plus d'un mètre en moins, mais ça aurait été une expérience amusante. Tant qu'elle ne finissait pas écrasée, bien sûr. Voir des enfants ou des personnes irrespectueuses marcher sur de pauvres plantes qui n'avaient rien demandé à personne était tout bonnement horrible. Ça lui fendillait le cœur. Marcher quelques centimètres plus à gauche ne les aurait pas tués, non? Sans les fleurs, ce monde aurait été bien moins beau. Les arbres aussi, d'ailleurs, étaient très importants. Songeant cela, les yeux d'Ayleen s'agrandirent subitement. Ah! Elle ne pourrait jamais aller dans la plaine dorée avec son mari! Cette révélation, brusque et hors sujet, l'attrista plus que de raison. Voilà pourquoi elle détestait les guerres, quelles qu'elle soit. Il était déjà stupide d'aller chercher querelle auprès d'autres pays, mais chercher querelle à ses voisins... C'était vraiment stupide. Et à cause de ça, des fleurs avaient dû mourir par centaines et elle ne pourrait jamais aller dans cette plaine parce que, bien sûr, elle se trouvait de l'autre côté du Royaume. Si elle était restée à Esidir, au moins, elle n'aurait pas eu ce genre de problèmes. Ce que ça pouvait être cruel... S'il y avait bien une personne qui avait envie de se rendre là-bas avec son petit-ami, c'était bien elle pourtant. Et maintenant qu'elle y avait pensé, elle n'allait plus pouvoir se défaire de cette idée.

Peut-être y avait-il un endroit semblable à l'Ouest? Ça valait toujours le coup de chercher. Huuun.

« Je crois que je m’en sortirais aussi bien sans neige et sans pluie, moi, je suis pas une plante. Tu sais, Ayleen, je peux te dire où on va, mais ce sera tout de suite moins bien. »


La demoiselle aux grands yeux bruns fit une moue faussement ennuyée, puis se remit à sourire de plus bel. D'accord, d'accord. Et puis elle avait accepté de le suivre sans poser de questions, ce n'était pas le moment de commencer à revenir sur sa décision. D'autant plus que, comme elle l'avait imaginé, ce garçon était très gentil et on ne peut plus poli. Rien à craindre de lui, donc, et aucune raison de s'en faire pour sa vie ou sa vertu. Elle jeta néanmoins un bref regard au sac du blond, qu'il remit correctement dans sa main. Elle en aurait presque oublié la manière dont ils en étaient arrivés à marcher côte à côte. Rentrer dans les inconnus n'était certes pas la meilleure des façons de faire connaissance, mais ça en restait une tout de même. Ce qui ne voulait pas dire qu'elle allait foncer tête baissée dans le dos des personnes qui lui sembleraient aimable, bien évidemment. En plus de passer pour une désaxée complète, elle finirait la journée avec un sacré mal de crâne – ce qui ne la tentait absolument pas. Il y avait bien d'autres moyens d'engager la conversation, heureusement.

« Je suis sûre que ça te manquerait! s'exclama-t-elle d'un air convaincu, toujours aussi débordante d'énergie qu'à l'accoutumée. S'il y avait tout le temps du soleil la pluie me manquerait, à moi. Et je ne vois pas pourquoi ce serait moins bien si je le savais. Mais c'est pas grave, je te suis de toute façon! »

Elle ponctua ces paroles d'un nouveau sourire. Dans la mesure où elle était quasiment en permanence de bonne humeur, la voir en colère ou complètement déprimée devait être assez surprenant. Surtout en colère. Elle ne se souvenait d'ailleurs plus de la dernière fois où elle en avait voulu à quelqu'un au point de crier ou de taper du pied par terre ; ça devait remonter à un petit moment,à priori.

Comme sous le coup d'une brusque prise de conscience, elle tourna la tête vers Tristan.

« Oh! C'est quoi ta couleur préférée? »

Parce que ce qui est vital pour Ayleen ne l'est pas pour les autres. Mais ça, allez le lui faire comprendre. Il n'y avait vraiment rien de plus important que de savoir sa couleur préférée, sur l'instant.

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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyDim 1 Jan 2012 - 16:30

[Alalah, quand tu seras à l'heure... Enfin, avec les ordis portables maintenant ça va carrément le faire mieux, hein ?>;^D
Allez, roulez jeunesse ! Posté.Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 110805123045455675]



Oui, eh bien elle pouvait bien dire ce qu’il lui chantait, lui savait ce qu’il savait et, en l’occurrence, savait que la pluie ne lui aurait jamais manqué ! Eût-elle disparu pour des dizaines d’années qu’il s’en serait contrefiché, peut-être même en aurait-il remercié les Dieux chaque matin en se levant sous un grand, radieux soleil. Ca l’aurait bien arrangé, qu’elle disparaisse, toute cette eau…, elle ne servait à rien ! Ou en tout cas, elle ne lui servait à rien, ce qui équivalait grosso modo au même à son sens. Pas que le sort d’il ne savait trop quel berger qui avait absolument besoin de verts pâturages le laissât de marbre, mais quelque part il avait bien envie de se dire « tant pis pour eux ». Qu’ils se débrouillent tous seuls, lui aussi avait bien le droit d’être égoïste de loin en loin ! Ça ne faisait de mal à personne –surtout que toutes ces fichues averses, pire, cette grêle qui leur tombaient parfois sur la tête et lui cassaient allègrement les pieds ne risquaient pas de s’arrêter juste parce que sa pauvre petite personne l’avait demandé. C’était dans l’ordre des choses, et blablabla…, il en était tout à fait conscient. Ce qui ne l’empêchait pas du tout d’avoir envie d’autre chose. A regarder Ayleen, on eût pu penser que c’était amusant de se faire arroser toute la nuit et une grande partie de la sainte journée ! Lui, faisait la grimace en se levant ces jours-là, et s’il se levait d’ailleurs ce n’était que de très mauvaise grâce et le plus tard possible. Quand Adrian le secouait pour qu’il se bouge un peu et ne passe pas son temps à regarder les gouttes s’écraser lamentablement contre les carreaux. Ou s’infiltrer sous le châssis mal fichu. Ou aller rencontrer le sol par le toit –pourquoi fallait-il toujours qu’il en revienne à ces fichues fuites ? Ce sujet avait pourtant le don de le replonger dans d’atroces nuits de souffrances particulièrement agaçantes ! Sans exagérer, se dit-il à lui-même, parce qu’en rétrospective, il se demandait bien comment il avait pu leur survivre. Un bruit régulier qui tombe sans arrêt… Mieux valait qu’il n’y repense pas, ça n’allait pas l’avancer à grand-chose dans la vie. Mais il jugeait franchement mériter l’admiration du monde entier et de tous ses pairs rien que pour ça, et quiconque avait traversé pareille torture ne l’aurait sûrement pas contredit…

Ces quelques considérations ne firent que le conforter dans son idée qu’il se serait mieux porté au sein d’un continuel beau-temps. Eh bien quoi ! Ce n’étaient pas non plus tous ces inconvénients qui allaient lui manquer ! Il n’y avait bien que les enfants pour s’amuser de choses pareilles, pour s’exciter au plus diffus des flocons et partir sans bottes ni ciré courir sous l’averse, se coller aux fenêtres et jouer à qui sera le plus enthousiaste lors de grosses tempêtes… Erial avait de son côté autre chose à faire, merci ! Il fallait vraiment n’avoir rien de mieux à faire pour se réjouir de bêtises et d’ennuis en perspective pour les grandes personnes. La rouquine le sortit de ses pensées lorsqu’elle reprit la parole, le coupant dans sa logorrhée silencieuse quant aux abominables gouttes de pluie.

« Et je ne vois pas pourquoi ce serait moins bien si je le savais. Mais c'est pas grave, je te suis de toute façon! »

Tristan haussa les épaules : il n’avait pas envie de lui dire et puis, ce n’était pas faux qu’avec la surprise en moins…, oh, nuança-t-il, quoique. C’était toujours pas mal, de son point de vue –et sa jolie compagne de marche n’avait pas l’air du genre à casser son monde avec des remarques trop piquantes sous prétexte qu’elle s’était attendue à mieux. Il lui fut tout de même reconnaissant de ne pas insister plus, de ne pas aller plus avant dans ce sens. Tristan n’avait aucune envie de réfléchir trop, de se poser des questions, d’hésiter. Les conversations badines avaient leurs bons côtés ; elles n’avaient pas que ça, mais elles en avaient malgré tout et il était bien décidé à en profiter. Son frère n’était pas excessivement bavard, pas silencieux, pas renfermé ou quoi que ce fut de ce style, mais pas pipelette comme la jeune fille ici présente non plus alors, ça lui faisait du bien. Et puis le ton d’Ayleen était tellement léger ! Ça lui changeait. Certaines de ses fréquentations étaient un peu comme ça, elles aussi ; mais il n’avait pas toujours l’occasion de les attraper au vol pour passer du temps avec elles. C’était un peu dommage, mais il n’allait pas non plus pleurer là-dessus. Il aimait bien Ayleen Meadlow, c’était tout.

« Oh! C'est quoi ta couleur préférée? »

Il tourna soudainement la tête vers Ayleen, l’air perplexe. Pardon ? Sa couleur… ? La première réponse qui lui passa tout naturellement par la tête fut « mais pourquoi tu demandes ça, tout d’un coup ? », et dut nettement se lire sur ses traits dans la mesure où il ne chercha pas un instant à la masquer –il n’y pensa pas. Passer du coq à l’âne comme ça, il n’y avait pas idée, songea-t-il, plus amusé qu’autre chose toutefois et en dépit de la fausse contrariété que ces pensées pouvaient laisser supposer. Il fallait sérieusement s’accrocher pour la suivre, et encore, il avait dû laisser tomber ses idées de trouver une suite logique, un fil d’Ariane à suivre pour s’y retrouver dans le dialogue. Ce n’était pas si dérangeant, non, mais perturbant, ça oui, il ne pouvait pas le nier ! Il secoua vaguement la tête, suivant docilement le cours coupé de la conversation.

« Je sais pas, peut-être le…, bleu ? Ou le gris. Ou non, en fait plutôt le bleu quand même, mais aussi un peu le gris, précisa-t-il dans un ridicule souci de précision en jetant aux oubliettes la clarté du propos. Mais plutôt le bleu pas trop clair ou foncé. Pareil pour le gris… Enfin, tu vois le genre. »

Ou pas. Très honnêtement, s’il se comprenait lui-même, il en était d’ores et déjà très fier et tout étonné, alors, les autres…, c’était encore une autre paire de manche ! Le bleu des yeux de son aîné par exemple était juste magnifique –mais, bon, il concédait que peut-être il était un peu influencé sur ce coup-là par le support, il ne savait pas trop. Tristan jeta un coup d’œil à Ayleen sans en avoir l’air, et déclara d’un ton un peu fataliste :

« Mais j’aime pas le rose. Ça fait bien sur les vêtements des filles, mais autrement… »

Sous-entendu : c’était assez horrible, mais sur une fille c’était tellement courant que c’en était devenu okay. Une chance pour ces demoiselles aux goûts étranges ! Comme si elles avaient une inclinaison naturelle dont la gent masculine serait dépourvue pour tout ce qui était fuchsia, rouge un peu trop clair, framboise ou pailleté… Avec le jaune, cette couleur était peut-être bien l’une des seules qu’il n’appréciait pas du tout. Le jeune homme s’arrêta un instant à un croisement, avant d’opter pour une route en côte plus petite –sans l’être trop, ni glauque, ni étroite ni rien du tout : ça n’aurait pas été très sympa pour Ayleen.

« Pourquoi vous, les filles, demanda-t-il, décontenancé, vous aimez presque tout le temps le rose, hein ? Je comprends pas. »
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Ayleen Meadlow


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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyMer 1 Fév 2012 - 2:37

{JE SUIS TOUT JUSTE A L'HEURE. NHHHHG. Je gère pas encore, mais je progresse!çAç

Ce petit mouton me perturbe. Tant pis, moi, j'ai un petit porcelet. pig }


Ayleen accueillit l'air perplexe de Tristan par un sourire désolé. Elle avait bien conscience que ses questions sans rapport les unes avec les autres – et possiblement indiscrètes – pouvaient décontenancer, voire énerver ceux qui n'y étaient pas habitués. C'était un de ses principal défaut, sans le moindre doute. Se disperser, ne pas réussir à se concentrer suffisamment longtemps, être distraite... Mais c'étaient de jolis défauts, selon elle, qui faisaient partie intégrante de sa manière d'être et de sa personnalité. Une Ayleen qui répond par monosyllabe en se plaignant tout le temps n'aurait plus rien eu à voir avec elle ! Et puis ça aurait été ennuyeux, d'être prévisible et de parler sans cesse sur le même ton. Si quelque chose venait de lui passer par la tête, n'était-il pas normal de vouloir le partager avec son compagnon de discussion ? Il était toujours intéressant de savoir tout un tas de choses sur les autres, quand bien même les choses en question pouvaient sembler bien futiles au premier abord. D'accord, connaître sa couleur préférée n'était pas vital. Pas utile non plus, en fait. Mais la jeune fille aimait respirer le parfum des fleurs ou raconter ses journées à sa sœur et, ça non plus, ça n'avait rien d'utile ou de vital. Mais c'était agréable. Et, dans le fond, c'était bien le critère le plus important des trois. Pas question de se cantonner aux corvées et aux devoirs ! La vie aurait plus tenue de la torture qu'autre chose, si elle avait été obligée d'agir ainsi. Non, elle avait besoin de fantaisie et de détails amusants, pas juste de formes carrées et d'obligations contraignantes. Marcher ne lui apportait rien non plus, jusqu'à preuve du contraire, et pourtant elle ne s'en serait passé pour rien au monde. Le vent sur son visage était tellement agréable ! Sans oublier que ça lui permettait de rencontrer des personnes géniales, de temps en temps.

Comme Tristan, par exemple. D'où l'utilité de connaître sa couleur préférée. Ça n'allait pas l'aider à mieux le connaître, mais sait-on jamais : ça pourrait être utile un jour. Au moins, comme ça, elle n'aurait pas à regretter d'avoir gardé cette question pour elle. Au pire, elle regretterait d'avoir oublié sa réponse. Ce qui risquait d'arriver, à long terme. Sa mémoire n'était malheureusement pas prévue pour stocker autant d'informations si précises.

« Je sais pas, peut-être le…, bleu ? Ou le gris. Ou non, en fait plutôt le bleu quand même, mais aussi un peu le gris. Mais plutôt le bleu pas trop clair ou foncé. Pareil pour le gris… Enfin, tu vois le genre. »

La demoiselle hocha la tête, agitant ses boucles rousses dans le même mouvement. Le bleu, mais un peu le gris aussi. Pas trop clair ni trop foncé. D'accord, enregistré ! Elle-même préférait le rose, le blanc ou bien encore le orange, mais elle n'avait rien contre le bleu et le gris ni trop clairs ni trop foncés. Après tout, correctement assorties et sur les bons vêtements, toutes les couleurs pouvaient être jolies. Il y en avait bien des plus laides, oui, mais rien d'insurmontable. En tout cas, le bleu et le gris lui semblèrent être des choix pleins de sens, tout à fait acceptables. Qui n'aimait pas le bleu, d'ailleurs ? Cette couleur était, au même titre que le blanc, parmi les plus appréciées à sa connaissance. Peut-être parce que c'était discret, mixte et élégant. Peut-être, oui. Le rouge ou le orange étaient déjà plus voyants, et puis le rose ou le mauve étaient catalogués comme 'féminins', alors forcément...

« Mais j’aime pas le rose. Ça fait bien sur les vêtements des filles, mais autrement… »

Ah, eh bien, voilà. Le rose et les garçons ne faisaient pas bon ménage, ce n'était pas nouveau. D'ailleurs, sans mentir, elle aurait trouvé bizarre qu'un jeune homme décide de s'habiller dans ce genre de tons. C'était féminin, voilà tout. Enfin ! Tant qu'il trouvait que ça faisait bien sur les filles, ça lui allait. Inconsciemment, elle baissa les yeux sur sa veste et ses bas. Tous deux étaient d'un joli rose pâle. S'il avait trouvé que ça faisait stupide, elle n'aurait pu faire autrement que de le prendre pour elle. Il lui arrivait de s'habiller uniquement d'orange et de blanc ou bien de bleu et de brun mais, globalement, sa garde-robe était essentiellement composée de tenues roses. On ne faisait pas plus féminin que ses jupes ou ses chemises : que ce soit par leur couleur ou leur coupe, elles ne pouvaient décemment aller qu'à une demoiselle. Et ça lui allait très bien comme ça. Être féminine, après tout, était plutôt une bonne chose. Jamais elle ne trouverait de mari si elle semblai négligée.
Elle jeta un regard interrogateur à Tristan quand il s'arrêta. Dès qu'il reprit sa marche, cela dit, elle le suivit sans poser de question. Heureusement qu'elle n'avait pas mis trop de talons, elle aurait été bien embêtée. Ou ses pieds l'auraient été, plutôt.

« Pourquoi vous, les filles, vous aimez presque tout le temps le rose, hein ? Je comprends pas. »

La question la prit de court et elle ne put réprimer une moue dubitative. Uuuuh... Très bonne question. A bien y réfléchir, aucune de ses amies n'avait pas au moins une jupe de cette teinte. Et même si elle n'en mettait pas autant qu'elle, il ne lui semblait pas qu'Aurora détestait cette couleur pour autant. Donc au final, impossible de le contredire ; les filles qu'elle connaissait aimaient toutes le rose, quoiqu'à des degrés différents. Ses épaules frêles se haussèrent, les yeux grands ouverts tandis qu'elle tentait – en vain – de trouver une explication satisfaisante.

« Ben... Je sais pas vraiment, en fait, répondit-elle après sa courte mais intense réflexion. C'est vrai que beaucoup de filles aiment le rose. Peut-être parce que c'est joli, non ? C'est mignon. Enfin c'est... euh, féminin ? »

Aussi claire que son interlocuteur quelques minutes auparavant, elle ponctua sa phrase d'un petit rire embêté.

« Mais les garçons aiment bien les filles qui portent du rose, non ? C'est peut-être pour ça aussi, ajouta-t-elle avec un hochement de tête entendu. Si j'aimais un garçon qui n'aimait pas ça, je crois que je mettrais une autre couleur. »

Ce ne serait pas un bien gros sacrifice. Oui, elle pensait pouvoir mettre quelques affaires au placard au nom de l'amour. Ce ne serait pas cher payé, après tout.

« Enfin, certains garçons doivent préférer les filles plus... Eh, moins roses. Mais je pourrais aussi demander pourquoi les garçons aiment se battre, hein ! »
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Tristan Erial


Le type qui cache des choses bizarres chez lui

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Tristan Erial
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MessageSujet: Re: Daydreaming.{Libre.XD}   Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 EmptyLun 26 Mar 2012 - 0:07

[Bah moi je suis grave à la bourre, voilà. Mais j'assume.XD
Posté.Daydreaming.{Libre.XD} - Page 2 110805123045455675]



Tristan quitta un instant son chemin des yeux pour jeter un coup d’œil de pied en cap à Ayleen : c’était clair que la demoiselle devait adorer ressembler à un gros bonbon tout rose. Enfin, se reprit-il immédiatement, pas gros, ce n’était pas vraiment ce qu’il avait voulu dire. Gros pour une friandise, certes, mais pas pour…, eh bien, pas pour une fille. La maladresse de ses tournures lui avait d’ores et déjà coûté assez cher pour qu'il s'en repentît sérieusement ! Mais ce défaut était chevillé à son corps plus sûrement qu’une sucette à un marmot ; impossible de s’en défaire, les Dieux lui en étaient témoins. Le blond se réjouit de ne pas avoir prononcé pareil commentaire à haute voix. Ce qui était tu quoique pensé ne blessait jamais personne –ou à tout le moins, personne qui respectât en premier lieu l’intimité de son vis-à-vis en laissant ses pensées tranquilles dans sa tête sans fouiller dedans comme dans une poubelle à la recherche du défaut de formulation. Ça ne lui était encore jamais arrivé mais, savait-on jamais sur qui on pouvait on tomber ! Pas qu’il soupçonnât quoi que ce fut du côté de sa ravissante compagne de marche qui lui avait expressément confié être un manche en terme de magie. Lui aussi l’était et n’aurait pas tenté d’expérience aussi téméraire, si bien qu’il prit pour acquis que ç’aurait été le cas pour tout le monde, point final.

Elle n’était du reste pas la première qu’il vît arborer ce genre de couleurs immondes sur leurs vêtements –là encore l’insulte n’était pas à prendre pour leurs tenues, qui du reste étaient très mignonnes, mais pour le rose en général. Et lui ne comprenait pas pourquoi. Pas étonnant, tu ne comprends jamais rien à rien, siffla une petite voix moqueuse qu’il fit rapidement taire. Il y avait tout de même matière à se poser de sérieuses questions ! La plupart de ses amies appréciaient ce genre de trucs rosâtres l’un dans l’autre assez moches, et ce qu’elles en possèdent ou non. Il fallait encore l’acheter et, de ce point de vue, il était bien placé pour savoir que tout ce qui était crème, tout ce qui était blanc ou marron coûtait toujours moins cher. Le tissu était comme ça, de toute évidence, jamais vraiment les mêmes prix, sans parler des tarifs du tailleur –récupérer de vieux habits fonctionnait tout aussi bien.


« Ben... Je sais pas vraiment, en fait. C'est vrai que beaucoup de filles aiment le rose. Peut-être parce que c'est joli, non ? C'est mignon. Enfin c'est... euh, féminin ? »

Joli, mignon, c’était vite dit ! Tristan restait persuadé que cette couleur était juste immonde. Passable sur une fille, oui, mais immonde quand même. Elles pouvaient aussi bien porter de l’orange, du bleu, du n’importe quoi d’autre, ce n’était tout de même pas une obligation. Son dernier argument néanmoins percuta l’esprit de Tristan : féminin, c’était possible. Ça aurait expliqué son aversion à lui, un garçon, pour ce qui y touchait de près ou de loin –surtout de près, pour être précis, dans la mesure où le rouge ne lui allait pas si mal.

« Mais les garçons aiment bien les filles qui portent du rose, non ? C'est peut-être pour ça aussi. Si j'aimais un garçon qui n'aimait pas ça, je crois que je mettrais une autre couleur. »

Tristan acquiesça vaguement ; oui, au fond, les femmes faisaient à peu près tout ce qu’elles faisaient dans l’optique de plaire ou de se trouver un mari. De se « caser » en quelque sorte ; pas qu’il les en blâmât, de son côté ! Quand on avait quelqu’un en vue, il n’y avait pas de mal à se faire apprécier, et quand on n’avait personne, il n’y avait pas de mal à …, eh, chercher, supposa-t-il. Donc, continua Tristan dans son raisonnement à la limite de la misogynie tout en faisait montre d’une généralisation aussi aberrante que désolante, les filles en rose étaient mignonnes, féminines et s’habillaient comme ça pour votre bon plaisir, ce qui forcément leur faisait de bons points. Il ne put que se ranger du côté de cette logique implacable qui s’imposait soudainement à lui sous des allures d’évidence, et il ne creusa pas le sujet. Une fiancée sage et qui cherchait à faire plaisir, il ne devait pas y avoir mieux. En principe.

« Enfin, certains garçons doivent préférer les filles plus... Eh, moins roses. Mais je pourrais aussi demander pourquoi les garçons aiment se battre, hein ! »

Moins roses, moins niaises et complaisantes donc ? Il fallait savoir, à la fin ! Le blond réfléchit une seconde avant de conclure que les femmes de caractère avaient plus de mal à se trouver quelqu’un, de ce qu’il en savait. Quoiqu’au final, ça ait sans doute plus de rapport avec l’apparence qu’autre chose. Une belle idiote rose bonbon ou une intelligente, impulsive et laide demoiselle…, lui n’aurait rien misé, mais les résultats n’étaient pas non plus le mystère de la Création.

Il adressa un sourire ironique à la jeune fille : sympathique ! Et lui, alors ? Il n’aimait pas se battre ! Le poltron qu’il était passait son temps à s’enfuir dès que la situation devenait trop périlleuse pour son maigre courage. Si ce n’était pas de la bataille, ça…


« Tu pourrais. Sauf que toi, tu portes vraiment du rose alors que moi, je me bats pas. Comment tu voudrais que je réponde, hein ? »

A ces mots, Erial jeta un coup d’œil circulaire autour de lui : la rue était moins passante, il continua sur quelques mètres avant de s’adosser à la façade d’une très haute maison dont les épais rideaux rouges, tirés, masquaient l’intérieur. Tenant toujours son sac de provisions, il affecta un air décontracté, scrutant la rue sans en avoir l’air, avant d’ajouter :

« Tu sais, ça te va vraiment bien, le rose. »
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